Lâcher-prise

« Chacun de nous a sa blessure :
j’ai la mienne, toujours vive,
elle est là, cette blessure ancienne.
Elle est là, sous la lettre au papier jaunissant
où on peut voir encore des larmes et du sang ! »
(Edmond Rostand).

« La vie vous réveille, vous élague, vous brise, vous déçoit… mais croyez-moi, c’est pour que votre meilleur moi se manifeste… jusqu’à ce que seul l’amour reste en vous » (Bert Hellinger).

Origine de l’année du lapin ou du chat

« L’année du lapin nous prie d’avancer en DOUCEUR… Nous en avons tous besoin ! Meilleurs vœux », ce sont des vœux que  j’ai reçu d’un grand ami chinois, qui m’ont pris la main et m’ont fait du bien. Alors, je partage…

Je me suis demandé pourquoi je trouvais la parenthèse : « année du lapin (ou du chat) ». J’en ai parlé avec plusieurs de mes amis chinois… Le chat semble venir du Vietnam qui a repris les douze animaux du zodiaque chinois, avec une exception : le chat y remplace le lapin. Une explication serait que « lapin » prononcé en chinois sonne comme « chat » en vietnamien. D’où l’arrivée du chat dans la liste. Il paraît que celle-ci a été d’abord établie au VIe siècle avant J.-C. en Chine dans laquelle il n’y avait aucun chat, à cette époque.

D’après la légende, au Nouvel An, l’Empereur de Jade (dieu chinois d’origine taoïste), sachant que son heure était venue  de quitter ce monde, invita tous les animaux de la terre à lui rendre visite dans son palais (lui savait que ce serait son adieu). Seuls douze d’entre eux répondirent à l’appel. L’énergique Buffle (ou Bœuf) ouvrit la marche tout le long du chemin, mais il ne s’était pas aperçu que le Rat, rusé, s’était perché sur lui. Au moment d’arriver devant l’empereur, le rat sauta devant le buffle et l’empereur le vit en premier. Arrivèrent ensuite le Tigre souriant, le Lapin (Chat) prudent, l’étincelant Dragon, le sage Serpent, le Cheval talentueux, la Chèvre sensible, le malin Singe, le Coq fier, le Chien fidèle et, pour finir, le Cochon scrupuleux. L’Empereur remercia chacun d’eux : en son honneur, désormais, une année lui sera dédiée et portera son nom.

D’où ce cycle de douze ans. Les personnes qui sont nées en 1939, 1951, 1964, 1975, 1987, 1999, 2011 et 2023 sont du signe Lapin / Chat !

To you, lapinou Year
4 x cat, my dear…

Et merci à qui pourra en raconter plus et/ou mieux sur le chat-pitre…

Le Lapin d’Eau, quatrième animal du zodiaque chinois, est un animal « calme, et persuasif ». L’élément Eau a une très bonne capacité d’adaptation. Un peu de douceur, nou bien bizin !

Le jeu parabolique de Jésus

Extrait de l’introduction du livre que j’ai écrit sur les paraboles :

Jésus parle en paraboles afin de toucher en profondeur la conscience de ses interlocuteurs. Il évite la confrontation directe et, en même temps, ose une parole d’interpellation vive. C’est une troisième voie qui refuse la passivité autant que la contre-violence. Les paraboles évangéliques qui sont une manière bien à lui de gérer les conflits, sont étudiées par l’école de Palo Alto pour leur étonnante capacité à produire un changement chez l’auditeur.

« Convaincre » est formé en latin du préfixe « con » (ensemble) et de la racine « vincere » qui a donné « conviction ». Convaincre signifie donc « vaincre ensemble », c’est à dire dépasser ensemble une situation d’opposition, et non obliger l’autre à se rallier à ma position par le raisonnement. Il s’agit en fait d’accorder les convictions ! Jésus est lucide sur l’impasse de l’argumentation qui bloque davantage encore la partie adverse dans ses mécanismes de défense ou qui donne lieu à une escalade stérile. À travers le questionnement indirect, Jésus veille à ne pas tirer sur le nœud. Il ne défend pas sa vérité, il ne plaide pas pour sa cause, il ne cherche pas à avoir raison, il désire faire la vérité, ou mieux faire faire la vérité par ses interlocuteurs. En cela, il est précurseur de la non-violence active qui s’appuie sur la force de la vérité : la vérité déploie sa force lorsque nous ne la tirons pas à nous, lorsque nous résistons à la tentation de nous l’approprier.

[…] « La parabole offre à la recherche le champ le plus fertile, le matériau le plus disponible à la polysémie d’une actualisation incessante » (Vittorio Fusco). il y aura toujours plusieurs niveaux de lecture légitimes d’une parabole, dont aucun ne peut prétendre en épuiser le sens. Cela ne nous autorise tout de même pas à lui faire dire n’importe quoi. Mon objectif dans ce livre est de repérer le genre propre aux paraboles et le ressort propre à chacune.

Chomé Étienne, Le jeu parabolique de Jésus, une étonnante stratégie non-violente, Éditions Lumen Vitae, Collection Connaître la Bible, n° 57, 2009.

Mes intentions mieux que mes résolutions

« La nouvelle année est l’opportunité d’une nouvelle vision de la vie.
Béni soit celui qui a une vision claire de ce qui est et de ce qui sera »
(Sadhguru, pas sad pour un sou).

Plutôt que de prendre de bonnes résolutions,
clarifier les intentions profondes
qui me font vibrer et vivre…

Le pouvoir de l’âne dans ses oreilles baissées… Baiser !

La semaine dernière, sur base de prévisions météo annonçant des pluies torrentielles, le gouvernement de l’île Maurice avait donné congé aux élèves et fermé les écoles. Mieux vaut prévenir que guérir ! Comme les pluies n’étaient pas venues, les Autorités furent la risée de tous. À peine elles avaient ordonné la réouverture que l’île fut noyée sous des trombes d’eau (plusieurs mètres à absorber en peu de jours). Ayooo pas facile !

Voici l’histoire que font circuler entre eux les confinés inondés.

Il était une fois un roi qui voulait aller à la pêche. Il appelle son météorologue et lui demande l’évolution pour les heures suivantes.
Celui-ci le rassure : pas de pluie prévue.
Sur le chemin, il rencontre un paysan monté sur son âne qui, en voyant le roi, dit : « Seigneur mieux vaut que vous rebroussiez chemin car il va beaucoup pleuvoir dans peu de temps ! » Bien sûr, le roi continue en pensant : « Comment ce gueux peut-il mieux prévoir le temps que mon spécialiste diplômé, grassement payé, qui m’a indiqué le contraire ? Poursuivons… » Et c’est ce qu’il fait.
Mais il se met bientôt à pleuvoir à torrents. Le roi rentre trempé, la reine se moque de le voir dans un si piteux état. Furieux, le roi congédie son météorologue, puis convoque le paysan en lui offrant le poste vacant…
Mais le paysan refuse en ces termes : « Seigneur, je ne suis pas celui qui comprend quelque chose dans ces affaires de météo, mais je sais que si les oreilles de mon âne sont baissées, cela signifie qu’il va pleuvoir…! » Et le roi embauche l’âne… C’est ainsi que commença la coutume de recruter des ânes pour les postes de conseillers les mieux payés.

Ci-dessous le comique Vincent Duvergé. J’en ris depuis 2 jours sans m’arrêter, tant il montre bien le mood mauricien…

Rencontre-moi sous les carapaces

Un instituteur en classe s’adresse à ses élèves :

– Alors Laurent, qu’est-ce que tu as fait pendant la récréation ?

– Je me suis amusé dans le bac à sable, Monsieur.

– Très bien, Laurent. Si tu réussis à écrire au tableau le mot « sable » sans faute, je te mets 20 en orthographe.

Laurent passe au tableau :

– C’est très bien, Laurent, félicitation.

L’instit se tourne vers un autre élève:

– Et toi Paul, qu’est-ce que tu as fait pendant la récréation ?

– Je me suis amusé dans le bac à sable avec Laurent, Monsieur.

– Très bien, Paul. Si tu réussis à écrire au tableau le mot « bac » sans faute, je te mets 20 en orthographe

Paul passe au tableau :

– Excellent Paul !

L’instituteur se retourne :

– Et toi, Rachid, qu’est-ce que tu as fait à la récréation ?

– Alors, moi, missiou, jé volu m’amusi dans l’bac à sable, mais Paul et Louren y z’ont pas volu, m’ont dit di mi casser ou sinon y mé pitaient la gueule !

– Mais, mon dieu ! C’est ignoble ! C’est la manifestation d’une discrimination scandaleuse d’un groupe ethnique minoritaire dont l’intégration sociale pourrait être remise en cause, et en plus, dans ma classe !

Écoute, Rachid, Si tu réussis à écrire au tableau « discrimination scandaleuse d’un groupe ethnique minoritaire dont l’intégration sociale pourrait être remise en cause », je te mets aussi un 20 !…

L’intention de faire de l’humour…

« Un enfant fait de l’humour surtout pour être accepté par ses pairs. S’il en fait fréquemment et de bonne qualité, il est fort probable qu’il ait une intelligence extraordinaire » (Ugur Sak, professeur à l’Université Anadolu, en Turquie, auteur principal d’une étude à l’école : Are more humorouschildren more intelligent? A case from Turkish culture ; disponible sur https://www.degruyter.com/document/doi/10.1515/humor-2021-0054/html).

Mentionnons aussi une étude de l’Université de Vienne, publiée dans la revue Cognitive Processing en 2017, qui établit que le penchant pour l’agressivité est inversement proportionnel à la capacité d’humour noir, grotesque, morbide ou sarcastique. Cette capacité requiert plus d’intelligence, de culture, de stabilité émotionnelle et de décontraction. Ainsi, humour et intelligence seraient liés.