Crime d’honneur => Déshonneur du crime

Sordide fait divers d’été,
c’est à Bruxelles qu’il a été :
En août 2012, l’épouse Singh disparaît.
Son corps ne sera jamais retrouvé.
Juin 2021 : Le procès de son mari, Kewal Singh,
aboutit à sa condamnation : 25 ans de prison
pour « un crime d’honneur ». Il convient de requalifier cette expression :
« crime dit d’honneur » (Conseil de l’Europe)
et  « crime au nom de l’honneur » (ONU)
car il n’y a pas pire ‘déshonneur’ que de commettre un crime.

« Ma mère est morte deux fois »
(Elif Shafak, Crime d’honneur :
un exil loin des rives de l’Euphrate
croyant aller vers des miracles
et se mourant en mirages). 

Aiguilleur du ciel

Comme un avion sans aile
J’ai chanté toute la nuit
J’ai chanté pour celle
Qui m’a pas cru toute la nuit
Et même, même si j’peux pas m’envoler
Oui, j’irai jusqu’au bout
Oh oui, je veux jouer
Même sans les atouts
Tu fais semblant
De r’garder ailleurs
Tu dis même que j’te fais peur
Pourtant tu sais j’tiens plus d’bout
Aussi crevé qu’un danseur
Oh , il fait lourd
Et grande, grande nuit blanche
Et grande grande nuit d’orage
Le tonnerre gronde
Mais y’a pas d’éclair
Écoute, écoutez la voix du vent
Qui glisse, glisse sous la porte
Écoute on va changer de lit, changer d’amour
Changer de vie, changer de jour
Ho ho
Et même, même si tu fais plus rien
Tu vois moi j’aboierai encore
Mais tu t’endors sous mon piano
Quand je joue faux
Oh libellule
Et toi, t’as les ailes fragiles
Moi, moi j’ai la carlingue froissée
Mais j’ai chanté tout’ la nuit
(Charles Élie Couture chantant ‘Comme un avion sans aile’, 1981 :
https://www.youtube.com/watch?v=068G1r0hP28).

Prosopopées, telles mes poupées attroupées par épopée 

La prosopopée est la figure de style qui consiste à faire parler un mort, un animal, une chose personnifiée, une abstraction.

Exemple de Charles Baudelaire :
« Je suis la pipe d’un auteur.
On voit, à contempler ma mine,
D’Abyssinienne ou de Cafrine,
Que mon maître est un grand fumeur. »

Exemple d’Alfred de Vigny pour la maison du berger :
« Elle me dit : Je suis l’impassible théâtre
Que ne peut remuer le pied de ses acteurs.
Mes marches d’émeraude et mes parvis d’albâtre,
Mes colonnes de marbre ont les dieux pour sculpteurs.
Je n’entends ni vos cris ni vos soupirs, à peine.
Je sens passer sur moi la comédie humaine
Qui cherche en vain au ciel ses muets spectateurs.

Je roule avec dédain, sans voir et sans entendre,
À côté des fourmis, les populations.
Je ne distingue pas leur terrier de leur cendre.
J’ignore en les portant les noms des nations.
On me dit une mère et je suis une tombe.
Mon hiver prend vos morts comme son hécatombe,
Mon printemps ne sent pas vos adorations.

Avant vous, j’étais belle et toujours parfumée.
J’abandonnais au vent mes cheveux tout entiers.
Je suivais dans les cieux ma route accoutumée,
Sur l’axe harmonieux des divins balanciers.
Après vous, traversant l’espace où tout s’élance,
J’irai seule et sereine, en un chaste silence.
Je fendrai l’air du front et de mes seins altiers »
(Les Destinées, III).

Lambada-air au lampadaire

Ah ! la lambada, ce méga tube brésilien de 1989 :


https://www.youtube.com/watch?v=iyLdoQGBchQ
dont voici les paroles traduites en français :
 
« En pleurant, il se souviendra de l’ amour
duquel il n’ a pas su s’ occuper un jour  (bis)
 
Le souvenir ira avec lui où qu’il aille.
Le souvenir ira avec moi
où que j’aille pour toujours
 
Danseront le soleil et la mer
et je garderai dans le regard
que l’ amour fait perdre les rencontres.
La lambada sera souvenir de cet amour
qui, pour un jour, un instant, a été roi.
 
Chanson de rire et de douleur, mélodie d’ amour,
un moment qui reste dans l’ air ».

Être heureux

« Être heureux, ce n’est pas avoir un ciel sans orage, une route sans accident, un travail sans effort, une relation sans déceptions.

Être heureux signifie trouver la force dans le pardon, l’espoir dans les batailles, la sécurité dans la peur, l’amour dans la discorde. Être heureux n’est pas une fatalité du destin, mais un exploit pour ceux qui peuvent voyager en eux-mêmes.

Être heureux, c’est arrêter de se sentir victime et devenir l’auteur de son propre destin. C’est marcher à travers les déserts, mais être capable de trouver une oasis au fond de l’âme. C’est remercier Dieu chaque matin pour le miracle de la vie.

Être heureux, c’est ne pas avoir peur de ses sentiments et pouvoir parler de soi, avoir le courage d’entendre un « non » et trouver confiance dans la critique, même quand c’est injustifié. C’est embrasser ses enfants, câliner ses parents, passer des moments poétiques avec ses amis, même quand ils nous font du mal.

Être heureux, c’est laisser vivre la créature qui vit en chacun de nous, libre, joyeuse et simple. Que votre vie devienne un jardin d’opportunités de bonheur… qu’au printemps il soit un amoureux de la joie et en hiver un amoureux de la sagesse.

Être heureux ce n’est pas avoir une vie parfaite, c’est utiliser les larmes pour irriguer la tolérance.

Utilisez vos défaites pour entraîner votre patience. Utilisez vos erreurs avec la sérénité du sculpteur. Utilisez les obstacles pour ouvrir les fenêtres de l’intelligence. N’abandonnez jamais d’être heureux ; la vie est un spectacle incroyable » (morceaux choisis d’un partage de François, jeune de 86 ans).

Oui au nom, non ?

« Dans beaucoup de cultures, le nom propre est étroitement associé à la personne. La fonction d’un nom propre est l’identification : distinguer et individualiser une personne ou une chose à l’aide d’une étiquette spéciale » (Claudia Reeder, Nom-Identité ou à la recherche du nom perdu, dans Littérature, 1978, p. 23).

Je suis un état civil ?
Un prénom, un nom de famille ?
Une date, un lieu de naissance, une ville ?
Une nationalité, un domicile ?

Je suis une personne
Morale, physique,
Grande ou petite,
Qui ne ressemble à personne
D’autre qu’à moi-même ?

Je suis le souvenir d’un passé,
Sous les couvertures des années,
Qui font partie de mon identité ?

Je suis le souvenir de mes maux.
Ils sont à l’origine de mes cris
Et de mes frustrations endolories ?

Je suis l’identité de mes mots.
J’ai la nationalité d’une histoire,
Je suis l’identité de ces phrases
Qui me définissent par des mots ?

Je suis l’identité de mes rêves.
Ils m’appartiennent et me définissent
Tels que je suis et voudrais être ?

Je suis le souvenir et l’identité
De tout l’amour
Partagé ou non partagé
Que je porte en moi tous les jours.

Nous sommes tous dans le même bateau.
Notre enfance, sans bruit, dort
Dans un rafiot, avant de trouver le bon port.

En aveugle, sous le brouillard des eaux,
Sous le hâle d’une encre désir,
Mon identité ne demande qu’à jouir

(Jean-Stephane BOZZO, Identité).

De ouf

Définition de « de ouf » :
1) Tout à fait, d’accord.
2) Vraiment, beaucoup, bien.
Exemple venant de Chloisdead :
« La journée j’suis fatiguée de ouf
mais vas-y, 20 h passée
et j’suis en pleine forme,
j’commence à être soulée ».
 
« De ouf » vient du
verlan « de fou » ;
c’est fou, hein ?

Fais-en des tiennes

L’ancienne formule « faire des farces siennes »
s’est abrégée avec le temps en « faire des siennes ». 
Cela signifie jouer un mauvais tour, faire des bêtises / folies,
qui correspondent bien à son style propre.
 
Fais-en des tiennes, comme moi :
faute de changer l’eau en vin,
je change jeunes rats en faisan !
Folie bergère d’été, est et sera…