John Brown’s Body

« John Brown’s body lies mouldering in the grave.
But his soul goes marching on »
(= le corps de John Brown pourrit dans la tombe
mais son âme va toujours de l’avant),
Tel est le refrain du chant ‘John Brown’s Body’,
qui touche dès ses premières notes
le coeur et l’âme des Américains.
Il les renvoie à leur lourd passé esclavagiste.
John Brown est cet homme qui s’est avancé seul,
à pas forcé, pour que soient libérés les esclaves.
Résultat : on le pendit juste avant la Guerre de Sécession !
Il eut tort d’avoir raison trop tôt…

105 ans après son exécution expéditive,
Martin Luther King le reprit dans son discours
du 25 mars 1965, à la fin de la marche de Selma
à Montgomery : « Our God is marching on » =
« Notre Dieu  poursuit sa route et va de l’avant » !

Mettre mon chapeau

Voici un point-clé de la formation de base que je propose.

Derrière toute parole sur l’autre,
il y a une parole de moi.
Derrière toute parole ‘tu’ qui tue,
il y a un besoin non satisfait qui mérite d’être accueilli en ‘je’.

Quand monte en moi une parole-poison dirigée vers l’autre,
il est crucial de vivre un U-turn, de revenir à moi,
de mettre mon chapeau (càd lâcher l’autre et diriger mon attention vers ce qui est atteint en moi pour en prendre soin)
de descendre de la tête au coeur jusqu’à mes tripes,
pour aller rencontrer ce qui ne vit pas en moi
et lui offrir une présence telle que finalement,
cela se remet à vibrer et à vivre en moi…
Il est essentiel de s’abstenir de partager à l’autre
tant que je suis plein du jugement ou reproche
qui m’empoisonne et qui, s’il est dit tout haut,
va empoisonner la relation (et l’autre s’il n’a pas
appris non plus la CNV)…

Je ne reviens à l’autre que quand il  y a de l’espace
en moi pour accueillir et m’intéresser à son monde,
du fait que je suis au clair avec le vécu qui
m’appartient (triste, déçu, etc.) relié
à mon manque (verre à moitié vide)
= mon besoin (verre à moitié plein),
ce qui compte pour moi, ce qui me motive
= mes intentions et fondements profonds,
ce qui me donne des élans de vie et de joie, et
que je pourrai partager sereinement, au bon moment.

Cf. Chomé Étienne, La méthode C-R-I-T-E-R-E pour mieux gérer nos conflits, Presses universitaires de Louvain P.U.L., 2009, p. 197 et sq.

La féérie enneigée

La neige est tombée, des heures durant, tissant un épais manteau blanc à Dame Nature, sans ratures. Il y eut un soir d’engendrement, il y eut un matin ensoleillé. Nous voici tendrement enveloppés par cette neige fraîche si différente du givre : transformée en cristaux légers, l’eau prend 15 fois plus de place ; elle s’éclate dans l’espace, comme des cheveux ébouriffés, à la fois figés et aérés, si tant est qu’ils sont si tentés d’échapper à la pesanteur.

La neige s’est posée délicatement sur chaque tige, chaque brindille, ainsi ennoblies. Et, dès que le soleil s’y réverbère, elle se transfigure en mille diamants qui brillent de mille feux. La lumière est alors partout si étonnamment forte ! Comme si le soleil aveuglant de se réfléchir autant sur la neige désirait, le temps de cette féérie, compenser le déficit de lumière de ces longues nuits d’hiver…

Merci à la Personne qui a pu allumer une telle lumière parmi nous !

De faire-valoir pour une photo, la montagne est devenue son amie

Sur la photo de gauche, on voit le fier Gaston Rébuffat juché sur l’Aiguille de Roc, en granit (devant la Dent du Géant), à Chamonix. Je la montre parce que cette photo a été embarquée par la NASA à bord des sondes ‘Voyager’, retenue dans la sélection des vues censées nous présenter à d’éventuels extra-terrestres !?!

« Chez Rébuffat, la performance est d’abord totalement dédiée à l’esthétique : prendre LA photo ! Puis la montagne devient davantage qu’un cadre, un faire-valoir, elle devient une amie » (Yves Ballu, Gaston Rébuffat, la montagne pour amie).

Sur la photo de droite, on le voit sur les clochetons de Planpraz (dans les Aiguilles Rouges, devant le Mont Blanc), faisant la couverture des « 100 plus belles du massif du Mont Blanc ».

Photo de gauche prise par Tairraz, celle de droite par Bonnardel.

Percez-verrez

« De même que les grenouilles vont dans le fossé
 et les poissons dans l’étang rempli d’eau,
le bonheur vient se donner tout entier
à l’homme qui persévère »
(sentence tirée de l’Hitopadesha, en sanskrit हितोपदेशः, qui signifie « L’Instruction utile » ; recueil de fables indiennes).

« À force de demander son chemin, on finit par trouver La Mecque » (Proverbe turc).

Je me love en ma pénombre

« Il faut parfois toute une existence pour
parcourir le chemin qui mène de la peur et l’angoisse
au consentement à soi-même,… à l’adhésion à la vie.
[…] Les seuls chemins qui valent d’être empruntés
sont ceux qui mènent à l’intérieur. […]
Mon village est sous la neige. Depuis quelques jours,
la température oscille entre moins quinze et moins vingt.
Je suis seul. J’apprécie ces journées d’hiver où le dehors
me repousse, où rien ne vient s’opposer
à ce que je me love en ma pénombre »
(Charles Juliet, Dans la lumière des saisons, p. 66).

Quel plaisir de marcher dans la neige qui crisse !
Par le principe physique dit de l’absorption hygrométrique, la neige absorbe l’humidité et les bruits : les sons sont ouatés,comme étouffés et l’air est plus sec !
Par contre, quand la neige devient de la glace, c’est le contraire : les sons sont davantage propagés.

Face à la froidure enneigée

Par le principe physique dit de l’absorption hygrométrique, la neige absorbe l’humidité et les bruits : les sons sont ouatés, comme étouffés et l’air est plus sec ! Par contre, quand la neige devient de la glace, c’est le contraire : les sons sont davantage propagés.

Hiberner n’est pas hiverner !
Une lettre de différence pour dire plein de différences sur la température, le métabolisme, la vigilance, etc. L’animal qui hiberne se trouve dans un état de léthargie avancé : seules restent actives les zones de son cerveau qui commandent les actions vitales. L’animal qui hiverne, quant à lui, somnole : son cerveau peut parfaitement se réveiller, en cas de besoin.

Image jointe de gauche : Jean-Michel Bihorel qui a créé cette arête rocheuse l’a intitulée non pas ‘Arrête-toi’ mais ‘Winter Sleep’.
J’ai toujours pas vu le slip, mais bon, bonne hibernation / hivernation…

Pour relever le niveau (20 cms
de neige en plus annoncée ici) :
« Au vent capricieux d’un jour d’hiver
Dansent des myriades de diamants,
Ballet erratique et scintillant
Sous le blanc soleil d’un froid polaire.
Parfois, dans le silence transi,
Le vent s’amuse à les accrocher,
Habillant la nature engourdie
De cristaux de glace immaculés.
Parée d’une gangue virginale,
La campagne resplendit alors
De l’étonnante beauté hiémale
Que lui apporte le vent du Nord »
(Hélène de Vannoise, Froidure, 14 janvier 2024, sous le ciel de la Nièvre).

Le monde n’est pas ainsi, il est ce que nous en faisons

La Banque mondiale sort régulièrement ses statistiques,
selon lesquelles la moitié de la population mondiale
vit avec moins de 6 dollars par jour.
Nous sommes habitués à entendre que près de quatre milliards
d’humains peinent à satisfaire leurs besoins élémentaires.

« Que voulez-vous ? Le monde est ainsi ! »
« Non, cher officier, le monde est ce que nous en faisons ! »
(finale du film « Mission », sorti en 1986).

Bonne année 2024, bons choix de vie, bons engagements !