Jeu Vénus

Sans nous la péter, nous filons à 107.000 kms/heure. Kepler est le premier à avoir capté l’indice-pensable : indispensable est cette vitesse pour rester sur notre orbite solaire. Moins vite, nous serions attirés par le Soleil jusqu’à avoir toujours plus chaud et finalement nous écraser en lui ; plus vite, nous quitterions notre orbite en nous en éloignant et en frissonnant toujours plus. 

Même chose pour les autres planètes. Ainsi, Vénus qui est à seulement 108 millions de kilomètres du Soleil (plus proche de lui que la Terre) joue l’équilibriste cosmique à 125.000 kms/heure (225 jours par an), pour garder son orbite… Cette danse orbitale est la même pour tous les satellites terrestres. Plus ils sont proches de nous, plus ils vont vite pour rester en orbite. Par exemple, les satellites GPS qui sont en orbite moyenne (+/- 20.000 kms d’altitude) tournent à environ 14.000 kms/h.

Je croîs qu’en maladie / quand mal-a-dit

 Y aurait-il maladie moindre mal choisi par le corps afin d’éviter pire encore ?

Déjà, la science observe que le corps peut inhiber certaines fonctions pour en préserver d’autres ; déclencher des « problèmes » (fièvre, inflammation, fatigue) qui sont en réalité des cadeaux pour mieux se défendre et guérir ; sacrifier une partie pour préserver l’ensemble… Formidable capacité de s’adapter en permanence !

Plus difficile à vérifier, le corps peut exprimer un conflit intérieur ou une tension psychique à travers une maladie. Exemple : une personne en situation de stress chronique développe une maladie de peau. Son corps trouve ce moyen d’expression visible plutôt que de laisser le stress affecter le cœur ou le système nerveux.

Bienheureuse et sage la personne qui écoute les messages de son corps et qui reçoit un début de maladie comme un appel à prendre soin du dysfonctionnement et à rétablir l’équilibre… Mon corps est tourné vers la vie, bêtement / instinctivement, heureusement. Il s’agit d’être avec l’organe corporel douloureux et de le prendre pour précieux guide fiable : suivre humblement et dans la confiance ses sensations physiques qui vont me conduire assurément exactement là où il y a le déséquilibre, là où le corps va rééquilibrer, en ma présence bienveillante, dans la douceur.

Mes autres posts sur ce sujet :
http://etiennechome.site/comme-une-visite-au-malade/
http://etiennechome.site/le-processus-naturel-de-guerison-devant-une-attaque-externe/
http://etiennechome.site/le-corps-sait-sans-corset/

Aller à l’universel en laissant le particulier se déployer

Ce qui était tenu pour vrai hier
peut apparaître faux demain,
même en science !

Ce qui est vrai ici ne l’est plus là-bas.

Ce qui est sensé ici (par exemple dans la cheminée de l’illustration)
a un autre sens là (dans le pot d’échappement).

Vivent les vérités bien situées dans leur contexte, n’en déplaisent aux Ultramontains (au-delà des Alpes), tel l’abbé Gaume qui écrivit « Le ver rongeur », en lançant l’offensive contre les Gallicans. Attention aux vérités définies de manière centralisée à prétention universelle.

Le Vivant ne nous montre-t-il pas un autre chemin, celui du déploiement organique plein de respect de chacun ? Dans la nature, chaque espèce, chaque organisme, chaque cellule s’épanouit selon sa propre logique. Et pourtant, c’est cette prolifération du singulier qui crée des équilibres globaux, des écosystèmes, des lois biologiques universelles.

L’hêtre ne cherche pas à ressembler au baobab et il ne devient pas universel en l’imitant. C’est en se déployant soi-même que tous deux contribuent à la symphonie du vivant.

Quelle bonne nouvelle :  c’est en vivant pleinement ma propre expérience concrète que je peux savourer la beauté de l’universel. C’est à travers le respect de chaque personne dans sa singularité que nous pouvons ensemble goûter à l’universel qui nous unit. C’est aussi la manière de faire de Dieu dans la Bible : se révéler dans l’histoire, dans des visages, dans des lieux, pas dans des idées désincarnées. Et, en Genèse 12, 1, il montre qu’Il sauve l’humanité, un cœur à la fois.

Dans un monde qui cherche souvent à uniformiser, à standardiser, à globaliser, le Vivant nous rappelle que l’unité ne vient pas de la ressemblance, mais de la danse entre différences.

L’universel n’est pas un sommet imposé d’en haut que l’on pense abstraitement. C’est une plaine fertile, nourrie par les racines du particulier, que l’on touche de ses pieds et de ses mains, de ses racines et de ses ailes.

Un pro vise bien

« Pour réussir, il ne suffit pas de prévoir.
Il faut aussi savoir improviser » (Victor Hugo).

 

« Un professionnel vise bien ! Qu’il soit un artisan, un athlète, un chirurgien ou un poète, il ne gaspille pas ses coups, il touche juste, parce qu’avant d’agir, il précise avec soin sa cible, son objectif, le sens de son geste. Un pro vise bien, comme l’illustre l’image ci-jointe, n’est-ce pas ha ha ha ? » (et tienne chaud met).

l’essentiel ne peut pas s’acheter

« Tout ce qui a un prix n’a pas de valeur », a dit Kant.

Et tout ce qui relève de l’essentiel ne peut pas s’acheter, tels le sens, la relation, le sacré, la dignité vécue, la liberté choisie, l’invisible vérité profonde, l’amour sincère et authentique, la confiance véritable, la paix intérieure d’une âme délivrée…

l’homéotéleute = homéoptote

Parmi les figures de style, l’homéotéleute (du grec homoios : « semblable » et teleutê : « fin ») consiste en la répétition d’une même terminaison phonique (syllabe ou son) à la fin de plusieurs mots proches dans une phrase. D’autres parleront d’homéoptote.  Exemple : « Elle pue le service, l’office, l’hospice » (Balzac).

« Un jour de canicule sur un véhicule
où je circule, gesticule un funambule
au bulbe minuscule, à la mandibule
en virgule et au capitule ridicule »
(Queneau, Exercices de style, 1947).

À côté de l’homéotéleute (répétition de phonèmes ou de syllabes finales), se tiennent l’allitération (répétition de consonnes : « le vent violent vibre dans la vallée vide » ; « un chasseur sachant chasser doit savoir chasser sans son chien » ) et l’assonance (répétition de voyelles : « là-bas, la vague s’abat » ; « où roule la houle, tout coule sous la voûte des moules » ; « dans la brume, murmurent les murs plus obscurs que mûrs »). 

Recycler avec amour

Recycler l’urine et les excréments humains dans son jardin est une démarche écologique et régénérative.

1) L’urine humaine est riche en azote, phosphore et potassium, qui sont les nutriments essentiels des plantes. Et elle est stérile à la sortie du corps (sauf en cas d’infection). Toujours diluer l’urine à 1:10 (1 part d’urine pour 10 parts d’eau) avant de l’appliquer au pied des plantes (pas sur les feuilles ni les fruits) 1 à 2 fois par mois. NB1 : le fait de laisser reposer l’urine quelques jours dans un récipient fermé réduit l’odeur et l’ammoniac. NB2 : l’urine sert de désherbant quand elle n’est pas diluée !

2) Les matières fécales qui contiennent des pathogènes, doivent être compostées idéalement un an pour devenir sûres. Ce compost mûr est à utiliser pour les plantes non alimentaires et les arbres fruitiers. Les excréments idéalement sont à mélanger à du biochar (forme de charbon végétal obtenu par la pyrolyse / chauffage sans oxygène) pour améliorer la structure du sol et fixer les nutriments.

« Le recyclage est une manifestation concrète de notre engagement à aimer, respecter et prendre soin de la Terre » (Debasish Mridha). Et vivent les colchiques dans les prés !

Crétin des Alpes

Le crétinisme dans les Alpes a été une maladie qui entraînait de graves retards mentaux et physiques. Elle a affecté les populations alpines, jusqu’à ce que des savants suisses comprennent, en 1922, qu’elle était causée principalement par une carence en iode (très peu présente en montagne). La distribution de sel iodé a réglé le problème !

« Crétin des Alpes » (dont l’étymologie probable réside dans le mot « chrétien ») qui désignait au départ cette pathologie, est devenu depuis une invective vitupérante, particulièrement popularisée par le belge Capitaine Haddock dans Tintin. Je dirais même plus : « Chrétiens des Alpes, pas un sel d’iode marin ne vous sera retranché, mille sabords d’eau pas douce » (Capitaine Haddock reliant les versets 13 et 18 en Mathieu 5, en les réinterprétant : vous êtes le sel de la terre, dont pas un seul grain / iota ne disparaîtra de votre sol…).

Capitaine Haddock si ad hoc

Le charisme génial  et ad hoc du Capitaine Haddock est de laisser libre cours à son tempérament explosif sans jamais tomber dans la vulgarité. Ses apparents jurons puisent en fait dans un large fond d’expressions inventives, absurdes ou détournées (plus de 200 recensées par Albert Algoud, dans Le Haddock illustré), parmi lesquelles des figures de style (catachrèse, anacoluthe), des mots savants (ectoplasme, ornithorynque, pyroclaste), des expressions belges (moule à gaufres)… Ses vitupérations théâtrales sont au fond de véritables performances lexicales.

La catachrèse (qui vient du grec katakhrêsis = « emploi abusif ») est une sorte de métaphore qui détourne l’usage d’un mot. Exemple : pied de table, bras de fauteuil, bain de soleil, tête de l’État, ailes de moulin, dents de scie…

L’anacoluthe (qui vient du grec anakolouthos, qui signifie « ce qui ne suit pas ») est une discontinuité syntaxique volontaire : la phrase commence avec une construction, puis bifurque sans respecter les règles grammaticales classiques, afin de créer une tension ou un effet de surprise.

en étant toi, tu es vivante et donc belle

Merci d’être toi,
même quand ça dérange,
même quand ça bouscule.
C’est en étant toi
que tu es vivante.
Et c’est en étant vivante
que tu es belle.

A toutes les belles personnes que je côtoie chaque jour, MERCI
à notre enfant aîné en particulier,
dont c’est l’anniversaire des 33 ans…