« Nous sommes créés dans la diversité des sexes, âges, caractères, goûts, valeurs, cultures, etc. La rencontre de ces différences n’est pas naturellement harmonieuse.
Certes, « complémentaire » est le plus beau qualificatif que puisse recevoir la différence.
Mais pour qu’elle soit réellement source de richesse, elle requiert que
nous fassions un chemin ensemble. En fuyant le conflit, nous bloquons ce processus qui nous fait passer de la divergence à la reconnaissance mutuelle et à la complémentarité. Appel à une saine gestion d’une divergence, le conflit est – selon la règle des 4 N – Naturel, Normal, Neutre et Normatif » (Chomé Étienne, La méthode C-R-I-T-E-R-E pour mieux gérer nos conflits, Presses universitaires de Louvain P.U.L., 2009, p. 40).
Auteur/autrice : É-tienne Chauds-mets
Synchronisées
Me connecter à la personne accompagnée, c’est écouter et sentir en amont de ce que j’entends et vois, en me synchronisant à sa respiration, son rythme cardiaque, ses langages non-verbaux, ses canaux privilégiés (visuel, auditif, kinesthésique, olfactif, gustatif, tactile…), son univers intérieur, ses ressentis & émotions, ses registres linguistiques et champs mentaux, etc.
Photos : À gauche, Hongchan Quan et Yuxi Chen qui viennent de remporter aux J.O. de Paris la médaille d’or sur le « 10 mètres synchronisé féminin ».
À droite, « nous sommes les sœurs jumelles
nées sous le signe des gémeaux
Mi fa sol la mi ré, ré mi fa sol sol sol ré do ».
Exercices culottés
« Il arrive qu’au milieu des exercices spirituels
s’élèvent des mouvements de sensualité… »
(Jean de la Croix).
Tout le monde peut participer aux J.O. dans son jardin ?
« Les Exercices spirituels de St Ignace :
une seule source, mille manières
de les proposer et de les vivre !
Vécus dans leur intégralité,
ils durent un mois plein temps
mais nous proposons un parcours adapté
au besoin propre à chaque retraitant ou groupe.
Il est possible de faire
les Exercices spirituels
dans la vie quotidienne »
(P. Michel Roger sj).
Photo non truquée d’un coureur finissant sa course en chutant :
Staging the Last Supper on the Seine: making a big deal of it?
Jesus ended badly, crucified on a cross, because he shocked and even scandalised the orthodox custodians of Revelation, while people of ill-repute flocked around him, fascinated by his Good News: Our Father makes us all true brothers and sisters. He calls us to conversion, to open up to a Kingdom where those who want to be first will ultimately be last…
This message is so habitual in the mouth of a priest preaching from the pulpit that it passes by like humming in our ears. But outside the church, what diabolical process is used to scandalise people when the message comes from the mouths of those who are bizarre, from people of the night who are keen on bacchanalia of all sorts; or when the message comes from the mouths of those who have been flayed by life and despised by society? Do the orthodox thinkers have more right to a place at the Last Supper on Holy Thursday than they do? And what about the Barabbas of today who violently denounce the Olympic Games as « bread and circuses » / opium for the subjugated people? Thank you to the victims of injustice and the marginalised of every stripe when they choose weapons other than terrorism to shake up good consciences!
Jesus truly created scandal, notably by driving the merchants out of the Temple, calling for a conversion of heart and mind in favour of a true relationship with our Father (See my article :
in French : https://etiennechome.site/mise-en-scene-de-la-cene-sur-la-seine-en-faire-toute-une-scene/).
Greek bacchanalia or Last Supper? What were the artists referring to who painted this highly controversial picture of the opening ceremony of the Olympic Games in Paris? My question lies elsewhere. Can the Good News be heard? Can the Gospel be heard? What is it really?
The motley crew who painted this picture disturbed me, and I thank them for this salutary shock. I thank them for having scandalised so many socially respectable people. What a wonderful opportunity for the Holy Spirit to ask the question of Jesus to each person one more time, « Who do you say I am?… Repent and believe in the Good News of the authentic reconciliation of everyone in Him… ».
Thank you to these passionate enthusiasts of pop-culture, the outsiders, the overweight, the drag queens – for offering their insights into our shared values of inclusion, generosity, solidarity and freedom.
« Our intention was to show tolerance and communion » (Anne Descamps, Paris 2024 spokesperson). Thank you for having created a time-in-space at the heart of these Olympic Games in which the Gospel bomb can explode anew. His message of fraternal communion is revolutionary (re-love-Uturn), it is no longer just a humming in our ears now, when we are suffering because of our nearby enemy; it is a concrete reality between the far left and the economic and political elites who defend their established disorder, between Israelis and Palestinians, Russians and Ukrainians, Rwandans and Congolese, and so on. Everything is grace: a call to conversion and an opportunity for salvation isn’t it?
If this message makes sense to you, don’t hesitate to share it!
Connectivité plus nette qu’internet
« Vous n’avez pas le temps ?
Allez vite vers lentement »
(Jean Cocteau).
« On ne peut comprendre la vie
qu’en regardant en arrière ;
on ne peut la vivre
qu’en regardant en avant »
(Sören Kierkegaard).
Love me tender
Cet été, j’ai changé de coupe de cheveux,
avec une houppette à la Tintin.
Et ce matin, m’est revenu la chanson
d’Elvis Presley « Love me tender » ? ? ?
Love me tender
Love me sweet
Never let me go
You have made my life complete
And I love you so
Love me tender
Love me true
All my dreams fulfill
For my darlin’ I love you
And I always will
Love me tender
Love me long
Take me to your heart
For it’s there that I belong
And we’ll never part
Love me tender
Love me dear
Tell me you are mine
I’ll be yours through all the years
‘Til the end of time
…que nul ne peut apprivoiser
« L’amour est un oiseau rebelle
que nul ne peut apprivoiser.
Et c’est bien en vain qu’on l’appelle
s’il lui convient de refuser »
(Henri Meilhac).
« Dieu tel l’animal que l’on tente d’apprivoiser,
qui toujours rompt la longe
par laquelle on tente de le domestiquer,
regagnant les contrées sauvages,
inaccessibles à qui a perdu l’innocence »
(Edouard Brasey).
Mise en scène de la Cène sur la Seine : en faire toute une scène ?
Jésus a mal fini, crucifié sur une croix, car il a choqué et même scandalisé les dépositaires orthodoxes de la Révélation, tandis que les gens réputés de mauvaise vie se pressaient autour de lui, fascinés par sa Bonne Nouvelle : notre Père fait de nous tous de véritables frères et sœurs. Il nous appelle à la conversion pour nous ouvrir à un Royaume où ceux qui veulent être les premiers seront finalement les derniers…
Ce message est tellement habituel dans la bouche d’un prêtre en chair de vérité qu’il passe alors en ronronnant. Mais, hors des églises, par quel procédé diabolique scandalise-t-il quand il sort de la bouche de déjantés qui vivent surtout la nuit, férus de bacchanales de tous types, quand il sort de la bouche d’écorchés par la vie et de méprisés par la société ? Les bien-pensants auraient-ils plus le droit qu’eux d’occuper une place à la Cène du Jeudi Saint ? Ou les Barrabas d’aujourd’hui qui dénoncent violemment les J.O. comme « du pain et des jeux » / opium du peuple assujetti ? Merci aux victimes d’injustice et marginalisés de tous poils quand ils choisissent d’autres armes que le terrorisme pour secouer les bonnes consciences !
Jésus a véritablement créé le scandale, notamment en chassant les marchands du Temple, appelant à une conversion du cœur et de l’intelligence en faveur d’une relation vraie avec notre Père. Voir mon article ici :
Bacchanale grecque ou Sainte Cène ? Quelles étaient les références des artistes qui ont fait ce tableau si polémique de la cérémonie d’ouverture des J.O. à Paris ? Ma question est ailleurs : la Bonne Nouvelle peut-elle retentir ? L’Évangile peut-il être entendu ? Quel est-il vraiment ? Les personnes bigarrées qui ont animé ce tableau m’ont beaucoup dérangé et je les remercie pour ce choc salutaire. Je les remercie d’avoir scandalisé autant de personnes socialement respectables. Quelle magnifique opportunité pour l’Esprit Saint de reposer à chaque personne la question de Jésus : « Pour toi, qui suis-je ?… Convertis-toi et crois en la Bonne Nouvelle de la réconciliation authentique de toutes et tous en Lui… »
Merci à ces passionnés de pop-culture, personnes hors normes, en surpoids, drag-queen, d’avoir offert leur regard sur nos valeurs communes d’inclusion, de générosité, de solidarité et de liberté. « Notre intention était de montrer de la tolérance et de la communion » (Anne Descamps, porte-parole de Paris 2024). Merci d’avoir créé un espace-temps au coeur de ces jeux olympiques dans lequel peut exploser à nouveau frais la bombe de l’Évangile. Son message de communion fraternelle est révolutionnaire (ré-love-Uturn), qui n’a plus rien de ronronnant à nos oreilles quand nous souffrons à cause de notre proche ennemi ; c’est du concret entre extrême gauche et élites économiques et politiques qui défendent leur désordre établi, entre Israéliens et Palestiniens, Russes et Ukrainiens, Rwandais et Congolais, etc. Tout est grâce : appel à la conversion et occasion de salut, non ?
Si ce message fait sens pour toi, n’hésite pas à le partager !
Fruit de la passion
Toute mon enfance a été parfumée par les fruits de la passion / maracuja, qui embaumaient mon jardin de Kigali. Et ce fut une joie de les retrouver en 1999 dans notre jardin communautaire à l’île Maurice. C’est un fruit que les conquistadors ont ramené du Brésil. Maracuja est le nom d’origine, celui utilisé par les autochtones (qualifiés d’ « Indiens » par les conquérants). Le nom « fruit de la passion » vient de missionnaires pédagogues qui ont vu dans ce fruit de nombreuses résonances avec la crucifixion de Jésus. À leurs yeux, les pétales représentent sa couronne d’épines ; les 5 étamines ses plaies ; les 3 éléments mauves du pistil les clous enfoncés dans sa chair / à coup de marteau ; le cœur de la fleur l’éponge qui a servi à étancher sa soif sur la croix… Même le fouet y est vu : les lanières en tire-bouchon tout autour de la fleur. Le nom donné à cette fleur (passiflore) est donc lié à la Passion du Christ.
Les 10 pétales correspondraient aux 10 apôtres (une fois Judas pendu et Pierre englué dans ses reniements ; on arrange comme on peut)… Chaque nombre a un sens symbolique dans la Bible ; 10, comme 10 doigts de la main, c’est d’abord le nombre des Paroles de Vie / Commandements divins ! Et, en écho, dix désigne la réponse de l’homme à l’invitation de Dieu à vivre. Cela concerne la responsabilité (personnelle et communautaire) des êtres humains devant les 10 commandements de Dieu ! Sur l’intérêt de la formulation négative des commandements (« tu ne feras pas ceci et cela… »), cf. https://etiennechome.site/commandements-en-forme-negative-piquets-de-la-cloture-de-la-vie/
Photo de la fleur prise par mon fils, en Angleterre, fin juillet 2024. Bon anniversaire, Christophe ! Et bonne troisième décennie…
Assainir
« Éclairer, c’est assainir.
Le soleil ne donne pas
seulement le jour,
il donne l’exemple »
(Victor Hugo, Tas de pierres).
« L’Indulgence est tendre, elle est femme.
Ceux qu’un faux pas, même expié,
Dans le monde à jamais diffame,
Lavent leur front dans sa pitié.
Humble soeur aux longues paupières,
Pour l’homme, fût-il criminel,
Tandis qu’on lui jette des pierres,
Elle garde un pleur fraternel.
S’approchant du coeur plein de fange,
De scorie épaisse et de fiel,
Pour l’assainir, elle y mélange
Cette larme, aumône du ciel ;
Et, loin d’y remuer la honte,
Comme les injures le font,
Elle attend que l’amour remonte
Et que la haine tombe au fond.
C’est alors que, de sa main douce
Élevant ce coeur épuré,
Elle l’incline sans secousse
Et lui pardonne : il a pleuré »
(René-François Sully Prudhomme, L’indulgence).