« Ce qui me permet de suivre aujourd’hui Jésus comme un Maître, c’est précisément qu’il ne promet pas l’évitement du risque. C’est ce crédit qu’il accorde au réel, sa plongée inconditionnelle dans la complexité du monde et de l’âme humaine, sans tenter de nous y soustraire, de la résoudre ou de la contourner. Voilà les seules paroles qui puissent me toucher, me rejoindre. Vivre la paix d’une bénédiction originelle pour ne pas céder aux tranquillités qui nous privent de la grâce de savoir être dérangés » (Marion Muller-Colard, L’intranquillité).
Cf. aussi https://etiennechome.site/pour-que-ou-parce-que/
« Fâchée avec mon Dieu imaginaire qui avait rompu sans préavis mon contrat inconscient de protection, je manquais de secours spirituel. Je ne trouvais pas de prière qui puisse être autre chose qu’une immense contradiction, une négociation régressive avec la peau morte d’un Dieu qui ne tenait pas.
Pourtant, lorsque je caressais, du bout des doigts, le visage bleu et enflé de cet enfant presque étranger, dans le roulis devenu rassurant de l’oxygène qui lui parvenait machinalement, j’étais parfois saisie par une sérénité démente. Il arrive que l’impuissance ouvre sur des paysages singuliers.
La détresse m’avait dilatée et, en quelque sorte, elle avait élargi ma surface d’échange avec la vie. Et près de ce petit corps, se superposait à ma supplication muette pour qu’il vive, la conviction profonde que, ‘quoi qu’il arrive’, ce qui était incroyable et sublime, c’était qu’il fût né. Et que cela, jamais, ne pourrait être retiré à quiconque. Ni à lui, ni à moi, ni au monde, ni à l’histoire.
Je mis du temps à comprendre que cette clairvoyance fulgurante était peut-être la première véritable prière de ma vie.
[…] En dépit des relents de superstition qui me saisissent parfois, en dépit de mon petit négoce intérieur qui n’en finira jamais tout à fait de marchander avec un Dieu imaginaire, j’ai entrevu un Autre Dieu qui ne se porte pas garant de ma sécurité, mais de la pugnacité du vivant à laquelle il m’invite à participer » (Marion Muller-Colard, L’autre Dieu).
Pour creuser : https://etiennechome.site/pour-que-ou-parce-que/
« C’est l’année de mes quarante ans que je suis devenu complètement fou. Auparavant, comme tout le monde, je faisais semblant d’être normal » (Frédéric Beigbeder).
« Quarante ans, c’est la vieillesse de la jeunesse, mais cinquante ans, c’est la jeunesse de la vieillesse » (Victor Hugo).
« Passé quarante ans, un homme est responsable de son visage » (Léonard de Vinci).
« Pour une femme, quadragénaire est une torture, la fin » (Grace Kelly).
Quarante ans : selon le Talmud, c’est l’âge où l’on commence à pouvoir lire la Bible avec sagacité…
Partage de ma chère Sara Barbera Pera : « Il fait toujours beau au dessus des nuages, mais moi si j’étais un oiseau j’irais danser sous l’orage, je traverserais les nuages comme le fait la lumière… » Et si nous étions invités à être des oiseaux… capables de rester au dessus des nuages, mais choisissant librement de venir vivre les orages de la vie, écouter sa mélodie, danser dans l’existence…tout en connaissant le beau d’en Haut…
Ho’oponopono est un mot qui signifie en hawaïen « réparer », « faire la paix ».
Ho’oponopono est une vieille pratique hawaïenne, reconnue en tant que « trésor vivant » du pays (placé dans la Constitution d’Hawaï en 1993).
Sa version popularisée est très simplifiée = 4 phrases à répéter :
Je suis désolé.e.
S’il te plaît, pardonne-moi.
Merci.
Je t’aime.
À vrai dire, la pratique complète stimule des initiatives qui contribuent à la guérison et à la réconciliation, à partir de la paix intérieure : sagesse traditionnelle et universelle d’admettre, demander pardon et libérer, remercier et envoyer de l’amour.
‘Bug’ en anglais signifie ‘insecte’, ‘bestiole’. Le premier bug informatique de l’histoire a été dû à un papillon de nuit, qui a offert son corps à la science, à Harvard, le 9 septembre 1947, en faisant griller avec lui une ampoule (les premiers ordinateurs étaient à lampes).
Quand grillon grillait, gris-con criait « bug / insecte ! »… et voilà d’où vient le bug informatique…
Nota Bene : Bon, il y a d’autres explications moins sympa-tics sur l’origine de ce sens du mot ‘bug’ : de l’ancien allemand « Bögge » (lutin en français) ou de l’anglais moyen « bugge » qui a donné le mot « bugbear »(démon qui terrorise les enfants)…, bogue en français (la coque du marron ou de la châtaigne, en s’égarant un peu dans nos arbres d’hiver).
« La grâce est l’une de ces astuces de Dieu, qui fait dire oui sans qu’on sache à quoi on acquiesce » (Marion Muller-Colard, L’intranquillité).
« Pourquoi me définir alors comme agnostique ? Parce que je crois en Dieu, mais je sonde chaque jour un peu plus à quel point je n’ai pas la connaissance de ce Dieu en qui je crois. Et grande sera ma surprise, j’en suis sûre, s’il m’est donné un jour de voir se démêler sous mes yeux la part de Dieu et la part du Diable. S’il m’est donné un jour non plus de pressentir la Grandeur, mais de la connaître – de renaître avec elle » (Marion Muller-Colard, L’autre Dieu).
« C’est grave de s’obliger à ressembler à tout le monde. Cela provoque des névroses, des psychoses, des paranoïas. C’est grave parce que c’est forcer la nature et aller à l’encontre de ses lois et qui, dans tous les bois et toutes les forêts du monde, n’a pas créé une seule feuille identique à une autre » (Paulo Coelho).