Le panenthéisme

À la différence du panthéisme, dans lequel Dieu est tout et tout est dieu, les monothéismes distinguent fondamentalement le Créateur et ses créatures. Et plus une théologie met l’accent sur la dimension transcendante de Dieu, plus les Cieux résonnent loin dans le « Notre Père qui es aux cieux ». Michel Maxime Egger, porteur d’une écospiritualité, souligne les risques de ce dualisme dans notre rapport à la nature : plus la sphère divine est séparée de la nature, plus cette dernière risque d’être réduite à de la matière désenchantée et exploitable à merci. Et, en bon orthodoxe, il rappelle une notion de sa Tradition : le panenthéisme. « Pan en Theos » en grec = « Dieu en tout » et « tout en Dieu ». « Dieu est dans l’univers, l’univers est en Dieu » (Grégoire Palamas) consonne avec le pape François : « L’univers se déploie en Dieu qui le remplit tout entier » (Laudato si). La nature est le lieu de sa Présence : la bonne voie selon le suisse Egger pour réenchanter notre relation au vivant…
Gens du nord, je nous souhaite de bons émerveillements devant les paysages givrés magnifiques ! Je vous le susurre à la manière des abeilles : par e-miel !?

Les sources de sagesse

« Nous pouvons rechercher les sources de sagesse et les relier les unes aux autres. Car chacune de ces sources de sagesse tire sa sagesse d’un corps unifié sous-jacent de sagesse, d’une eau qui est la sagesse de l’Esprit. 
Il n’y a qu’une seule sagesse. Elle peut venir à nous par la source des sociétés indigènes, par celle de beaux poèmes, par la science, par l’art, par un rituel religieux, par un enseignement mystique ou par la nature »
(Laurence Freeman OSB, Sources of Wisdom).

Prédateurs mâles mal ceints ?

« Il y a 10.000 ans, les humains et leurs bétails représentaient seulement 0,01 % de la biomasse des vertébrés terrestres. Ils en représentent aujourd’hui 97 %.

À l’époque, ils craignaient des mammouths de 10 tonnes, des rhinocéros laineux de 3 tonnes, des gigantesques paresseux terrestres de 4 tonnes. Tous ces géants ont disparu, éradiqués par un chasseur habile et sans scrupule, homo dit sapiens. Les techniques de prédation se perfectionnent, l’usage des brasiers pour la chasse est largement documenté. On constate partout sur la planète une corrélation étroite entre l’expansion géographique de notre espèce (+ de ses cousines) et l’effondrement de la masse moyenne des animaux existants. Ainsi, en Amérique du Nord, le poids moyen des mammifères plonge de 98 kg à 7,6 kg, en 3 millénaires »

(https://biosphere.ouvaton.org/blog/).

Vers une théologie de la paix juste, grâce aux nouvelles pratiques en gestion des conflits

Extrait de mon dernier article publié :

Depuis le ive siècle, l’Évangile de la joue tendue a été unanimement reçu comme un appel à ne pas résister, à renoncer à ses droits propres, à supporter patiemment l’injustice. Depuis 70 ans, des groupes de chrétiens utilisant la non-violence en politique proposent une autre interprétation. « On vous a dit : Œil anti œil et dent anti dent. Moi, je dis : Ne vous anti-posez pas » (Mt 5, 38-39a) ; ἀντιστῆναι / antistènai est un terme militaire : se placer en face pour lutter, se dresser contre, s’opposer à, comme deux fronts d’armées se faisant face. Moi, je vous dis de ne pas jouer le jeu du méchant, de ne pas le laisser vous enfermer dans ce face-à-face. Moi, je vous dis de résister mais sans riposter, sans rendre coup pour coup, sans utiliser les mêmes armes que celui qui vous fait du mal. Suivent en Mt 5, 39b-41 trois exemples incisifs qui mélangent subtilement bon droit et abus de pouvoir. À chaque fois, Jésus propose une initiative déroutante qui retourne le système injuste contre lui-même, ce qui a pour effet de le subvertir de l’intérieur. En bref, tendre la joue signifie pour le subalterne non pas laisser faire mais au contraire empêcher une deuxième gifle du même ordre (le revers de la main droite sur une joue droite désigne au temps de Jésus le soufflet qui rabaisse l’esclave à son rang). Devant un visage qui se tourne à droite, le supérieur est contraint pour gifler à nouveau, d’employer l’intérieur de sa main et non plus son revers ; sur le plan social, l’effet est de reconnaître l’inférieur comme son égal ; sur le plan religieux, l’effet – rédhibitoire – est de se rendre soi-même impur. Giflé pendant son procès devant Pilate, Jésus montre comment tendre l’autre joue (le mot employé est allos et non eteros) : il établit une altérité qui touche la conscience du soldat.

Laisser mon manteau, quand je suis un pauvre endetté poursuivi par l’huissier de justice me prenant tout jusqu’aux sous-vêtements, cela revient à me déposséder de la seule chose matérielle que l’on n’a pas le droit de me prendre et aussi à me retrouver nu : retournement de la honte, par lequel se retrouve soudain sur la sellette le riche sans scrupules, qui profite de son bon droit économique de créance.

Faire mille pas de plus au service d’un agent d’occupation qui profite de son bon droit politique de réquisition, c’est une manière originale de contester avec amour ce droit que s’arroge le colon, en opérant un retournement de situation : il peut être mis en tort d’avoir dépassé la borne (plantée tous les mille pas sur les Viae Romanae) !

Cette interprétation honore le mouvement d’ensemble des « Vous avez entendu qu’il a été dit (aux Anciens)… . Or moi, je vous dis… » ; ce refrain rythme Mt 5, 21-48, avec six couplets, qui disent crescendo : la loi dit non à toutes les formes de violence, du plus proche au plus lointain, de celles que nous faisons subir aux autres (meurtre, mensonge, concupiscence) à celles que nous subissons des autres (5e et 6e antithèses). Jésus accomplit la loi, il la fait tenir debout à partir de sa racine, il l’établit définitivement selon son intention propre : « Il a été dit…, moi je donne le sens fondamental », à partir de la justice du Royaume du Père (ce sont les 3 mots récurrents et centraux de ce Sermon sur la montagne, en Mt 5, 6 et 7). Que nous soyons tous ses filles et fils, donc frères et sœurs, change radicalement nos relations… Les six antithèses / racines fonctionnent toutes selon le même mouvement : pas seulement le meurtre mais déjà les jugements diabolisant l’autre et les paroles de haine qui y conduisent. Pas seulement la finalité de la justice mais encore l’importance de choisir d’autres moyens que la violence. Non seulement un combat juste mais déjà les moyens d’une paix juste.

Au début de sa thèse sur la doctrine de la guerre juste (publiée en 1962), René Coste consacre quelques lignes à l’Évangile, juste le temps nécessaire à justifier qu’un tel amour oblatif nous parle du Royaume et qu’il n’est pas compétent pour cette problématique terre-à-terre. Il explique qu’en cette matière, seules les lumières du droit naturel éclairent. À l’opposé, à la même époque, Martin Luther King et d’autres pasteurs redonnent à l’Évangile un rôle central, en comprenant la non-violence évangélique comme un acte de résistance politique : la vie et la prédication de Jésus sont la source même de leur lutte non-violente pour faire tomber une injustice. Il est au fondement d’un cadre de pensée qui va bientôt engendrer une nouvelle théologie de la paix juste. Jésus n’a pas été un politicien et il refuse tout messianisme politico-religieux. Mais il ne fuit pas le conflit ; il crée même la confrontation. Il est assertif, franc et combatif. Le ferment de l’Évangile a mis quelques générations pour subvertir l’Empire romain mais il l’a révolutionné ! Car Jésus a sapé les fondements mêmes de la domination des uns sur les autres, de l’esclavage, de l’oppression politique et économique. En ce sens, Jésus résolument déterminé est plus révolutionnaire que les révolutionnaires » (Étienne Chomé, Vers une théologie de la paix juste, grâce aux nouvelles pratiques en gestion des conflits, dans Actes du colloque Paix des Églises : paix du monde ?, ISEO, Paris, 2023, p. 205-214).

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Les grandes questions existent en Ciel ?

« Pour vivre profondément, serait-il nécessaire de se débarrasser de toute futilité ? La praofondeur existentielle, ce n’est pas l’unilatéralisme du Sérieux et de la Raison, c’est la capacité à faire coexister en soi de façon heureuse les contradictions de la personnalité et de l’esprit (Georges Picard, Tous fous).

« La principale question existentielle est de savoir si quelqu’un existe au ciel » (Marc Escayrol, Mots et Grumots).

Notre prénom nous façonne

En 2017, une étude publiée dans le Journal of Personality and Social Psychology a montré qu’en voyant la photo d’une personne inconnue et en ayant à choisir pour elle entre quatre prénoms communs (du style Aurélie, Émilie, Élodie, Amélie / Pierre, Bruno, Christophe, Philippe), les gens tombent sur le bon prénom bien au-delà de la probabilité de chance. Et les chercheurs de montrer que nous partageons en société un stéréotype de ce qu’est une Amélie ou un Christophe, etc.

Ainsi, notre prénom nous façonne et nous ressemblons physiquement à notre prénom. Notre prénom s’imprime comme un tatouage sur notre visage, de par le poids de la conformité sociale et la motivation inconsciente à adhérer au stéréotype associé à son prénom. Car se conformer aux attentes des autres simplifie les interactions sociales !

Dans l’étude suivante, les chercheurs ont cherché à identifier le portrait-robot d’une personne prénommée x. Amazing !

Pour approfondir, cf. Anne-Laure Sellier, chercheuse en psychologie sociale à HEC Paris, et ses 2 ouvrages de vulgarisation : Le Pouvoir des prénoms et La science des prénoms.

Cha-nde-leur = Chaleur-den nos coeurs

La fête de la Chandeleur (= fête aux chandelles) célèbre Jésus reconnu par Syméon comme « Lumière d’Israël », lorsqu’il est présenté au Temple, quarante jours après sa naissance.

« À l’époque romaine, on fêtait vers le 15 février, le dieu de la fécondité Lupercus, car c’était le début de la saison des amours chez les oiseaux ! Les Celtes aussi fêtaient la fin de l’hiver début février. Le pape qui christianisa la Chandeleur faisait distribuer des crêpes aux pèlerins qui arrivaient à Rome. Ainsi serait née la tradition. La farine excédentaire de la récolte de l’année précédente servait à confectionner des crêpes, symbole de prospérité pour l’année à venir. La forme et la couleur de la crêpe évoque le Soleil enfin de retour après la nuit de l’hiver. Les jours allongent et le blé en herbe croît sérieusement. La crêpe protégerait la récolte de la moisissure et le foyer du malheur… » (https://croire.la-croix.com/Definitions/Fetes-religieuses/Chandeleur/D-ou-vient-la-tradition-de-la-Chandeleur).

« Chandeleur à ta porte, c’est la fin des feuilles mortes. »

« À la Chandeleur, l’hiver se meurt ou prend vigueur. »

« Rosée à la Chandeleur, l’hiver à sa dernière heure. »

 « Si point ne veux de blé charbonneux, mange des crêpes à la Chandeleur. »

« À la Chandeleur, Quéré fait des crêpes jusqu’à pas d’heure. »

Source et ressources du terroir

« Ils se sont mariés un 30 décembre, et elle pense souvent qu’elle est entrée, en se mariant avec lui, dans une sorte d’hiver qui ne finira pas. Toujours elle a vu des vaches, des prés, des fermes, c’est son monde… Et elle n’en a pas rêvé d’autre. […] La source serait là, une source. Elle préfère le mot source au mot racine. Elle a beaucoup retourné ces questions quand elle avait trente ou quarante ans. Elle sait que sa sœur et son frère s’arrangent aussi comme ils le peuvent avec cette maison des petites années, la cour et l’érable. […] Ils liquident, ils liquident l’héritage, ils ont été les trois héritiers du père. Claire respire l’odeur tiède et sucrée des feuilles alanguies. Alangui est ridicule, elle le sait, mais elle laisse ce mot monter et la déborder. Personne n’a jamais été vraiment alangui dans cette cour, en tout cas personne qu’elle connaisse. […] Claire s’adosse au tronc de l’érable. Elle a posé sa main droite ouverte sur le lichen roux de la façade, elle va partir, elle se souviendra de tout. Elle ne ferme pas les yeux. La lumière est douce » (Marie-Hélène Lafon, Les sources).

Le Congo : un diamant précieux

Extraits du discours du Pape au Palais de la Nation congolais, ce 31 janvier 2023 :

« Chères femmes et chers hommes Congolais, votre pays est vraiment un diamant de la création; mais vous, vous tous, êtes infiniment plus précieux que toutes les choses bonnes qui sortent de ce sol fertile ! Déversez-y vos dons d’intelligence, de sagacité et d’assiduité. Courage, frère et sœur congolais, relève-toi, reprends dans tes mains, comme un diamant très pur, ce que tu es, ta dignité, ta vocation å garder en harmonie et en paix la maison que tu habites. Revis l’esprit de ton hymne national, en rêvant et en mettant en pratique ses paroles: Par le dur labeur, nous bâtirons un pays plus beau qu’avant, dans la paix.

Chers amis, les diamants, généralement rares, abondent ici. Si cela vaut pour les richesses matérielles cachées sous la terre, cela vaut à plus forte raison pour les richesses spirituelles enfermées dans vos cœurs. Et c’est précisément à partir des cœurs que la paix et le développement sont possibles car, avec l’aide de Dieu, les êtres humains sont capables de justice et de pardon, de concorde et de réconciliation, d’engagement et de persévérance pour mettre à profit les talents reçus.

Après le colonialisme politique, un « colonialisme économique » tout aussi asservissant s’est déchainé. Ce pays, largement pillé, ne parvient donc pas à profiter suffisamment de ses immenses ressources: on en est arrivé au paradoxe que les fruits de sa terre le rendent « étranger » à ses habitants. Le poison de la cupidité a ensanglanté ses diamants. C’est un drame devant lequel le monde économiquement plus avancé ferme souvent les yeux, les oreilles et la bouche. Retirez vos mains de la République Démocratique du Congo, retirez vos mains de l’Afrique ! Cessez d’étouffer l’Afrique : elle n’est pas une mine à exploiter ni une terre à dévaliser.

Une diplomatie de l’homme pour l’homme, des peuples pour les peuples, doit se déployer, selon laquelle les opportunités de croissance des personnes soient au centre, et non le contrôle des zones et des ressources, les visées d’expansion et l’augmentation des profits.

Une fois travaillé, la beauté du diamant. provient également de sa forme, de ses nombreuses facettes harmonieusement disposées. Ce pays, riche de son pluralisme typique, a lui aussi un caractère polyédrique. C’est une richesse qui doit être conservée, en évitant de glisser dans le tribalisme et la confrontation, en ne bloquant pas la nécessaire « chimie de l’ensemble ». À propos de chimie, il est intéressant de noter que les diamants sont constitués des seuls atomes de carbone, lesquels, s’ils étaient reliés différemment, formeraient du graphite. La différence entre la luminosité d’un diamant et l’obscurité du graphite provient de la manière dont les atomes individuels sont disposés dans le réseau cristallin. Cette métaphore exprime le fait que le problème n’est pas la nature des hommes ou des groupes ethniques et sociaux, mais la manière dont on décide d’être ensemble. La volonté ou non de se rencontrer, de se réconcilier et de recommencer fait la différence entre l’obscurité du conflit et un avenir lumineux de paix et de prospérité.

Chers amis, le Père céleste veut que nous sachions nous accueillir comme les frères et sœurs d’une même famille, et travailler à un avenir qui soit avec les autres et non contre les autres. « Bintu bantu »: c’est ainsi que l’un de vos proverbes rappelle très bien que, la vraie richesse, ce sont les personnes et les bonnes relations entre elles.

Le diamant, dans sa transparence, réfracte admirablement la lumière qu’il reçoit. Beaucoup d’entre vous brillent par le rôle qu’ils jouent. Celui qui détient des responsabilités civiles et gouvernementales est appelé à agir avec une clarté cristalline, en vivant la fonction reçue comme un moyen de servir la société. Le pouvoir n’a de sens en effet que s’il devient service. Combien il est important d’agir dans cet esprit, en fuyant l’autoritarisme, la recherche de gains faciles et la soif d’argent que l’apôtre Paul désigne comme la racine de tous les maux (1 Tm 6,10). Et en même temps, favoriser des élections libres, transparentes et crédibles; étendre davantage aux femmes, aux jeunes et aux groupes marginalisés, la participation aux processus de paix; rechercher le bien commun et la sécurité des personnes plutôt que les intérêts personnels ou de groupes; renforcer la présence de l’État partout sur le territoire. Que l’on ne se laisse pas manipuler, et moins encore acheter, par ceux qui veulent maintenir le pays dans la violence afin de l’exploiter et de faire des affaires honteuses: cela n’apporte que discrédit et honte, avec la mort et la misère. Au contraire, il est bon de se rapprocher des personnes pour se rendre compte de la manière dont ils vivent. Elles font confiance lorsqu’elles sentent que les gouvernants sont réellement proches, non pas par calcul ou par exhibition, mais par service.

Dans la société, ce sont souvent les ténèbres de l’injustice et de la corruption qui obscurcissent la lumière du bien. Il y a des siècles, saint Augustin, né sur ce continent, se demandait déjà: « Si la justice n’est pas respectée, que sont les États, sinon des bandes de voleurs ?. (De civ. Dei, IV, 4). Dieu est du côté de ceux qui ont faim et soif de justice (cf. Mt 5, 6). Il ne faut pas se lasser de promouvoir dans tous les domaines le droit et l’équité, en luttant contre l’impunité et la manipulation des lois et de l’information.

Un diamant sort de la terre authentique mais brut, nécessitant un travail. De même, les diamants les plus précieux de la terre congolaise que sont les enfants de cette nation doivent pouvoir bénéficier de véritables opportunités éducatives qui leur permettent de mettre pleinement à profit leurs brillants talents. L’éducation est fondamentale: elle est la voie de l’avenir, la route à emprunter pour atteindre la pleine liberté de ce pays comme du continent africain.

Le diamant, don de la terre, appelle à la sauvegarde de la création, à la protection de l’environnement.

Enfin, le diamant est le minéral d’origine naturelle qui présente la plus grande dureté. Sa résistance aux produits chimiques est très grande. La répétition continuelle des attaques violentes ainsi que les nombreuses situations de détresse pourraient affaiblir la résistance des Congolais, miner leur force d’âme, les conduire à se décourager et à s’enfermer dans la résignation. Mais, au nom du Christ qui est le Dieu de l’espérance, le Dieu de toute possibilité qui donne toujours la force de recommencer, au nom de la dignité et de la valeur des diamants les plus précieux de cette terre splendide que sont ses habitants, je voudrais inviter chacun à un nouveau départ social courageux et inclusif. »

Bonnes libérations non libations

Aujourd’hui, c’est jour férié à l’île Maurice,
pour célébrer ensemble l’abolition de l’esclavage. 

Les Mauriciens ont un rythme de fêtes familiales et sociales nul autre pareil (je le dis sur base de la cinquantaine de pays où je me suis déchainé ; merci à chaque peuple de m’avoir fait avancer sur ma conscience de mes propres chaînes, en fer / enfers qui commencent par des préjugés).

Leur grand danger : l’alcool…
Bon jour férié, vou zot tou…
Bonnes libérations !

« Si, comme le disent les colons, on ne peut cultiver les Antilles qu’avec des esclaves, il faut renoncer aux Antilles. La raison d’utilité de la servitude pour la conservation des colonies est de la politique de brigands. Une chose criminelle ne doit pas être nécessaire. Périssent les colonies, plutôt qu’un principe » (Victor Schoelcher en 1842).