Kalimaye

À Maurice, il y a beaucoup de ‘kalimaye‘ = coins-prière hindous en pleine nature : au départ, c’est un très sommaire tablier de béton servant d’autel où le dévot dépose une statuette et ses offrandes. Au fil du temps, le dévot donne une maisonnette à sa statuette et étoffe son kalimaye, en sacralisant progressivement cet espace jusqu’à y bâtir toujours plus de kalimaye qui, de mailles en mailles, finissent par être tout un temple ! Et ni vu ni connu, comme ça-crée du sacré, la marmaille a occupé l’espace… Well done !

Voici des extraits d’un poème dédié à Kali, la déesse-mère hindoue (auteur : Rampraçad Sen (1718-1775)) :
« Ô esprit, ce faste rituel et ce culte sont vains,
qui accroissent encore la vanité de l’esprit !
Que ta prière à Kali soit secrète, que nul n’en sache.
À quoi bon ces poupées de métal ou de cuivre ou de terre ?
Ne sais-tu pas, insensé, que l’univers entier est l’image de la Mère ?
Tu apportes une poignée de graines, effronté,
comme une offrande à la Mère, à Celle qui nourrit le monde d’aliments délicieux !
À quoi bon, fou, illuminer ainsi de lanternes et de bougies ?
Fais plutôt que grandisse la lumière de l’esprit,
qu’il dissipe sa propre ténèbre, nuit et jour ».

Le nouveau paradigme de non-violence

Ma thèse de doctorat s’intéressa à l’émergence d’un nouveau paradigme : les forces efficientes à même de juguler durablement la violence destructrice sont d’une autre nature, d’un autre ordre que celle-ci. Ces forces non-violentes méritent, à ce titre, d’être qualifiées autrement que par la formule « violence légitime ». L’enjeu est bien plus profond que la terminologie. Il s’agit de connaître la nature de ces forces dites non-violentes et reconnaître leurs qualités, leurs caractéristiques, distinctes de la violence.
Parmi celles-ci,
1) les forces du droit, à même de mettre hors-la-loi les violences ;
2) les forces sociopolitiques, à même de gérer le conflit sans qu’il ne dérape en violence ;
3) les forces psychologiques et spirituelles, à même de créer une bonne relation entre les uns et les autres, par le respect de chacun.e dans sa dignité et dans sa vérité profonde.

Coup de foudre

Coup de foudre ?

Physiquement, le cœur qui bat la chamade, des papillons dans le ventre, une sensation de jambes en coton ou en guimauve…

Psychologiquement, un moment de grâce où tu te sens carrément grisé, exalté !

Spirituellement, un aveuglement sur nos enfers
pour nous conduire aux envers de nos enfers ?

Poison-rictus / Poisson-ICHTHUS ?
Qui vivra verra ! / verrat ?

Sé-nèque plus ultra

Il me semble que la meilleure manière d’honorer nos trésors d’humanité est d’articuler l’écoute de la Tradition là où elle offre le socle solide des meilleurs héritages ET l’exploration d’innovations là où elles offrent des pistes d’amélioration.

C’est nec plus ultra de combiner les avantages du rétroviseur qui nous permet de voir les limites des engouements de la mode du moment et de la longue vue qui nous aide à sortir des ornières des schémas classiques, non ?… Que t’en semble ?

Médiation

Un couple en conflit s’arrose mutuellement de reproches :

— « Il est narcissique ».

— « Elle est hystérique ».

La médiation commence par créer les conditions d’une écoute réelle de chaque partie. Longue remontée, en amont de nos paroles-poisons, vers les trésors parfumés de nos motivations profondes et intentions fondamentales, jusqu’à ce que chacun.e se sente vraiment compris.e !

L’aventure du couple

« Ce qui rend le mariage si lumineux et si cruellement thérapeutique, c’est qu’il est la seule relation qui mette véritablement au travail. Toutes les autres relations aventureuses et amicales permettent les délices de la feinte, de l’esquive, de la volte-face et de l’enjouement. Obstiné, têtu, doté d’une tête chercheuse que rien ne distrait de son but, le mariage n’est rien d’autre que la quête en chacun de sa vérité » (Christiane Singer, Éloge du mariage, de l’engagement et autres folies).

« Le mariage ne nous veut pas présentables, il nous veut vivants ! Et il nous fera perdre la face jusqu’à ce que, sous nos masques, apparaissent nos vrais visages » (Christiane Singer, Éloge du mariage, de l’engagement et autres folies).

La « fleur de Pentecôte » tire son nom de sa période de floraison autour de la Pentecôte. Elle s’appelle logiquement « fleur de Noël » à l’île Maurice qui est dans l’hémisphère sud, avec des saisons inversées.

Pente = côte, selon le sens, n’est-il pas ?

Le dialogue Imago

Le dialogue Imago : excellent quand nous avons besoin de ralentir pour réguler nos Systèmes Nerveux Autonomes et quand la priorité est de nous offrir mutuellement une profonde empathie.

Cf. le livre d’Harville HENDRIX, Le couple : mode d’emploi. Voici un extrait des p. 20-21 et 48 de TRIPPI Carla & Carlo, Grandir et guérir grâce au couple :

« À quoi sert-il de fonder un couple si le conflit est programmé? Pourquoi diable ferais-je exprès de choisir un partenaire qui va toujours appuyer sur des boutons qui activent mes blessures et déclenchent ainsi mes réactions défensives ?

C’est là que la relation de couple prend tout son sens. Elle devient beaucoup plus qu’une agréable compagnie ou une association parentale : elle devient un lieu de croissance. Ce que vous ne saviez pas, c’est que vous avez besoin de ces conflits pour guérir vos blessures d’enfance. Si à l’aide d’outils appropriés, vous parvenez à vous mettre face à face, à visiter le monde de l’autre sans armes et réactions de défense, mais à l’écoute, pour comprendre pourquoi elle ou il se sent mal dans telle ou telle situation, alors petit à petit vous découvrirez l’enfant blessé à l’intérieur de votre partenaire. Vous lui permettrez, en lui proposant un lieu de sécurité, de réexaminer ses blessures. Vous l’aiderez à grandir, en lui permettant de retrouver des parts de lui-même ou d’elle-même qui n’ont pas été reconnues, ou pas honorées, ou pas soutenues, et qui ont été perdues en route. Et bien sûr, votre partenaire fera de même pour vous.

Ce travail que nous pourrons entamer ensemble n’aidera pas seulement le couple ou votre partenaire. En aidant l’autre, je m’aide moi-même. En aidant ma partenaire à soigner ses blessures, j’ouvre les portes de ma propre prison, celle dans laquelle je me suis enfermé en me protégeant. Pour développer mon système de protection dans l’enfance, j’ai renoncé à certaines compétences…

[…] J’ai choisi le partenaire idéal : celui qui va appuyer sur les boutons qui déclenchent mes blessures (j’ai survécu en construisant des mécanismes de défense puissants)… »

Comment nous tombons amoureux

Grâce à la sagesse de notre inconscient, nous « choisissons » un.e partenaire susceptible de rejouer avec nous dans le présent notre drame fondamental du lointain passé.
Nous tombons amoureux d’un.e qui a résolu partiellement le drame en développant des qualités auxquelles nous-même avons dû renoncer, petit.e, pour recevoir l’amour imparfait de nos parents.
Nous allons nous combler l’un.e l’autre dans la phase attractive.
Nous allons nous blesser, nous dégoûter dans la phase répulsive.
Nous sommes ensemble pour devenir adultes : chacun.e peut récupérer les talents qu’il a du sacrifier, petit.e.
À l’époque, nous avons eu du génie à construire ce programme de survie. Aujourd’hui, devenus adulte, notre génie est de découvrir comment lâcher nos programmes devenus obsolètes et goûter à une vie plus complète.
Vive la condition humaine, histoire d’incarnation en route vers la plénitude.

Test de personnalité

Les tests projectifs utilisent des images ambiguës ou d’autres stimuli ambigus pour évaluer les peurs, les désirs et les défis inconscients d’une personne.

Il y a plus d’un siècle, Alfred Binet puis Hermann Rorschach ont accompli de belles tâches en mettant au point « le test des taches », s’appuyant sur le fait qu’une personne révèle certains aspects cachés de sa personnalité par l’interprétation qu’elle fait d’une scène ambiguë.