Savez-vous que ‘chakra’ en sanskrit signifie cercle et à partir de là roue ? L’Inde antique nous dit que chaque humain vit spirituellement à partir de 7 chakras, chacun ressemblant à une roue de lumière qui tourne dans le sens des aiguilles d’une montre à une vitesse différente. Ils sont le long de la colonne vertébrale, comme des spirales d’énergie de différentes couleurs. Ces principaux centres énergétiques du corps fonctionnent comme des valves-clé qui régulent notre flux d’énergie et donc notre santé. Es-tu tenté ‘sans T’, si tant est tantra ?
« I feel like I’m not on Earth just to shake it and shake it endlessly, you know? » (Shakira).
Cras : ancien français venant du latin ‘crassus’ (= gras, sale).
Savez-vous que l’Autrichien Franz Schubert compose son Ave Maria pour l’héroïne du long poème de Walter Scott (The Lady of the Lake, 1810) ? Ce chant sort de la bouche de cette dame du lac qui prie, réfugiée dans une grotte, implorant le ciel de lui venir en aide et d’épargner ses proches.
Franz Schubert (1797-1828) qui est mort à 31 ans, laisse pourtant plus de mille œuvres achevées, dont sept symphonies. Amazing compositeur prolifique…
Pour écouter ce chant-canal de grâce reliant Ciel et terre :
« Nous devons mettre tous nos défauts et nos faiblesses au travail pour les rendre utiles. Certains diront : « Mais les défauts, il faut les fouler aux pieds, il faut les anéantir ! » Essayez et vous verrez si c’est facile : c’est vous qui serez anéanti. Le problème est le même pour tous les défauts. Qu’il s’agisse de la gourmandise, de la cupidité, de la vanité, vous devez apprendre à les mobiliser afin qu’elles travaillent pour vous dans la direction que vous avez choisie. Si vous êtes seul pour travailler, vous ne pourrez pas réussir » (Omraam Mikhaël Aïvanhov).
Dans la fulgurance du désir de t’accueillir sans conditions, je t’ai vue soudain telle que tu es, tout au fond de toi, à la fine pointe de ton être, là où jaillit l’étincelle de Vie, au cœur de ton cœur. De là, s’éclaire tout de toi, de ta vie. De là, s’aperçoivent ta complétude et tous tes possibles. Depuis, même quand ton corps de souffrance recouvre ton lieu-source, je désire de tout mon être que tu puisses toi-même te voir à partir de là et t’accueillir telle que tu es, dans tout ton être. Alors tu irradieras sans peurs de renaître. Joie en moi de te connaître ; sans faux-fuyants, te reconnaître…
Dans un petit café belge, deux personnes s’approchent du comptoir : « Cinq cafés, s’il vous plaît, deux pour nous et trois suspendus. » Elles paient, prennent leurs deux cafés et partent. Plus tard, un homme habillé avec des vêtements usés arrive au comptoir et demande cordialement : « Avez-vous un café suspendu ? » Et le serveur lui sert un café…
Précieuse pour les personnes qui ne peuvent pas se payer une boisson chaude, cette tradition des « cafés suspendus » , qui peut aussi servir pour un repas…
Pour Gandhi, choisir un chemin de non-violence, c’est fermement s’accrocher – s’agripper même – à la force de la Vérité. « La démarche fondamentale de Jean et Hildegard Goss-Mayr est d’aller trouver l’autre et désirer qu’à travers l’échange, la vérité se fasse. Dans une telle rencontre, il n’y a pas que mon interlocuteur et moi. Nous ne sommes pas seuls. Il y a entre nous deux la Vérité qui va faire son œuvre dans les consciences. Mon rôle à moi, c’est de dire la vérité avec courage, quoi que cela me coûte. Je ne la possède pas, elle ne m’appartient pas. Mais tu ne la possèdes pas davantage, elle ne t’appartient pas non plus. La vérité est comme un espace sacré entre nous deux et elle va nous faire faire un chemin ensemble qui part de nos vérités subjectives et qui aboutit à la « vérité de la situation », dépolarisée. L’épée est certes tranchante, le glaive de la vérité a lui aussi son tranchant ! En voici un exemple saisissant : alors que Mgr Romero hésitait à dénoncer les injustices dans son pays, Goss vient à lui en simplifiant tout, c’est-à-dire en allant à l’essentiel. Il dit : « Monseigneur, vous n’avez qu’une seule chose à faire, c’est de dire la vérité, simplement, que tout le monde connaît mais que personne n’ose dire, par peur d’être éliminé. Si vous dites la vérité, certes, vous serez tué, mais seulement après avoir dit la vérité. » Et c’est ce qui s’est passé » (Chomé Étienne, Jean Goss (1912-1991) et Hildegard Goss-Mayr, au service de la non-violence évangélique active : engagement, impact et influence, dans Actes du colloque du M.I.R., juin 2023).
« Les sanglots longs des violons de l’automne blessent mon cœur d’une langueur monotone. Tout suffocant et blême, quand sonne l’heure, je me souviens des jours anciens et je pleure » (le poète Paul Verlaine remettant sa ‘tite laine, tant ça caille à l’urbaine).
« Une mouche s’était posée sur le pupitre de Katia, les pattes engluées dans une tache d’encre, et plus le poème s’étirait plus la tache autour de la mouche s’élargissait. Un monde inconnu s’ouvrait à la pensée, on pouvait le prolonger à l’infini, écouter ses résonances, c’était donc ça, la culture, avait-elle pensé, une tache bleue qui se dilatait, une source où venait s’abreuver l’imaginaire. On découvrait un univers parallèle, des eaux nous portaient vers des rivages insoupçonnés, on allait vivre enfin, explorer les abysses, voguer d’un courant à l’autre puis s’échouer quelque part, épuisé et ravi. On aurait gardé sur soi les traces du voyage, la clarté pâle de « l’aurore aux doigts de rose » qu’Homère avait offerte au héros aux mille ruses. On allait pouvoir peindre des fresques, dessiner des traits sur un vase, des traits fins, ceux d’un navire, rouge sur fond noir, et Ulysse attaché au mât. Du fond du vase, nos descendants entendraient peut-être un jour monter le chant des sirènes » (Emmanuelle Dourson, Si les dieux incendiaient le monde, p. 127).
« Mais pourquoi fallait-il que le merle noir chante plus tôt que les autres ? Qu’il choisisse la lucarne de sa chambre pour perchoir ? À quatre heures du matin, Jean avait ouvert les yeux, expulsé du sommeil par le chant de l’oiseau – un instrument de torture pour l’homme épuisé. […] Jean avait tenté de se représenter le visage de sa cadette, Albane, d’en faire resurgir chaque détail, depuis le grand épi du front jusqu’au sillon des veines sur la tempe droite en passant par les yeux très grands, très noirs. L’image avait flotté un moment. Il s’était demandé s’il reconnaîtrait sa fille aujourd’hui et son cœur s’était emballé ; il avait compté les années, ça ferait bientôt quinze ans qu’elle était partie, ne laissant comme trace de son existence qu’une carte postale chaque année – quinze cartes rangées dans une boîte à cigares posée sur son bureau, entre un microscope et une encyclopédie entomologique. Quinze cartes de vœux envoyées des quatre coins du monde. Comme si la vie d’Albane s’était résumée à un conte de Noël. Il avait lâché le livre et l’image s’était dissoute. La nuit tremblait derrière la vitre. L’espace entre les rideaux laissait deviner la dérive de nuages floconneux qu’argentait la lune. Par les fentes du châssis, le vent sifflait et déposait sur la tête de Jean un coulis froid. Allongé sur le dos, il était resté immobile, à l’affût des sensations changeantes, tour à tour douces et cuisantes, qui sinuaient dans son corps. Quand elles étaient douces elles réveillaient une ardeur enfouie, comme une eau sourde remonterait en plein désert ; quand elles drainaient la douleur, c’était la peur qui suintait, attisée par le courant d’air nocturne et le souvenir du visage hâve, des yeux immenses de sa fille. Albane, on l’avait interviewée la veille sur les ondes, il avait entendu sa voix. C’était une bourrasque, cette voix qui revenait du passé et surgissait à l’improviste sans s’annoncer. Il se souvenait de ses accents d’adoration lorsqu’elle était enfant, puis de son timbre rauque le jour où elle avait dit, bien plus tard, Quand vous serez morts, j’irai danser sur vos tombes. Il se demandait à quel moment la fêlure était apparue et l’anxiété oubliée revenait, glacée, une camisole d’inquiétude le figeait sur son lit. Albane était grande pourtant, désormais elle se débrouillait sûrement mieux que lui. Le journaliste avait fouillé dans nos vies, quelques minutes seulement mais avec acharnement, pour satisfaire les auditeurs, qu’ils sachent comment on réussit, quel milieu et quel concours de circonstances engendrent le génie ou la chance ou les deux, comme si le travail et la ténacité n’y étaient pour rien – les recalés veulent croire qu’une fée se penche sur certains berceaux plutôt que sur d’autres. Jean s’était demandé si, avant de répondre, Albane avait jeté à l’homme le trait assassin de ses yeux noirs, comme avant, lorsque son regard disait à Jean : « Retire ta question, ta question est un mirage, je l’effacerai, je ne veux rien entendre et tu ne peux rien savoir ». Elle gardait les yeux levés vers lui, elle le défiait jusqu’à ce qu’il se détourne puis elle s’en allait et lui, rageur, la laissait s’éloigner en serrant les poings » (Emmanuelle Dourson, Si les dieux incendiaient le monde, 2021).