Coups de foudre

Sur l’ensemble du globe, les éclairs de foudre frappent la terre au rythme de 120 fois par seconde, causant chaque année parmi les humains 4.000 morts + des dommages se chiffrant en milliards de dollars.

Le 15 juin 1752, le paratonnerre fut inventé grâce aux cerf-volant + cerveau-vif de Benjamin Franklin. Hélas, un paratonnerre de 10 mètres de haut ne protège qu’une zone de 10 m. de rayon. D’où l’idée simplement géniale de chercheurs de l’Université de Genève d’élever bien plus haut que les plus hautes antennes métalliques un ersatz de paratonnerre, au moyen d’un faisceau laser envoyé vers les nuages créant un ‘plasma’, un milieu partiellement conducteur et devenant un chemin préférentiel pour la foudre. Ils parviennent ainsi à inciter les éclairs de la foudre à choisir de suivre ces filaments lumineux pour se décharger dans le sol sans endommager des sites humains sensibles.

Un coup de foudre, c’est un choc de 30 mille à cent mille ampères… Le jour où un cerveau foudroyant parviendra à apprivoiser cette énorme énergie offerte par le ciel, nous n’aurons plus de problème de ressources énergétiques !…

Sauter 220 fois sa longueur, qui dit mieux ?

Quel animal court le plus vite ?
Le pou, car il est toujours en tête !

Que fait un canard quand il a soif ?
Bêtement se taper une canette
Ou inventer avec elle un festival de Cannes ?

Quant au saut le plus long,
relativement à la longueur de son corps,
qui a la médaille d’or ?
Qui a la médaille d’argent ?
Qui a la médaille de bronze ?

Ferme les yeux et donne d’abord
ta réponse spontanée.

La puce peut sauter 220 fois
la longueur de son corps.
La rainette peut sauter 150 fois
la longueur de son corps.
L’araignée sauteuse peut sauter
100 fois la longueur de son corps.
Elles sont amazing !

Créé pour créer

Tu peux croire : tu peux créer !

« Un cerveau efficient est fait pour créer. Qu’il s’agisse de création manuelle, intellectuelle ou artistique, votre cerveau doit pouvoir imaginer, inventer, concevoir, fabriquer, produire, construire… Non sollicité sur un projet excitant, il erre dans ses arborescences, s’ennuie et déprime. Alors, il se déconnecte des réalités quotidiennes et finit par se demander à quoi il sert » (Christel Petitcollin, Je pense trop).

« Ce qui manque à ce monde, ce n’est pas l’argent.
Ce n’est même pas ce qu’on appelle le sens.
Ce qui manque à ce monde,
c’est la rivière des yeux d’enfants,
la gaieté des écureuils et des anges »
(Christian Bobin, La grande vie).

ô sole mio

3 pépites de Christian Bobin :
« Dieu, mon petit bonhomme, c’est aussi simple que le soleil. Le soleil ne nous demande pas de l’adorer. Il nous demande seulement de ne pas lui faire obstacle et de le laisser passer, laisser faire » (Tout le monde est occupé).

« L’art est une loupe qu’on tend au soleil pour en diriger les rayons sur le foin sec qu’on a dans la poitrine, qui nous tient lieu de cœur » (Le Monde des Religions).

« Bien avant d’être une manière d’écrire, la poésie est une façon d’orienter sa vie, de la tourner vers le soleil levant de l’invisible » (La dame blanche).

La mort, l’âme hors

« La mort n’est rien,
je suis seulement passé, dans la pièce à côté.
Parlez-moi comme vous l’avez toujours fait.
N’employez pas un ton différent,
ne prenez pas un air solennel ou triste.
Continuez à rire de ce qui nous faisait rire ensemble.
Le fil n’est pas coupé.
Pourquoi serais-je hors de vos pensées,
simplement parce que je suis hors de votre vue ?
Je ne suis pas loin, juste de l’autre côté du chemin »
(Henry Scott-Holland).

Débordés par les préparatifs des funérailles

Ma grande amie vient de perdre son papa. Elle me partage sa souffrance d’être débordée par les préparatifs des funérailles, sans avoir le temps d’accueillir vraiment la foule des messages honorant la mémoire de son papa. Tant de témoignages affluent, qui méritent d’être médités, digérés ; ce sera pour plus tard, Pour l’heure, elle ne retient que les éléments qui serviront la cérémonie.

Son papa lui manque déjà tant, et pourtant l’espace et le temps se sont à ce point réduits qu’il ne reste à la vie qu’un étroit goulot d’étranglement : survivre à ses tourbillons, voilà tout ce qui reste au survivant, pour l’heure.

Le deuil a commencé mais c’est bien après cette mobilisation générale à l’annonce du décès que se vivront ses étapes les plus délicates, Je souhaite alors à mon âme-mie la simplicité et la confiance de laisser sa tristesse la prendre par la main : elle a pour rôle de lui faire traverser le ravin de la mort en survivante, de lui montrer la nouvelle vie qui s’ouvre à elle, dans le creux de cette perte.

Par chemins nombreux, parchemin non preux…

Mon enfant, ma sœur,
Songe à la douceur
D’aller là-bas vivre ensemble !
Aimer à loisir,
Aimer et mourir
Au pays qui te ressemble !
Les soleils mouillés
De ces ciels brouillés
Pour mon esprit ont les charmes
Si mystérieux
De tes traîtres yeux,
Brillant à travers leurs larmes.

Là, tout n’est qu’ordre et beauté,
Luxe, calme et volupté.

Des meubles luisants,
Polis par les ans,
Décoreraient notre chambre ;
Les plus rares fleurs
Mêlant leurs odeurs
Aux vagues senteurs de l’ambre,
Les riches plafonds,
Les miroirs profonds,
La splendeur orientale,
Tout y parlerait
À l’âme en secret
Sa douce langue natale.

Là, tout n’est qu’ordre et beauté,
Luxe, calme et volupté.

Vois sur ces canaux
Dormir ces vaisseaux
Dont l’humeur est vagabonde ;
C’est pour assouvir
Ton moindre désir
Qu’ils viennent du bout du monde.
– Les soleils couchants
Revêtent les champs,
Les canaux, la ville entière,
D’hyacinthe et d’or ;
Le monde s’endort
Dans une chaude lumière.

Là, tout n’est qu’ordre et beauté,
Luxe, calme et volupté.

(Charles Baudelaire,  L’Invitation au Voyage).