Des animaux en captivité peuvent vivre une profonde détresse. Cela a été prouvé par une expérimentation scientifique avec des perroquets. Ces animaux qui aiment vivre en société dépérissent quand ils sont seuls à s’ennuyer, en cage. Cela se voit quand ils font les cent pas, se balancent d’avant en arrière, s’automutilent, s’arrachent des plumes…
Rébecca Kleinberger (chercheuse au M.I.T., spécialiste de la voix en tant qu’outil de communication) et son équipe ont appris à 18 perroquets à se contacter les uns les autres par des appels en visio, depuis un écran tactile. Ils deviennent capables d’appeler quand ils veulent qui ils veulent dans la bande de copains (c’est vérifié que leurs appels ne sont pas faits au hasard). Certains vont chercher leurs jouets pour se les montrer. Ils apprennent des trucs en voyant ce que fait un camarade : un qui n’a jamais volé se met à voler ou à prendre l’initiative d’aller manger par soi-même… Incontestablement, ses échanges sociaux leur font le plus grand bien.
Cf. l’article Birds of a Feather Video-Flock Together: Design and Evaluation of an Agency-Based Parrot-to-Parrot Video-Calling System for Interspecies Ethical Enrichment
dans Proceedings of the 2023 CHI Conference on Human Factors in Computing Systems.
Photo : merci, Andrew Gray, d’avoir mis au point cette voiturette électrique pour ce perroquet gris d’Afrique, dont les ailes avaient été coupées…
Bonne année, vous les animaux en captivité !