À partir de l’impalpable présence

« L’essentiel, dans l’enseignement de l’art de la vie, ne peut être perçu par la seule raison. C’est probablement pour cela qu’aux questions vitales que les assoiffés ne peuvent s’empêcher de poser, ceux qui ont goûté, senti, perçu la réponse ne peuvent offrir que des histoires, des contes, des fables, des confidences, des choses un jour vécues, bref ce que j’appellerai, faute de mieux, des nourritures amoureuses. Car il ne s’agit pas de faire comprendre, d’enfermer l’indicible entre les murs de la seule raison, mais de donner à savourer un goût, un parfum, ou d’allumer une lanterne et d’éclairer non pas une de ces réalités incassables et tyranniques dont on ne sait trop que faire, mais une impalpable présence » (Henri Gougaud).

Monstres à dormir debout, ça crée

Paradoxe des paradoxes,
la vie orthodoxe est paradoxe.
Les bons contes font les bonnes nuits…

Dans l’histoire que nous racontons à un enfant avant de s’endormir, nous faisons intervenir des monstres à dormir debout, tout en drapant le récit des atours du réel. Serait-ce parce que les fictions cauchemardesques dégagent finalement un goût de sacré qui a le pouvoir bien réel de réparer les esprits et les cœurs ?

Sacré humain quand
ça crée la puissance
étonnante du conte !

Qu’est-ce qui va vraiment croissant ?

« À dix-huit ans, j’ai vieilli. Ce vieillissement a été brutal. Je l’ai vu gagner mes traits un à un, changer le rapport qu’il y avait entre eux, faire les yeux plus grands, le regard plus triste, la bouche plus définitive, marquer le front de cassures profondes. Entre dix-huit et vingt-cinq ans, mon visage est parti dans une direction imprévue. Au contraire d’en être effrayée, j’ai vu s’opérer ce vieillissement de mon visage avec l’intérêt que j’aurais pris par exemple au déroulement d’une lecture » (Marguerite Duras, L’amant).

La prière des 4×20 ans :

Notre kiné, qui êtes osseux
Que nos articulations soient certifiées
Que notre squelette tienne
Que nos os emboités soient fermes
sur la terre comme ossuaire
Donnez-nous aujourd’hui nos massages quotidiens
Pardonnez-nous nos gémissements
Comme nous pardonnons à ceux qui nous ont massés
Ne nous laissez pas succomber à la décalcification,
Mais libérez-nous du mal de dos.
Voltarmen

La vieillesse pour sortir de la vanité

« Pourquoi un dattier perd-il ses feuilles en automne ?
Pourquoi chaque beau visage devient-il dans la
vieillesse ridé comme le dos d’un lézard lybien ?
Pourquoi une tête chevelue devient-elle chauve ?
Pourquoi est-ce que la force du lion
faiblit jusqu’à disparaître ?

Ils ont mis des robes empruntées
et prétendu qu’elles étaient les leurs.
Dieu reprend les beaux vêtements,
pour qu’ils apprennent la fugacité
de la robe de l’apparence.
Leur lampe est allumée par une autre lampe.
Il est temps de le reconnaître et d’en
rendre grâce avec gratitude »
(Rûmi, La vieillesse).

« Souviens-toi de ton Créateur avant que s’obscurcisse le soleil, au jour où tremblent les gardiens de la maison, où se courbent les personnes vigoureuses qui cessent, l’une après l’autre, de moudre, quand s’éteint la voix de la meule, quand s’arrête le chant de l’oiseau, et quand se taisent les chansons, lorsque l’humain s’en va vers sa maison d’éternité et que les pleureurs sont déjà au coin de la rue, avant que le fil d’argent se détache, que la lampe d’or se brise, que la cruche se casse à la fontaine, que la poulie se fende sur le puits et que la poussière retourne à la terre comme elle en vint, et le souffle de vie à Dieu qui l’a donné. Vanité des vanités, tout est vanité ! » (Qohéleth, 11).

Tout EST là

« Rêver seul reste un rêve.
Rêver ensemble devient la réalité »
(John Lenonn qui, aux rêves, n’a pas dit ‘non’ ni ‘nonne’…
Un grand OUI à la Vie telle qu’elle EST !).

Je suis en ce moment dans un groupe de 19 personnes en Égypte interdites en toute dernière minute par les Autorités de réaliser leur projet d’une semaine et obligées de changer complètement de projet… Intéressante gymnastique pour apprendre que tout EST là, quel que soit le lieu, les ‘faire’ et les circonstances… Être pleinement ici et maintenant qui je SUIS vraiment et l’être avec d’autres humains… Elamdoullilah !

Les réseaux sociaux depuis longtemps

« Si différentes cultures échangent entre elles,
elles auront moins envie de se battre »
(Tim Berners Lee).

« Si vous vous ennuyez des médias sociaux,
c’est que vous essayez d’obtenir plus de
bénéfices que vous ne créez de valeur »
(Fast Company).

Les réseaux sociaux ont existé bien avant Internet.
Voici quelques exemples d’ancêtres :
aux 17ème et 18ème siècles, les salons littéraires et philosophiques ;
aux 18ème et 19ème siècles, les clubs et sociétés de lecture stimulant les échanges des bons tuyaux de lecture ;
aux 19ème et 20ème siècles, les cafés littéraires entre écrivains, poètes et artistes et les clubs de discussion sur divers sujets…

L’hiver a été

Il fait F . R . O . I . D :
c’est comme ‘froid’,
sauf qu’on se l’épelle
dans l’hémisphère Nord.

Ceci dit, moi, je savoure les 25° du décembre égyptien…
Et courage à l’hémisphère Sud qui bascule dans de fortes chaleurs…
Comme quoi, nos lieux relativisent nos temps : l’hiver a été / à l’été !

Quand chacun parle à partir de ses propres perceptions, cela donne :

Quand certains projettent sur l’autre, cela donne :