Dans la tête de beaucoup, virginité rime avec chasteté. Et si la virginité nous parlait bien plus de l’affranchissement des femmes envers les divers assujettissements et formes de domination qu’elles subissent depuis la nuit des temps ?
Au départ, « vierge » ne parle pas de sexualité : le terme désigne une femme non mariée, qui ‘n’appartient’ pas à un homme : une femme qui EST en tant que telle. Ce qu’ont explicitement revendiqué les amazones (/ âmes à zone libérée ?). Tout comme le vir / homme viril, ‘vierge’ dérive d’une racine latine signifiant force et compétence.
Plusieurs auteurs défendent cette approche, dont le livre d’Élise Thiébaut illustré par Elléa Bird : ‘Vierges : la folle histoire de la virginité’. Son dernier chapitre fait un parallèle qui montre comment les projets de conquête des hommes peuvent pervertir l’authentique virginité : les premières îles découvertes par Christophe Colomb ont été appelées les îles « vierges ». Les conquistadores ont conquis ces terres à la manière du macho qui voit la femme vierge comme devant être conquise et possédée.
Consulter quelques pages ici : https://www.lelombard.com/bd/vierges/vierges-la-folle-histoire-de-la-virginite.
Dans l’Antiquité, le sport de haut niveau vise l’accomplissement de soi. Cette visée est aujourd’hui en danger quand elle est pervertie par le culte de la performance : grapiller sans cesse quelques millièmes de secondes jusqu’à ce que le corps n’en puisse plus, casse, dérape dans un accident, etc.
Isabelle Queval a écrit un article ‘De l’accomplissement de soi au dépassement de soi’ (dans ‘Le Sport, le diable au corps’, 2021, pages 39 à 47), pour montrer comment on est passé de l’un à l’autre à partir de l’avènement historique et philosophique d’une certaine modernité de conquête.
L’ultra-marathonien, Malek Boukerchi, souligne les bienfaits du sport vécu ensemble quand il apporte un baromètre de nos relations plus qu’un chronomètre de nos performances.
« Qui es-tu, douce lumière, qui m’inonde et éclaires la nuit de mon cœur ? Tu me guides avec ta main maternelle. Si tu me lâches, je n avancerai plus, même d’un seul pas. Tu es l’espace qui environne mon être et dans lequel tu te caches. Si tu m’abandonnes, je tombe dans l’abîme du rien, d’où tu m’as appelé à l’être. Tu es plus proche de moi-même que moi, plus intime que mon intime même. Et pourtant personne ne te touche ni te comprend. Et aucun nom ne peut t’emprisonner : Esprit saint, éternel amour » (Edith Stein).
Extrait de mon article sur Jean et Hildegard Goss : « Dans le concret d’une campagne non-violente, Jean et Hildegard étaient très attentifs à intervenir sur le terrain non pas en réaction à une violence en cours mais dans un contexte qui précède le moment où le conflit bascule en violences : ils avaient l’intelligence stratégique du bon moment et du bon endroit et d’avec qui agir avant que le conflit ne dégénère. Plus une foule peut être éloignée de la planche-à-savon de la violence, plus grandes sont les marges de manœuvre par lesquelles on parvient à échapper à la fatalité des engrenages menant à l’affrontement armé ». Je vous encourage à lire l’article tout entier ici : https://etiennechome.site/la-force-de-la-verite/ (de nombreuses personnes me disent qu’il est particulièrement nourrissant et inspirant, dans ce contexte de conflits qui dégénèrent ; il est aussi en anglais et en allemand ; merci si vous le faites connaître).
Qui a des oreilles, qu’il entende Victor Hugo, dans ‘Liberté – Égalité – Fraternité’ : Depuis six mille ans la guerre Plaît aux peuples querelleurs, Et Dieu perd son temps à faire Les étoiles et les fleurs. Les conseils du ciel immense, Du lys pur, du nid doré N’ôtent aucune démence Du cœur de l’homme effaré Les carnages, les victoires, Voilà notre grand amour ; Et les multitudes noires Ont pour grelot le tambour. La gloire, sous ses chimères Et sous ses chars triomphants, Met toutes les pauvres mères Et tous les petits enfants. Notre bonheur est farouche ; C’est de dire : Allons ! mourons ! Et c’est d’avoir à la bouche La salive des clairons. L’acier luit, les bivouacs fument ; Pâles, nous nous déchaînons ; Les sombres âmes s’allument Aux lumières des canons. Et cela pour des altesses Qui, vous à peine enterrés, Se feront des politesses Pendant que vous pourrirez, Et que, dans le champ funeste, Les chacals et les oiseaux, Hideux, iront voir s’il reste De la chair après vos os! Aucun peuple ne tolère, Qu’un autre vive à côté Et l’on souffle la colère Dans notre imbécilité. C’est un Russe ! Égorge, assomme. Un Croate! Feu roulant. C’est juste. Pourquoi cet homme Avait-il un habit blanc ? Celui-ci, je le supprime Et m’en vais, le coeur serein, Puisqu’il a commis le crime De naître à droite du Rhin. Rosbach ! Waterloo ! Vengeance ! L’homme, ivre d’un affreux bruit, N’a plus d’autre intelligence Que le massacre et la nuit. On pourrait boire aux fontaines, Prier dans l’ombre à genoux, Aimer, songer sous les chênes ; Tuer son frère est plus doux. On se hache, on se harponne, On court par monts et par vaux ; L’épouvante se cramponne Du poing aux crins des chevaux. Et l’aube est là sur la plaine ! Oh ! j’admire, en vérité, Qu’on puisse avoir de la haine Quand l’alouette a chanté.
Logique du mathématicien Bertrand Russell : « Dans Naples, à douze mendiants étendus au soleil, je proposai une pièce de monnaie à celui qui se montrerait le plus paresseux. Onze d’entre eux bondirent pour venir me la réclamer : je l’ai donc donnée au douzième ! »
« Ainsi que la plupart des gens de ma génération, j’ai été élevé selon le principe que l’oisiveté est mère de tous les vices. Comme j’étais un enfant pétri de vertu, je croyais tout ce qu’on me disait, et je me suis doté d’une conscience qui m’a contraint à peiner au travail toute ma vie. Cependant, à soixante ans, j’en suis venu à penser que l’on travaille beaucoup trop de par le monde… » (Bertrand Russell, Éloge de l’oisiveté).
« Laisse les racines de l’amour pousser en toi, car de ces racines ne peuvent fleurir que de bonnes choses » (Augustin, Les Confessions).
« Les racines des mots sont-elles carrées ? » (Eugène Ionesco, La leçon).
Pourquoi dit-on « racine carrée » ? L’aire d’un carré est la multiplication d’un côté par lui-même. Si nous connaissons l´aire, nous trouvons le côté par la racine carrée de l’aire, ça m’a tout l’air ! La racine carrée, c’est la racine / base du carré !
Un petit enfant peut le visualiser avec des cartons carrés. Il en met un sur la table : c’est le carré de 1. S’il en met 16, cela donne 4 cartons x 4 : les 4 cartons du côté de 16 montre la racine carrée de 16 !
Dans la mythologie grecque, Œdipe est le fils du roi de Thèbes, Laïos, et de sa femme, Jocaste. Un oracle prédit aux parents qu’Œdipe tuera son père et épousera ensuite sa propre mère. Pour éviter que l’oracle ne se réalise, les parents décident de tuer l’enfant. Mais le serviteur chargé de l’exécuter le sauve, en l’emmenant loin de là. Œdipe grandit grâce à d’autres parents nourriciers, à Corinthe. Une fois adulte, il apprend la prédiction de l’oracle et, pour y échapper, s’éloigne de ses parents (en fait d’adoption) et s’en va sur les chemins. Finalement, il parvient à Thèbes, où il est pris dans une dispute générale, dans laquelle il se défend, tuant sans le savoir son père. En outre, la ville vit un drame : les jeunes gens disparaissent, dévorés par un monstre, le Sphinx. Un décret est promulgué : celui qui tuera le Sphinx épousera la reine devenue veuve. Ce que fit Œdipe, répondant bien, devant le monstre, à la question énigmatique : « Qu’est-ce que l’homme ? ». La ville est libérée et… Œdipe épouse la reine, qui n’est autre que sa mère naturelle, Jocaste (texte que j’ai écrit à partir de celui de Ghylaine Manet ; merci).
— Dis maman, comment ils sont nés les tout premiers parents ?
— Eh bien, lui répond sa maman, c’est Dieu qui a créé les premiers parents humains, Adam et Ève. Adam et Ève ont eu des enfants qui plus tard sont devenus parents à leur tour et ainsi de suite. C’est ainsi que s’est formée la famille humaine…
Deux jours plus tard, la fillette pose la même question à son père. Celui-ci lui répond :
— Tu vois, il y a des millions d’années, les singes ont évolué lentement jusqu’à devenir les êtres humains que nous sommes aujourd’hui. La petite fille toute perplexe retourne aussitôt voir sa mère.
— Maman, comment c’est possible que tu me dises que les premiers parents ont été créés par Dieu et que Papa me dise que c’était des singes qui ont évolué ?
La mère lui répond avec un sourire :
— C’est très simple ma chérie, moi je t’ai parlé de ma famille