Clés ouvrant les paraboles de Jésus

Chers amis de l’ICJM,

Étienne Chomé, Docteur en théologie, nous propose un séminaire très pratique pour dégager ensemble la pointe d’une douzaine de paraboles évangéliques, en s’exerçant à utiliser concrètement trois clés qui ouvrent le langage parabolique.

Dans une parabole, devant un point de divergence et/ou un blocage dans la communication, Jésus fait le détour d’une histoire réaliste qui rejoint l’interlocuteur et le met en route. Puis, sur ce nouveau terrain, la parabole organise une tension, un coup de théâtre, un renversement de situation qui le dé-route, qui le surprend ou le choque. Elle engage ainsi le destinataire à prendre position, pas seulement dans sa tête mais dans tout son être, et à la concrétiser dans un comportement nouveau. Elle n’est pas un enseignement, elle est un langage de changement, d’une redoutable efficacité !

L’art de la parabole, unique en son genre, est d’appeler à une conversion profonde, sans confrontation directe. Interpréter une parabole en ignorant ce genre littéraire propre produit souvent de sévères contresens.

Étienne Chomé a publié un travail exégétique sur les paraboles et a développé une pédagogie très appréciée par les participants d’une telle session pratique, par laquelle ils peuvent par eux-mêmes faire de passionnantes découvertes bibliques.

Livre publié à ce propos : Chomé Étienne, Le jeu parabolique de Jésus, une étonnante stratégie non-violente, Éditions Lumen Vitae, Collection Connaître la Bible, n° 57, 2009. 

Nous attendons vos inscriptions pour cette incursion dans les paraboles, suscitant la découverte ou la redécouverte de la parole vivante.

Au plaisir de vous accueillir !

Seul à basses quêtes

« Je sais que je ne rencontrerai plus jamais rien ni personne qui m’inspire de la passion. Tu sais, pour se mettre à aimer quelqu’un, c’est une entreprise. Il faut avoir une énergie, une générosité, un aveuglement…
Il y a même un moment, tout au début, où il faut sauter par-dessus un précipice ; si on réfléchit, on ne le fait pas. Je sais que je ne sauterai plus jamais »
(Jean-Paul Sartre, La Nausée, 1938).

Panses bêtes

« Satan est poète, chaque tentation le prouve. De quelles fleurs enchantées ne pare-t-il pas le chemin de l’abîme ? Quelle puissance merveilleuse de prestige, d’illusion, d’idéalisation, ne déploie-t-il pas pour dissimuler, masquer et transformer le mal, et pour embellir de toutes les grâces du ciel les spectres grimaçants de l’enfer ? Comment s’expliquer autrement la prodigieuse différence d’aspect d’un même acte avant et après la faute ? Connaissance suprême des mystères de l’art, conception profonde, disposition savante, fécondité de ressources, verve inépuisable, magie du coloris, finesse, malice, rien ne manque à son incomparable talent. Reconnaissons-le, Satan est un grand poète ; il serait même le plus grand de tous, si l’amour n’existait pas » (Henri-Frédéric Amiel, Les talents de Satan, dans Grains de mil, 1854).

Un pense-bête est un rappel simple ; très utile !

Tu l’arroses / Tu l’as rose

« Quiconque arrose dans son coeur la plante de l’Amour
n’a pas un seul jour de sa vie qui soit inutile »
(Omar Khayyam, La rose de l’Amour).

Savez-vous qu’il n’est pas correct de dire que les roses ont des épines ? Elles ont des aiguillons, excroissances piquantes qui naissent de leur épiderme (que l’on peut facilement enlever, à la différence des épines).

Aiguillons et épines sont tous deux une adaptation des plantes (y compris des tomates et des aubergines) pour mieux garder l’eau mais surtout, d’abord, pour mieux se défendre des herbivores. À quoi certains animaux, comme les chameaux et les chèvres, ont répliqué avec des langues toujours plus râpeuses. Pour en savoir plus sur les essais de scientifiques d’identifier les gènes en vue de faire pousser des roses sans piquants, cf. https://www.inrae.fr/actualites/aiguillons-du-rosier-sujet-epineux.

Partir de mon meilleur intérieur et non des attaques extérieures

Plutôt que de laisser « le monde »
me déterminer / déteindre sur moi,
je choisis de me relier à la lumière du Créateur
en lui offrant du temps
pour qu’elle irradie
et éclaire toute chose…

NB : Je donne ici la clé de compréhension de mon regard notamment à ceux qui ont critiqué le petit texte que j’ai écrit à propos des bacchanales de la cérémonie d’ouverture des J.O. ou à ceux qui trouvent que mes écrits semblent parfois si dissociés de la polémique en cours.

Dans la gestion des conflits, un point essentiel est de ne pas laisser l’agresseur décider de où, quand et comment se vit la confrontation… Comme en aïkido ! Dans la gestion des conflits, un point essentiel est de ne pas laisser l’agresseur décider de où, quand et comment se vit la confrontation… Comme en aïkido ! Et comme dans l’art redoutable de Jésus de passer par une parabole. Cf. mon livre Le jeu parabolique de Jésus, une étonnante stratégie non-violente, Éditions Lumen Vitae, Collection Connaître la Bible, n° 57, 2009. Cf. aussi la session sur les paraboles que je vais donner à Maurice en septembre prochain…

Aïe love you

« Donne-moi ta bouche et tes yeux
que je m’y perde pour toujours »
(Édith Piaf, Mon amour bleu).

Une femme déclara à Gandhi :
« je suis amoureuse de vous ».
Il répondit : « Je ne mérite pas votre amour,
mais mon frère derrière vous, qui est
plus jeune et plus beau que moi, oui ».
Elle regarda en arrière et ne vit personne…
« Si vous étiez amoureuse de moi
– conclut Gandhi –, vous n’auriez
pas regardé en arrière ».

Complémentaires différences

« Nous sommes créés dans la diversité des sexes, âges, caractères, goûts, valeurs, cultures, etc. La rencontre de ces différences n’est pas naturellement harmonieuse.
Certes, « complémentaire » est le plus beau qualificatif que puisse recevoir la différence.
Mais pour qu’elle soit réellement source de richesse, elle requiert que
nous fassions un chemin ensemble. En fuyant le conflit, nous bloquons ce processus qui nous fait passer de la divergence à la reconnaissance mutuelle et à la complémentarité. Appel à une saine gestion d’une divergence, le conflit est – selon la règle des 4 N – Naturel, Normal, Neutre et Normatif » (Chomé Étienne, La méthode C-R-I-T-E-R-E pour mieux gérer nos conflits, Presses universitaires de Louvain P.U.L., 2009, p. 40).