Nous entraider à repérer les idéologies va-t’en-guerre…

« 90 % de l’argent que les Américains ont soi-disant donné à l’Ukraine, a été dépensé aux États-Unis, en allant dans les poches de leur propre complexe militaro-industriel. C’est ça, le secret de la guerre »  (Alexandre Orlov, ancien ambassadeur russe en France, interviewé sur Europe 1 ce 10 décembre 2023). 

« La crise en Ukraine n’a été qu’un prétexte pour imposer des sanctions à la Russie. Même sans la Crimée et l’Ukraine, les États-Unis et leurs alliés auraient inventé autre chose pour freiner les opportunités croissantes de la Russie » (Poutine lors d’un discours devant l’aréopage des chambres réunies du Parlement à Moscou, 3 décembre 2014).

Idéologies va-t’en-guerre respectives, déversées
au sein de vos augustes aréopages respectifs,
quand vous nous tenez sous votre emprise,
comme il est difficile de faire arrêt sur image ?!…

Radis pas radin

« C’est une vérité subtile :
tout ce que tu aimes, tu l’es » (Rûmi).

Le radis est un bol d’énergie,
riche en vitamines B et C, en
zinc, phosphore et sodium,
particulièrement bon pour
l’organisme des séniors,
à portée de toutes
les bourses.
Qu’on se le dise !

Au paradis, on n’aura pas un radis
mais les amis de nos amis seront admis.
Au paradis, on n’aura que son bonheur.
Auparavant, on aura tout mis dans son coeur.

(Merci, l’amie Fanny)

Alliées plus qu’ennemies

Je viens de lire « À la mémoire de Thérèse qui a perdu son combat contre le cancer, à 85 ans ». « Perdre son combat contre… » ? Cette mise en mots ne correspond pas à la sagesse que la vie m’enseigne par rapport à la maladie et à la mort.

Voici ce qui sonne juste en moi, du point de vue biologique, puis psychique.

Dans la toute grande majorité des cas, les bactéries, virus et microbes (qui sont plus nombreux sur notre peau que les cellules humaines) cohabitent en symbiose et en collaboration avec notre organisme.

Plutôt que de lutter contre la maladie, la sagesse m’invite à l’écouter avec soin comme un utile signal d’alerte, en ce sens qu’à travers elle, s’expriment les membres de mon corps et de mon équipe intérieure, m’indiquant ce dont j’ai à prendre soin prioritairement, ici et maintenant. Pour aller plus loin, cf. mon post https://etiennechome.site/le-processus-naturel-de-guerison-devant-une-attaque-externe/

Et plutôt que de lutter contre la mort, la sagesse me prie d’accueillir le sens profond de ma vie et les étapes de mon pèlerinage sur le chemin de la Vie véritable.

J’ajoute, en outre, un point de vue biblique.

a) En Matthieu 5,38-39, le mot « contre » (ἀντί) est répété trois fois coup sur coup pour nous avertir du piège de « se battre contre ». À tous les niveaux, Jésus nous prie de sortir du piège mimétique de la violence. Et la violence commence déjà en ‘nous’-même, contre ce que ‘nous’ n’aimons pas en ‘nous’-même (il est intéressant d’accueillir ces 3 ‘nous’ différents…).

b) L’Apocalypse nous révèle qu’à la fin des temps, la bataille finale entre les Forces du Bien et du Mal sera aussi simple qu’un lever de soleil, dissipant les ténèbres, dans une totale asymétrie : la clarté du jour vient dissiper l’obscurité de la nuit. Il n’y aura aucune lutte contre mais bien l’avènement de la Vérité authentique. Pour en savoir plus à ce propos, cf. https://etiennechome.site/5387-2/.

Bonne fête d’Hanoucca, la fête juive des lumières (durant huit jours, chaque soir, chaque chaumière allume les lumières de Hanoucca).

Vivre un retour à soi, sentir à l’intérieur

Un pèlerin en chemin vers Compostelle, une petite corne tenue en bandoulière, s’arrête à chaque croisement pour prendre une large inspiration et faire alors résonner la corme devant lui. C’est sa manière originale de prendre la mesure des différents chemins qui s’offrent à lui et de vivre un retour à soi, pour sentir à l’intérieur, avant d’assumer le choix à prendre à l’extérieur : telle voie et non telle autre…

Deutéronome 30,15.19 : « Vois, je mets aujourd’hui devant toi ou bien la vie et le bonheur, ou bien la mort et le malheur. Je mets devant toi la vie ou la mort, la bénédiction ou la malédiction. Choisis donc la vie, pour que vous viviez, toi et ta descendance ».

Golf

« Le golf ? Un sport où l’on doit tenter de contrôler une balle avec des outils tout à fait inadaptés à cet effet » (Thomas Woodrow Wilson).

« Le golf donne-t-il aux ratés l’occasion de faire leur trou ? » (Albert Willemetz).

« Le défi du golf, c’est d’accepter d’être imparfait » (Jack Nicklaus).

« Le golf est un sport pacifique qui se joue violemment de l’intérieur » (Bob Toski).

Image : île d’Elliðaey, au sud de l’Islande,
dans l’archipel de Vestmannaeyjar…

Écouter, sentir et admirer

« Écouter ce que dit le vent quand il ne dit plus rien
mais reprend souffle et se souvient
d’avoir été si haletant après sa course
sa course de vent qui court après le vent

Que dit le vent quand il se tait ?
Que dit le silence du vent ?
Écouter ce que dit pluie
quand un instant elle fait halte
et cesse l’espace de trois mesures
de tambouriner ses doigts d’eau
sur le toit et sur les carreaux
Que dit la pluie quand elle se tait ?
Que dit le silence de la pluie ?

Écouter ce que dit la mésange
nonnette quand elle suspend ses roulades
et que son chant dans le matin clair
reste en filigrane dans l’air
Que dit l’oiseau quand il se tait ?
Que dit le silence de la mésange ?

Le silence dit que le silence écoute
couler la source du chant »
(Claude Roy).

À lire au rythme du slam

Voici les paroles de la chanson «Autoreflet»
par Grand Corps Malade, à écouter ici : https://www.youtube.com/watch?v=_fCh4Mj3Bsg).
À lire au rythme du slam, ça décoiffe :
« Je vois un père de famille, je vois un homme amoureux
Je commence par l’essentiel, en auteur rigoureux
J’ai grandi en banlieue, je l’ai chanté a cappella
Et cet autoreflet pourrait même s’arrêter là

Je suis devenu un peu poète, pas vraiment écrivain
J’ai laissé quelques textes utiles et beaucoup d’écrits vains
J’ai les rimes à l’air libre, la silhouette un peu bancale
Pour garder l’équilibre, je m’accroche aux cordes vocales

Discipline inclassable, alors disons parolier
Une carrière improbable, quelquefois parodiée
Inspiration inflammable, optimisme affamé
Des histoires honorables de quartiers mal famés

De la fibre artistique, j’avais pas vu les signaux
C’est plus tard, prolifique, que j’ai pris les stylos
J’ai tutoyé l’idée que mes poèmes se baladent
J’écris donc je suis, et je suis Grand Corps Malade

Je suis un peu poète mais je connais peu les classiques
J’ai trouvé mes modèles dans l’industrie discographique
Je n’ai pas ouvert beaucoup de recueils de poèmes
Mais j’ai ouvert mes oreilles dans des ambiances de bohème

J’ai contribué sans l’prévoir à populariser le slam
Cet art oratoire dans les bars qui caresse l’âme
J’ai écrit comme une urgence des centaines de quatrains
J’ai écrit sur mes souffrances pour faire taire le chagrin

Les victoires en tournois, oubliant les sournois
C’est pour moi, c’est pourquoi j’ai su miser sur moi
J’ai posé mes textes partout, j’ai eu la voix tenace
Dans des bars de bobos, dans des squats dégueulasses

J’ai rencontré des musiciens qui ont mis sans façon
Des notes sur mes paroles, on a fait des chansons
De la recherche du trac, je suis devenu esclave
Et j’ai envie de la scène comme t’as envie de bédave

J’aime le stress de mes concerts, pas le strass de mes confrères
Ce que le succès confère, souvent, je préfère le contraire
Du showbiz naissent des pratiques qui ne seront pas mon choix
Je ne cracherai pas dans la soupe mais j’en prendrai pas deux fois

J’écris quand je me sens bien, j’écris quand je me sens mal
Quand la vie me déçoit un peu et quand tout est normal
Je n’écris que pour les autres, je veux être entendu
J’écris pour comprendre le monde surtout quand il est tendu

La musique est un art collectif très individuel
J’écris sur mon reflet comme un duo et un duel
Mes écrits sont optimistes, je n’ai pas à me forcer
Mais mon côté clair et mon côté sombre n’ont pas divorcé

J’ai souvent l’œil enjoué, j’ai parfois le regard triste
Dans la norme ou hors-piste, est-ce le sort de l’artiste ?
Artiste… j’sais toujours pas vraiment si je connais c’terme
Je me sens comme un cowboy encore surpris par son western

J’écris sur le présent, très peu souvent sur l’avenir
Mais sans être oppressant, parfois le passé m’inspire
Je le remercie à la césure, avec ses airs de magie
Je fais rimer mon présent avec ma nostalgie

J’écris des vers joyeux et des rimes déprimantes
J’ai vidé tant de stylos et de cartouches d’imprimantes
J’ai quelques cheveux couleur cendre mais l’inspi incandescente
Malgré les rides sur mon front j’ai la plume adolescente

J’écris dans mon téléphone, des poèmes en chorale
Dans des cahiers, des carnets et puis j’écris à l’oral
J’ai écrit moins que certains mais bien plus que la moyenne
Et j’espère garder ce rythme quand ma plume sera la doyenne

J’écris sur des sentiments et des pensées intimes
J’écris sur la société quand ça me semble légitime
Sur notre France parfois fatiguée et cernée
Quand le pouvoir se fout des gens, mon encre est concernée

J’écris aussi sur l’enthousiasme et les beaux potentiels
Sur les lumières du ciel, les valeurs essentielles
J’suis curieux, j’aime les gens, je vois le verre à moitié plein
Ce n’est pas une légende, je vois le rêve à portée de main

De ma vie en banlieue, j’ai gardé une sorte d’éthique
De ma vie de sportif, j’ai gardé l’esprit d’équipe
J’ai quelques existences dont chaque jour je me rappelle
De ma vie d’imprudence, j’ai gardé des séquelles

À l’époque par pudeur ou pour pas croire au désespoir
J’ai géré ma tristesse et pleuré loin des regards
Je crois que je ne voulais pas ajouter du drame au drame
Là j’suis pas insensible mais j’ai épuisé mon quota de larmes

Dans cette vie je suis venu, j’ai perdu, j’ai vaincu
Et je suis ce que je suis grâce à ce que j’ai vécu
Je compense mentalement les absences musculaires
J’remercie totalement les quartiers populaires

J’ai côtoyé les pauvres, les bobos, les blindés
Les sourires déglingués, les saluts distingués
Je préfère les écorchés, les rebelles, les bizarres
Je peux vivre sans ma banlieue mais pas sans mes banlieusards

C’est avec eux que j’ai golri, réfléchi et grandi
Je me sens plus assagi, je suis pas non plus Gandhi
Mais j’observe autour souvent, le silence comme armure
Et j’prends tellement de recul que j’ai souvent le dos contre le mur

De ma jeunesse mouvementée j’ai gardé l’art de la vanne
J’essaie souvent de me retenir car tout le monde n’est pas fan
J’ai sûrement un peu mûri mais pour dire la vérité
J’ai toujours un petit problème avec trop d’autorité

J’ai tellement de projets que j’aurai pas assez d’une vie
Faudrait me réincarner pour combler toutes mes envies
Je veux aller visiter l’autre côté de l’arc-en-ciel
Mais en même temps j’veux me faire chier car l’ennui porte conseil

J’ai 20 ans dans ma tête, 120 ans dans mon corps
Mais les deux heureusement se mettent souvent d’accord
Pour ouvrir les yeux, les oreilles et les mains
Trouver un rythme commun et tracer mon chemin

Je garde mes yeux d’enfant face à tout ce qu’il m’arrive
Et pour garder cette chance je m’applique et m’active
Un privilège énorme, sans qu’la lumière déforme
Je le sens dans chaque hormone, j’ai un métier hors norme

Mais même au Zénith, je ferai pas le fanfaron
Tu l’as compris, mon vrai premier métier c’est daron
Mes deux fils et ma femme, c’est ma première passion
Les voir rire à mes vannes, c’est la plus belle ovation

Je vois un père de famille, je vois un homme amoureux
Je finis par l’essentiel, en auteur rigoureux
J’ai grandi en banlieue, je l’ai chanté a cappella
Et cet autoreflet va vraiment s’arrêter là. »

Pré carré

Vrai ou faux ? La France partage une frontière avec les Pays-Bas. 
Ma réponse à la fin.

« Sérieusement, Monseigneur, le roi devrait un peu songer à faire son pré carré. Prêchez toujours la quadrature non pas du cercle mais du pré. C’est une belle et bonne chose que de pouvoir tenir son fait des deux mains » (Vauban, Lettre à Louvois, 1673). Pour gérer le territoire dans sa totalité depuis Versailles, Vauban va prier le roi de délaisser les forteresses à l’intérieur du royaume pour se concentrer sur la défense aux frontières et y construire une ceinture de fer.

À l’époque coloniale, assurer son pré carré pour la France, cela
a été de conquérir des territoires aux quatre coins du globe.

À l’époque postcoloniale, elle a su conserver ses DROM-COM (Départements et Régions d’Outre-Mer et Collectivités d’Outre-Mer), anciennement dénommés DOM-TOM (Départements d’Outre-Mer et Territoires d’Outre-Mer), qui représentent une superficie terrestre de 120.369 km2 (552.528 km2 si on inclut la Terre Adélie en Antarctique) et une population supérieure à 3 millions d’habitants (soit un cinquième du territoire français et 4 % de la population française). Encore aujourd’hui, le pré carré est bien réel, avant même de parler de la diplomatie néocoloniale de la Françafrique : « Jacques Chirac écrit pour défendre notre pré carré africain… Profond malaise » (Libération, 4 février 1993).

« Remets ton épée à sa place ; car tous ceux qui prendront l’épée périront par l’épée » (Matthieu 26,52).

Vrai : c’est dans l’île antillaise de Saint-Martin que la France partage une frontière avec les Pays-Bas !

ma lettre mal-être

Je t’écris un message, convaincu que tu as à l’entendre.
Une part de moi y crie ‘help, au secours, à moi’.
À vrai dire, c’est faute de trouver en moi
un Self leader, capable d’entendre ce cri.

Finalement, je ne t’enverrai pas ce message à toi ;
je prends un temps pour lui donner le droit d’être en moi,
et me laisser inspirer la petite initiative
qui me remet dans le flow de la Vie…
Et merci à Ouistiti (ma part jeu de mot), qui y contribue par ses acrobaties de branche en branche (qui me rebranchent à la vie).

Cou ci cou là

« Nous essayons de nous entourer d’un maximum de certitudes, mais vivre, c’est naviguer dans une mer d’incertitudes, à travers des îlots et des archipels de certitudes sur lesquels on se ravitaille… » (Edgar Morin).

« Avoir la foi, c’est monter la première marche, même quand on ne voit pas tout l’escalier » (Martin Luther King).

En Avent, en avant…