Ma santé dépend d’abord de la qualité de mon écoute à l’intérieur, en commençant par prendre au sérieux mon corps dès ses premiers signaux de fatigue, stress, douleur… Je porte mon attention sur ses messages, à travers les sensations physiques et les mouvements à l’intérieur. Tous les tissus, tous les organes bougent. Je peux sentir une contraction, un manque d’amplitude, un mouvement ralenti, entravé par un vécu douloureux… Je fais humblement confiance au corps, l’analphabète en moi qui ne dispose pas du langage analytique, qui n’a aucun diplôme de médecine mais qui sait où aller et comment faire pour opérer les bons rééquilibrages…
L’image qui me parle et que je donne souvent dans mes sessions, c’est celle d’un petit chien. Ses sens performants lui ayant permis de repérer une personne tombée au fond d’un puits, il vient tournoyer et aboyer autour de moi, me disant : « viens, suis-moi ». Certaines parts en moi le rabrouent vertement : « arrête de faire du bruit ; à la niche… On te nourrit pour être protégé la nuit, pas pour être dérangé le jour… Qu’est-ce qu’il a à gueuler ainsi, ce stupide animal ! ».
Ce chien, c’est mon corps, un bon et loyal serviteur, qui ne me trompe pas sur le chemin à suivre. Je peux accueillir avec confiance et bienveillance les sensations physiques douloureuses, comme de bonnes fées messagères ; elles ne sont pas le problème, elles font partie de la solution permettant de rétablir l’équilibre.
Pour un tel processus naturel de guérison, mon corps a besoin de ma présence confiante à ses côtés, de ma conscience bienveillante, humble et docile… Ce qui suppose que j’ai pu apprivoiser mes parts savantes qui analysent et mes parts contrôles qui cherchent à maîtriser, pour qu’elles ne dirigent pas et n’empêchent pas ainsi le processus.
Merci à mes parts mentales et volontaires d’avoir peu à peu accepté de laisser faire mon corps dans sa sagesse et ses ressources de guérison. J’accueille chaque tension, chaque blocage comme un précieux message à entendre, comme une invitation à suivre ce bon et fidèle petit chien…
« Je sais aussi, dit Candide, qu’il faut cultiver notre jardin. Vous avez raison, dit Pangloss ; car, quand l’homme fut mis dans le jardin d’Éden, il y fut mis ut operaretur eum, pour qu’il travaillât. Toute la petite société entra dans ce louable dessein. Chacun se mit à exercer ses talents. Cultivons notre jardin » (finale de Voltaire, Candide, 1759). Voltaire invite à laisser là les principes métaphysiques du philosophe Pangloss qui mâche du brouillard et à mettre les mains dans la terre de notre parcelle, en améliorant ce qui est à notre portée…
Je pense à ce Sans-Domicile-Fixe qui trouve dans les ordures d’une maison cossue un panier vieilli. Il le vide, le nettoie et l’embellit. Puis, il le remplit de bonne terre et y sème diverses graines de fleurs multicolores. Une fois celles-ci écloses, il offre le panier à sa camarade de rue.
« Qu’est-ce qui nous amène au désert ? Et si une chance supplémentaire m’est donnée d’être davantage moi-même, d’entrer dans ma profondeur, dans cette profondeur où je peux rencontrer la part divine qui m’habite, au-dehors des identités apprises, au-dehors des identités quotidiennes, de ce que je suis dans la vie de chaque jour et qui est, au fond, si peu ce que je suis vraiment. Entrer dans cette profondeur… » (Christiane Singer).
« Parfois nos cœurs ont besoin de se briser pour s’ouvrir en grand, de façon à être capable de contenir plus de vie.
Laisse ta chaude présence rappeler à ton ami sa propre présence chaleureuse, si stable, si dénuée de peur, si libre, si profondément enracinée, ici. Sache que ce que nous sommes vraiment ne peut être détruit, même par les énergies les plus intenses et ne peut être réparé, et que la vie ne peut pas faire d’erreurs même si la vie ressemble à une erreur.
L’amour est tout ce qui importe ici. La pluie tombe, les étoiles explosent dans le Silence quelque part, et ici sur cette minuscule planète que quelqu’un a appelé Terre, parfois nous nous rencontrons et nous nous tenons l’un l’autre » (Jeff Foster).
« La pratique du surf m’a appris à glisser sur la vague avec le plus de légèreté possible, en m’accommodant des événements plutôt qu’en essayant de les tordre. J’ai expérimenté que la résistance génère de la résistance et qu’il faut accepter la vague pour ne pas couler » (Priscille Déborah, la première Française bionique, surmontant l’amputation des 2 jambes et du bras droit en 2006, dans Une vie à inventer, p. 92, paru le 21/4/21).
« Se rencontrer, c’est apprécier la proximité à bonne distance. Pour être suffisamment proche de manière adéquate et aidante, il faut être suffisamment loin » (Jean Furtos, (D)oser la relation : entre « bonne distance » et juste présence, Congrès de l’Association Parole d’Enfants, 1 & 2 décembre 2014).
« Pourquoi la présence de certains hommes, de certaines femmes bien précis à mes côtés fait-elle se dilater le soleil dans mon sang ? » (Walt Whitman).
« Il n’y a pas d’étrangers ici ; seuls des amis que tu n’as pas encore rencontrés » (William Butler Yeats).
« L’amitié adoucit les douleurs et redouble les plaisirs » (Madeleine de Scudéry).
« Chaque fois que deux personnes se rencontrent, un monde nouveau est créé » (Osho).
Relire sa vie (inspiré par St Ignace, Exercices Spirituels, n° 43).
1) Sors vers toi, c-à-d entre en prière ! Arrête ton moulin : juste être, avec le silence qui est Présence, dans la joie de respirer, d’être traversé par le souffle de la Vie. Rejoindre l’Hôte intérieur, qui t’attend sur le rivage, t’installer sur ce bord de l’eau, d’où tu vois défiler tes soucis, d’où tu les laisses filer (suggestion d’Anthony de Mello).
2) Dis merci à la source de la Vie pour ses cadeaux, émerveille-toi de chaque chose que tu reçois gratuitement à chaque instant, en commençant par l’air, la lumière, la mer, la terre nourricière…
3) Relis tes vécus du jour pour y lire les clins d’yeux d’Dieu, comment Il t’a fait signe aujourd’hui ! Cherche et trouve-Le en toutes choses. Demande son Esprit pour ouvrir ta vie à son amour et à sa miséricorde.
4) Parle d’ami à ami avec Celui qui te précède sur le rivage de Galilée. Écoute-le te suggérer comment repartir, en alliance.
Une relecture suivie d’une autre et d’une autre, jour après jour : tu relis et tu relies les perles du collier, celles de ton histoire sainte.
Merci, grand frère Ignace, de nous inspirer. Oui, « ce n’est pas d’en savoir beaucoup qui satisfait et rassasie l’âme, mais de sentir et de goûter les choses intérieurement. »
Non, non, mon cœur n’est pas un feu couvert, Un petit feu épris en un bois vert, Qui meurt soudain, soudain on ne l’attise. Le mien est prompt mêlé de soufre vif, Qui jusqu’à l’os me consomme hâtif, Et dont mon âme est follement éprise Rémy Belleau 😉 Méli Mélo
« La seule chose qui puisse faire de l’amour un sentiment très beau, c’est la fidélité jusqu’à la mort » (André Maurois).
« — Monsieur Sacha Guitry, comment voyez-vous la vie amoureuse ? — C’est très simple : on se veut et on s’enlace, puis on se lasse et on s’en veut… »