Ton contact me révèle à moi-même

En ce 8 mars 2025, j’ai reçu un message (en créole) d’une partenaire mauricienne :
« Se ki nou trouv kot enn dimounn, souvan, li enn refler de seki nou ena andan nou… E seki li révey dan nou ed nou konpran nou-mem ankor plis. Enn zoli célébration pou tou bann madam en cette Journée de la Femme ! »
«  Ce que nous voyons et reconnaissons chez l’autre est souvent le reflet de ce que nous avons au-dedans de nous. Et ce que l’autre réveille en nous nous permet de nous comprendre nous-mêmes encore davantage. Mes vœux de belle célébration à toutes les dames en cette Journée de la Femme »
(voir son post sur https://www.facebook.com/Famunie/
et les réalisations extraordinaires de
la Fondation des Femmes Unies !).

Et moi, je lui avais envoyé juste avant :
« Ce que tu perçois de moi
est un reflet de ce que tu es….
La réaction que tu suscites en moi
est une prise de conscience de ce que je suis »
(sagesse indienne relayée par ‘Femme Sacrée Divina’).

Bonne célébration, vou zot tou !

ici et maintenant

« Le bonheur de demain n’existe pas. Le bonheur, c’est tout de suite ou jamais. Ce n’est pas organiser, enrichir, dorer, capitonner la vie, c’est savoir la goûter à tout instant. C’est la joie de vivre, quelles que soient l’organisation et les circonstances. C’est la joie de boire l’univers par tous ses sens, de goûter, sentir, entendre, le soleil et la pluie, le vent et le sang, l’air dans les poumons… Si tu ne sais pas que tu es vivant, tout cela tourne autour de toi sans que tu y goûtes, la vie te traverse sans que tu ne retiennes rien des joies ininterrompues qu’elle t’offre » (René Barjavel).

Bernanos critique la passivité

Fin septembre 1938, les accords de Munich sont signés en Allemagne pour « éviter la guerre ». Bernanos commente ainsi : « Chamberlain et Daladier reviennent de Munich en faisant la mine de la petite bonne qui s’est fait engrosser par le boucher et qui ne sait pas comment l’avouer à sa patronne… Mais, après tout, il y a longtemps que Chamberlain ne porte plus une natte dans le dos et qu’il a du écarter les jambes ».

Et Bernanos d’ajouter avec l’acribie poliment acerbe qu’on lui connaît : « la voix du vieux Maréchal Pétain a l’effet d’une purge amollissante. Les consciences bien pensantes jusqu’ici terrifiées par l’éventualité du communisme ou de la guerre se relâchèrent toutes ensemble comme des ventres.

[…] J’ai quitté mon pays peu avant Munich. Tout y était déjà prêt pour l’ivresse munichoise, mais il n’était pas encore ivre, il titubait seulement. Je n’ai pas voulu le voir en train de vomir dans le caniveau le reste de sa paix honteuse. Je ne l’ai pas vu de mes yeux étendu dans le ruisseau de la paix honteuse, vomissant dans un dernier hoquet les restes méconnaissables de son ancienne victoire ».

Pour goûter davantage à cette acribie, lire Christian Charrière-Bournazel, Bernanos, pèlerin infatigable de l’espérance.

Image : j’ai demandé à l’I.A. d’illustrer «  Emmanuel Macron en chef d’état-major européen ».

L’esprit retournera à l’Esprit

« La poussière retournera à la terre, comme elle y était,
et l’esprit retournera à l’Esprit qui l’a donné » (Qohélet 12,7).

« Le véritable amour, toujours modeste, n’arrache pas ses faveurs avec audace, il les dérobe avec timidité. La décence et l’honnêteté l’accompagnent au sein de la volupté même, et lui seul sait tout accorder au désir sans rien ôter à la pudeur. Bien souvent l’erreur cruelle est de croire que l’amour heureux n’a plus de ménagements à garder avec la pudeur, et qu’on ne doit plus de respect à celle dont on n’a plus de rigueurs à craindre » (Jean-Jacques Rousseau, Julie ou la nouvelle Héloïse, 1761).

Mercredi descendre

Descendre pour monter à Pâques !

« Tu es poussière
et tu retourneras poussière »
(Genèse 3,19).

« Tout va en un même lieu : tout a été fait de la poussière, et tout retourne à la poussière » (Qohélet 3,20).

« Tout est éphémère. Lorsque vous voyez cela avec sagesse, vous vous détournez de la souffrance » (Bouddha).

« Les êtres naissent de l’espace, et retournent à l’espace. L’homme naît de la terre, et retourne à la terre » (Lao Tseu).

« Les cendres qu’un vieux précepte recommande de répandre au vent, d’où proviennent-elles ? D’innombrables générations d’hommes ont été consumées dans l’incendie de la vie et de la mort » (Omar Khayyam).

« Et Poutine créa Trump… »

Dans la foulée du livre solidement documenté de Régis Genté ‘Notre homme à Washington. Trump dans la main des Russes’ (Grasset, 2024), Michel Eltchaninoff poursuit méthodiquement l’hypothèse d’un Donald Trump patiemment “cultivé” déjà par les services secrets soviétiques depuis la fin des années 1970 puis par la mafia russe de New York et enfin soutenu par Vladimir Poutine dans ses ambitions politiques quand il s’est mis à briguer le mandat présidentiel.

Faire advenir un président américain qui détruit la démocratie est bien plus habile qu’une attaque de l’extérieur ; c’est le génie dont parle Sun Tzu dans l’art de la guerre !

2 images parlantes : 1) Le poutinien : depuis longtemps, Poutine a créé un langage, celui de l’homme puissant, sans peur, figure de chef très viril et providentiel dont son peuple a besoin. Aujourd’hui, plusieurs dirigeants autoritaires qui se retrouvent dans cette langue aiment parler le poutinien !

2) Le couturier : pendant 50 ans, la force du KGB (dont Poutine, qui y faisait ses armes il y a déjà 50 ans) tient dans tout ce travail en sous-main pour faire de Trump un homme qui comprend de l’intérieur le Kremlin et pour, finalement, lui tailler un costume de président viril, que Trump a goulûment enfilé. Et plus l’alter ego américain du président russe en offre une version grotesque et carnavalesque (le terme vient de Mikhaïl Bakhtine qui applique à ce contexte l’esprit de carnaval au Moyen Âge), mieux c’est ! Car l’impulsivité vulgaire de Trump permet, par contraste, à Poutine de mener le bal, en dirigeant rigoureux, rationnel, raisonnable !

Pour lire ce point de vue de Michel Eltchaninoff (dans son édito sur Philosophie magazine du 25/2/2025) : https://www.philomag.com/articles/et-poutine-crea-trump.

Aujourd’hui, c’est Mardi gras, le jour où défilent en grande pompe les carnavals. Quels ‘carnes’-avale -t-on donc ?

NB : Carnaval vient du latin ‘carne’ (viande) et ‘levare’ (enlever).

à cheval entre-deux…

J’ai vécu au nord du Congo Brazzaville sur l’équateur. Un jour, des scientifiques ont débarqué avec tous leurs instruments pour mesurer à nouveau l’équateur magnétique (qui n’est pas fixe). Conclusion : cet équateur passait exactement à travers notre lit : pieds au nord, tête au sud !

Dans cette image, cette maison à cheval sur la frontière belgo-néerlandaise dispose de deux adresses et de deux sonnettes, chacune dans son propre pays. L’union sans confusion fait la force ; soyons unis tout en respectant l’espace de chacun… et les vaches seront bien gardées !?

Make America think again

« Nos progrès en tant que nation ne peuvent être
plus rapides que nos progrès en matière d’éducation.
L’esprit humain est notre ressource fondamentale »
(John Fitzgerald Kennedy, 35th president of the United States),
avant Nelson Mandela et son célèbre
« L’éducation est l’arme la plus puissante pour changer le monde ».  

« Les arcs de l’univers moral sont longs, mais
ce sont eux qui tendent vraiment vers la justice »
(Martin Luther King, le plus jeune
lauréat du prix Nobel de la paix, sous le 36ème président des USA).

« Il peut être dangereux d’être un ennemi des USA mais en être l’ami est fatal » (Henry Kissinger, bras droit diplomatique de Nixon, 37ème président des USA).

La danse du divin enfantin

Comme il est bon de cultiver nos âmes d’enfant,
capables de s’émerveiller et de s’amuser même d’un rien,
sans être arrêtées par le regard d’autrui,
de se donner des câlins sans s’encombrer des convenances.
Vive l’innocence et la spontanéité
par lesquelles chaque personne ose être soi.

Joie dans mon cœur
plein de bonheur
et de bonnes heures…

Image de Pablo Picasso : ‘Les trois danseuses’.