« Colin gardait un jour les vaches de son père ;
Colin n’avait pas de bergère,
Et s’ennuyait tout seul. Le garde sort du bois :
Depuis l’aube, dit-il, je cours dans cette plaine
Après un vieux chevreuil que j’ai manqué deux fois
Et qui m’a mis tout hors d’haleine.
Il vient de passer par là-bas,
Lui répondit Colin : mais, si vous êtes las,
Reposez-vous, gardez mes vaches à ma place,
Et j’irai faire votre chasse ;
Je réponds du chevreuil. – Ma foi, je le veux bien.
Tiens, voilà mon fusil, prends avec toi mon chien,
Va le tuer. Colin s’apprête,
S’arme, appelle Sultan. Sultan, quoiqu’à regret,
Court avec lui vers la forêt.
Le chien bat les buissons ; il va, vient, sent, arrête,
Et voilà le chevreuil… Colin impatient
Tire aussitôt, manque la bête,
Et blesse le pauvre Sultan.
A la suite du chien qui crie,
Colin revient à la prairie.
Il trouve le garde ronflant ;
De vaches, point ; elles étaient volées.
Le malheureux Colin, s’arrachant les cheveux,
Parcourt en gémissant les monts et les vallées ;
Il ne voit rien. Le soir, sans vaches, tout honteux,
Colin retourne chez son père,
Et lui conte en tremblant l’affaire.
Celui-ci, saisissant un bâton de cormier,
Corrige son cher fils de ses folles idées,
Puis lui dit : chacun son métier,
Les vaches seront bien gardées »
(Jean-Pierre Claris de Florian (1755 – 1794), Le vacher et le garde-chasse).
Auteur/autrice : É-tienne Chauds-mets
Bonne prise de la pastille
Bone fête nationale, chers voisins Francs-c’est !
Bonne prise de la pastille.
Nous, les petits Belges, c’est dans 7 jours…
À demain pour la prise du pastis…
J’aime cette « main dans la main du désir » (Rodney Saint-Éloi).
Nos cœurs en bas là haut,
les mains dans les mains,
nous eûmes face à face
qui ne s’af-faisse à fesses ?
Vive le sport non dénaturé par la compétition à outrance
« La compétition engendre des dérives. La course aux records pousse aux conduites dopantes » (Jean-Marie Brohm, Les meutes sportives).
Vive le sport non dénaturé par l’argent
« L’arrivée massive d’argent, la montée des enjeux économiques et la surenchère des coûts ont facilité la généralisation de pratiques corruptrices ou assimilées, jusqu’aux pratiques quasi mafieuses qui entourent certains matches » (Jérôme Bureau, Football, déontologie et corruption, dans Pouvoirs, 2002, p. 119).
Astuce anti-vol
Conseil de l’ange pour ceux qui sont en congé, sur la plage.
Bons congés !
Dire pis que pendre
Dire pis que pendre ?
Expression née il y a 450 ans, signifiant :
dire sur quelqu’un encore pire que ce qui
suffirait pourtant déjà à se faire pendre.
Version sanglante de « Pierre, papier, ciseau » :
« Corde, poison, couteau ».
Bel été à chacun.e.
L’amour divinise
« Tout l’univers obéit à l’Amour.
Belle Psyché, soumettez-lui votre âme.
Les autres dieux à ce dieu font la cour.
Et leur pouvoir est moins doux que sa flamme.
Des jeunes cœurs, c’est le suprême bien.
Aimez, aimez ; tout le reste n’est rien.
Sans cet amour, tant d’objets ravissants,
Lambris dorés, bois, jardins et fontaines,
N’ont point d’appas qui ne soient languissants.
Et leurs plaisirs sont moins doux que ses peines.
Des jeunes cœurs, c’est le suprême bien.
Aimez, aimez ; tout le reste n’est rien »
(Jean de La Fontaine, Les Amours de Psyché et de Cupidon, 1669).
Épluche si affinités…
Vu ma tête ce matin, j’espère que ma
beauté intérieure va mener le bal !
Les divines énergies féminines
« Pour intégrer entièrement le principe masculin,
un homme doit assimiler dans son corps
les divines énergies féminines
que la femme peut lui délivrer »
(Barry Long).
Crime d’honneur => Déshonneur du crime
Sordide fait divers d’été,
c’est à Bruxelles qu’il a été :
En août 2012, l’épouse Singh disparaît.
Son corps ne sera jamais retrouvé.
Juin 2021 : Le procès de son mari, Kewal Singh,
aboutit à sa condamnation : 25 ans de prison
pour « un crime d’honneur ». Il convient de requalifier cette expression :
« crime dit d’honneur » (Conseil de l’Europe)
et « crime au nom de l’honneur » (ONU)
car il n’y a pas pire ‘déshonneur’ que de commettre un crime.
« Ma mère est morte deux fois »
(Elif Shafak, Crime d’honneur :
un exil loin des rives de l’Euphrate
croyant aller vers des miracles
et se mourant en mirages).