Se perdre dans trop de souple & ‘in’

« “Une existence sans conflit est une existence d’avare” (René Spitz, psychiatre). L’absence de conflits n’est pas un signe de bonne santé. Un couple qui ne se dispute jamais est souvent malade de ne plus rien avoir à se dire. Le dicton populaire le dit : “Un couple sans histoires est un couple qui n’a pas d’histoire”. Et l’absence de mauvaises herbes ne veut pas nécessairement dire la présence d’un froment à la tige droite, à l’épi lourd de grains. Un groupe est d’autant plus solide qu’il a appris à gérer ses divergences, pas à les éviter, ni à avancer comme des rails de chemin de fer : en parallèle, chacun sur son propre rail.

Le Père Léon (l’Abbé Pierre belge), fondateur de La Poudrière, une communauté de vie à Bruxelles proche d’Emmaüs, faisait remarquer : “Les relations humaines, ce ne sera pas facile. Il y aura des ennuis. Mais par ailleurs, combien de gens pour ne pas avoir d’ennuis, s’ennuient à mort !”. Une relation superficielle ou ennuyeuse est le prix que nous payons de notre manque de vérité. Il ne faut pas confondre désaccord et désamour.

“Si tu veux grandir, use-toi contre tes litiges, ils conduisent vers Dieu. C’est la seule route qui soit au monde” (Antoine de Saint-Exupéry, Citadelle).

La règle d’or de la communication est qu’au sein de notre groupe, chacun puisse dire ce qu’il vit mal à la bonne personne, 2) au bon endroit et 3) au bon moment. Pour autant que soit posé et garanti en son sein un cadre régulier et privilégié de dialogue, tout groupe dispose des ressources pour s’auto-réguler et régler ses problèmes » (Chomé Étienne, La méthode C-R-I-T-E-R-E pour mieux gérer nos conflits, Presses universitaires de Louvain, p. 31-33).

L’alcool démolit le foie, tout(e) à la foi(s) ?

« L’alcool altère la conscience de soi : les individus ayant bu de l’alcool utilisent moins fréquemment que les autres les termes ‘je’, ‘moi’, ‘mien’, ‘mon’. Il se pourrait qu’il facilite le passage d’un ‘je’ cartésien, contrôlé et rationnel, à un ‘je’ d’une autre nature, décrit par Rimbaud dans sa Lettre du voyant à Paul Demeny en 1871 : ‘Je’ est un autre. Sous influence alcoolique, par le dérèglement des sens, ‘je’ devient autre » (Laurent Bègue-Shankland).

« L’arrêt de toute consommation d’alcool entraîne de nombreux bienfaits : s’améliorent à court terme la qualité du sommeil et la santé de la peau ; à moyen terme, le foie et le poids ; à long terme, la tension artérielle et la mémoire » (les médecins Livi).

Brouiller le modèle de relation duale prédateur / proie

Moins je me comporte en proie apeurée, moins je risque de finir en chair à pâtée dans la gueule du lion !  

Plus je brouille le modèle de relation duale prédateur / proie, moins le molosse qui court vers moi fera son métier.

Moins je donne les réponses attendues d’une proie, plus je fais dérailler le scénario classique.

Personnellement, j’adore avancer résolument vers le molosse, en poussant les cris tonitruants de ma ménagerie intérieure (éléphant, singe et le plus efficace étant le coq)…

Pour approfondir la corrélation entre passivité et violence et ce qui permet de sortir d’une relation victime / agresseur, lire mon article :

Éveil de la conscience & effusion de l’Amour

L’enregistrement de la conférence est disponible sur le lien suivant :

https://www.facebook.com/ICJMPageOfficielle/videos/1053206355709834

Chaque personne présente a été invitée à accueillir et à recueillir ses expériences spirituelles les plus lumineuses, en entendant celles que je présenterai, à partir de mes pratiques d’émergence du Self dans l’IFS (Internal Family System, Dick Schwarz) et d' »Intensif Qui suis-je ? » (Enlightenment Intensive process, Charles Berner).

Un chemin passionné et passionnant de reconnaissance de notre être véritable.
Bienvenue à cette conférence hors de l’ordinaire, ouverte à tous, quelles que soient notre religion et notre philosophie de vie…

Merci si vous avez l’élan de diffuser cette invitation !

Élie, le prophète éduqué par Dieu à une juste non-violence

Étienne Chomé, Élie, le prophète éduqué par Dieu à une juste non-violence, Bruxelles, IET, 2007, 7 pages A4 disponibles ici en entier :

Et voici quelques extraits de mon article sur Élie, écrit il y a 16 ans, …pour aujourd’hui encore :  « Élie dit au peuple : « saisissez les prophètes de Baal et égorgeons-les. Que pas un ne s’échappe ! » » (1 R 18,40). Il s’est trouvé à toutes les époques des hommes pour légitimer à partir de ce verset biblique les moyens violents de leur bonne cause. Aujourd’hui encore, en Israël, ce passage est cité par des militaires juifs qui trouvent dans leur ancêtre le modèle d’une foi virile, courageuse et ferme dans le combat contre l’ennemi d’Israël. Aujourd’hui encore, sur une des hauteurs du Mont Carmel, en Israël, le prophète Élie est représenté une épée à la main, les têtes de ses ennemis, les prophètes de Baal, à ses pieds. Pour comprendre la présence et l’action de Dieu dans ce verset, il faut lire et bien comprendre sa présence et son action dans les chapitres 17 à 19 qui forment un tout structuré en trois parties.

[…] Accusé par le roi, Élie retrouve sa logique d’affrontement et lance un défi. Il relance sa guerre sainte… Il se met au centre. Dans son ardeur, il tend à caricaturer et à diaboliser les autres. […] Non seulement Élie n’obéit pas à Dieu qui lui a demandé en 18,1 de transmettre au roi Sa promesse de vie, mais en plus il exploite l’information reçue, pour orchestrer une éclatante victoire contre ses adversaires adeptes de Baal. […] Plus grave, Élie tire à nouveau la couverture à lui au moment-clé de son holocauste, […] comme le souligne l’exégète André Wenin : « Contrairement à ce qu’il dit, ce n’est pas par la parole du Seigneur qu’il a fait toutes ces choses. Ni le déclenchement de la famine, ni l’agression du roi aux abois, ni encore ce rassemblement au Carmel ne lui ont été suggérés par la parole divine ».

[…] Par sa malédiction (au chap. 17,1) et par sa logique de puissance (dès le début du chap. 18), Élie a contribué à l’envenimement du conflit, à son escalade. La violence engendrant la violence, Élie perd le contrôle de la situation qu’il avait jusque-là bien en mains. L’entrée en scène de la reine Jézabel renverse les données. Et au jeu de la force, c`est elle qui va avoir le dernier mot. Élie se retrouve en danger de mort, il prend peur et fuit pour sauver sa vie. « C’est ainsi qu’Élie découvre à quoi mène la logique de puissance dont il n’a pu se défaire : la violence de l’orgueil qui cherche à dominer l’autre –le roi–, violence de l’élimination de l’autre –les prophètes de Baal–, violence de la preuve assénée qui prive l’autre –Dieu– à fournir un signe indubitable de puissance » (Wénin). Dans l’impasse, Élie s’écrie : « Seigneur, prends ma vie car je ne vaux pas mieux que mes pères » (1 R 19,4). Sa vulnérabilité et sa faiblesse vont à nouveau être l’occasion pour Dieu de se faire mieux connaître : Il est le Seigneur de la Vie, pas de la mort, Seigneur du don de soi, pas de la violence, qui va accompagner Élie avec douceur, sagesse, patience, jusqu’à la renonciation de la violence ».

L’émergence du Self en IFS

Je fais le bon choix quand
-je donne priorité à l’accueil de ce qui est présent,
ici et maintenant, en moi ;
– je lui offre toute la bienveillance dont je dispose
ici et maintenant, même si ‘toute’ est un tout petit peu ;
– je suis curieux de son intention, en amont de son comportement.
– À ce qui est en manque, je veille à donner ce dont il a besoin, jusqu’à ce qu’il se détende et ait l’élan de faire un pas de côté, laisse le centre de la scène, accepte qu’une place soit faite à un autre en manque…
Me reliant à cet autre qui a besoin d’attention, je répète la démarche, avec la bienveillance alors disponible. Tiens, elle a grandi entretemps : c’est le cercle vertueux de la bienveillance ! Et quand toutes les parts ont été comblées, libérant l’une après l’autre l’espace central, le petit filet de bienveillance est devenu fleuve riche en fécondité (Ézéchiel 47). L’émergence du Self en IFS (Internal Family System) est un amazing process… Gratitude!