La force de l’élan

Si l’on plonge subitement une grenouille dans de l’eau très chaude, elle s’échappe d’un bond ; alors que si on la plonge dans de l’eau tiède en train d’être chauffée, la grenouille s’engourdit ou s’habitue à la température, pour finir ébouillantée.

Par contre, dans le saut en hauteur, il est contreproductif de commencer en mettant la barre d’emblée très haut. En franchissant les barres les plus basses, le sauteur s’enhardit et prend confiance en lui !

Qu’en quand sans cancans conclure ? ? ? ?

Dans nos pédagogies d’enseignement, le mode d’emploi est fourni avec l’apprenant. Et il convient dans tous les cas de partir de lui et de ses élans, pour ne pas en faire un bovidé ruminant et-lent, n’est-il pas ?!…

Aujourd’hui, 30 août, c’est la fête de la fraternité (dans l’hindouisme).
Happy Rakhi, dear Bro & Sister !

Une bonne pédagogie part de l’apprenant

Un apprenant déploie d’autant mieux son potentiel que l’éducateur qui l’accompagne respecte ses canaux d’apprentissage, ses ressources personnelles, ses curiosités spontanées, ses élans de questionnement, la cohérence et l’intelligence du monde à partir desquelles il part.

À l’école, des étiquettes telles que « je ne comprends pas », « je n’y arrive pas », jusqu’à « je ne suis pas capable », jusqu’à « je ne suis pas intelligent, je suis stupide, nul » viennent pour une part d’une pédagogie inappropriée. La transmission du savoir n’est pas la transmission d’un pack de cerveau à cerveau. L’aventure intellectuelle de chaque personne est tellement plus belle qu’une affaire d’écolage de celui qui sait et qui transmet à celui qui ne sait pas ce qu’il doit apprendre à savoir. C’est tellement autre chose, la transmission d’un savoir qui débouche sur un savoir-faire et sur un savoir-être.

Face aux complexes scolaires des enfants, avons-nous le courage de nous interroger sur nos manières de leur expliquer qui ne les respectent pas, qui ne leur conviennent pas, qui n’honorent pas leurs propres cheminements, leur soif à eux de découvrir et de s’intéresser au monde qui les entoure ? Combien de parents et d’éducateurs en viennent à s’énerver ? Plus ils expliquent sans succès, plus ils risquent de tomber dans les pièges des jugements, reproches et exigences, et plus l’enfant risque de renforcer les étiquettes négatives collées sur son front. Halloween, quoi !?

Le péché de l’orthographe française

Pourquoi l’orthographe en français est-elle si compliquée ?

En 1694, les Cahiers préparatoires du tout premier Dictionnaire de l’Académie française précisent : « L’orthographe servira à distinguer les gens de lettre des ignorants et des simples femmes ». Le bon usage sera la marque de l’appartenance à la bonne société.

L’intention des Académiciens français était clairement élitiste : plus tu auras de l’argent pour payer des leçons particulières, mieux ton enfant se distinguera des autres. D’abord à l’époque de Richelieu, ensuite, 200 ans plus tard, sous la houlette de la nouvelle bourgeoisie dominante, la maîtrise de l’orthographe est devenue un instrument de pouvoir aux mains des riches élites.

Vraiment passionnant à suivre, un TEDx décapant qui démonte tous les arguments selon lesquels il faudrait maintenir une telle orthographe :  « Ne touchons pas à notre orthographe parce que c’est notre héritage, c’est beau (tellement c’est compliqué) ; les absurdités sont à prendre pour des subtilités ; le sens de l’effort apprend à se dépasser ». 18’ précieuses qui en valent vraiment la peine :
https://www.youtube.com/watch?v=5YO7Vg1ByA8.

Et bienvenue aussi dans les commentaires ci-dessous à ton point de vue si tu tiens au maintien de notre si chère orthographe.

La réforme de l’orthographe française

Ceci est la suite de mon article sur la langue phonétique. Et l’article le plus important arrive en 3ème lieu…

La langue française a son génie, exprimant la finesse d’une culture, d’un esprit. Par contre, si l’on considère que son orthographe (son code graphique la transcrivant par écrit), est supposé être un outil à son service d’autant plus performant qu’il est simple, clair et non ambigu, alors son orthographe est une catastrophe.

Le son ‘s’ par exemple est rendu par douze peu douces manières de l’écrire : s, ss, c, ç, sc, t (les finales en ‘tion’), x (comme dans dix ou Bruxelles ; oui, la prononciation correcte de notre capitale est le son ‘s’ simple), z (comme dans quartz ou aztèque), th (comme dans forsythia), sth (comme dans isthme, asthme), cc (comme dans succion), sç (il acquiesça).

À l’inverse, en voyant ‘s’ dans un écrit français, il y a lieu de choisir parmi 3 prononciations : 1) s, 2) z (entre deux voyelles), 3) muette !

Tiré d’une éclairante présentation :

qui invite à une réforme de l’orthographe,
pour améliorer son rôle,
les services qu’elle rend
à partir du bon sens.

« L’orthographe de la plupart des livres français est ridicule. L’habitude seule peut en supporter l’incongruité » (Voltaire, Dictionnaire Philosophique, 1771).

Le bon sens de l’orthographe phonétique

Dans bien des langues (bulgare, finnoise,
serbe, roumaine, turque,…), l’orthographe
est parfaitement phonétique :
une lettre = un son et
un son = une lettre.
Dès lors, entendre un mot,
c’est automatiquement
être capable de l’écrire
correctement.
C’est très pratique.

N’en sont pas trop loin l’italien, l’espagnol, l’allemand, le néerlandais et le russe.

Tiré d’une éclairante présentation :
https://www.youtube.com/watch?v=5YO7Vg1ByA8
qui invite à une réforme de l’orthographe en français, pour améliorer les services que peut rendre un tel outil linguistique.

Plus une langue est simplement phonétique,
plus elle est accessible à tous, y compris
aux étrangers qui cherchent à l’apprendre.

Deux pis panthères

Connaissez-vous cette énigme à résoudre ? (Mon père la posait à qui mieux mieux et à l’envi, dès qu’il rencontrait de nouvelles connaissances.)

Tu survis à un crash d’avion dans le désert dans lequel rôdent des panthères. En plus de tes habits, tu n’as sur toi qu’un fusil et deux cartouches. Tu es un grand fumeur de pipe. Or, tu n’as ni pipe, ni tabac. Comment tu fais ?

Solution : tu mets une cartouche dans ton fusil, tu vises une panthère ; la vache ! tu la tues. Tu vas chercher la panthère, tu la prends par la queue et tu lui fais faire un cercle autour de ta tête.
Comment calcule-t-on la circonférence, le périmètre de ce cercle ?
2πR : deux fois pi fois le rayon. Ici, le rayon, c’est la panthère ;
donc, 2 pi panthère.
Tu prends une des 2 pipes en terre, tu la broies et tu fais deux tas :
un tas haut et un tas bas. Tu bourres la deuxième pipe avec le tabac.
Tu mets la deuxième cartouche dans le fusil, tu vises encore une panthère,
tu tires et tu la loupes ! Avec la loupe et un tel soleil, tu allumes la pipe !…
CQFT, ce qu’il fallait trouver…

Invités à renouer avec la vie…

Et si le germe comptait moins que le terrain ?
Et si le virus s’arrêtait peu dans un système immunitaire de qualité et avait de bonnes raisons de s’attarder dans un système dysfonctionnel ?
Et si les agents pathogènes
étaient des éboueurs utiles
pour nettoyer et réordonner à la vie ?
Et s’ils étaient parfois ces sécateurs
émondant ce qui meurt et
provoquant le vivant à traverser
la mort pour mieux renouer avec la vie ? 
Cf. https://etiennechome.site/comme-une-visite-au-malade/
À méditer et à pratiquer en temps de paix,
en amont d’une grave alerte de santé…

Nos anges de santé

L’écoute d’une musique contribue efficacement à apaiser une douleur. Plusieurs expériences scientifiques l’ont objectivé, avec des taux de réduction impressionnants : de 20 à 90 %, qu’ils disent les experts.

Ceci dit, pour qui a appris à accueillir ses sensations physiques désagréables comme agréables comme des anges, la baguette magique n’est pas extérieure. Une douleur est un cadeau de notre corps pour que nous prenions soin d’un dysfonctionnement interne. Une souffrance est un cadeau de notre cœur pour que nous prenions soin d’un dysfonctionnement plus profond encore.

Entende qui a des oreilles
la mélodie interne de
ses anges de santé…
Et ceux-ci cesseront
d’être des démons !

À bon escient, l’écoute vous offre un arc-en-ciel et vous mène au ciel.
À mauvais escient, l’écoute vous met la tête en compote,
loin de vos potes-en-ciel…

La musique, un bon médicament :

Home sweet maison de repos

« Elle funambule sur la crête de ses rêves,
Cœur acrobate et désillusions en balance,
Et glisse d’un fol et audacieux pas de danse
Au soleil déclinant d’une vie qui s’achève.
Saltimbanque des jours grevés d’incertitudes,
Elle oscille entre réel et imaginaire
Et va de matins blêmes en soirs de lumière,
Refoulant le vertige de la solitude.
Et ainsi, progressant au fil de ses pensées,
Elle invente le bonheur qui ne sait exister
D’un passé révolu, songes sans avenir
Portés par les ors de ses plus gais souvenirs »
(Hélène de Vannoise, Acrobaties).

Dans l’image, ennéasyllabes et, en bas, alexandrin !