« La vraie naissance d’un homme commence au moment où il vient à l’esprit. Je ne dis pas à la pensée, aux idées, mais à l’Esprit, quand les préjugés tombent de lui comme des fruits secs sous le vent d’une liberté ; vous savez, celui qui souffle où il veut et dont on entend la voix sans savoir ni d’où il vient, ni où il va ! Car les attachements du mental sont pires que ceux de la chair… Et la mort ne vient pas toujours à la fin : il y a un tas de morts vivants qui ne marchent que pour faire nombre, des figurants dans la pièce.
Un homme qui ne s’est pas réveillé, pétrifié dans les valeurs, les principes, les vices ou les vertus, acharné à se croire fût-il sacré grand défenseur du bien, honoré, béni, il a trahi son nom de baptême, il n’est pas encore né » (Jean Sulivan, Car je t’aime, ô éternité, p. 219-220).

Photo : le Grand lac depuis le col de la Ponsonnière, entre Savoie et Hautes Alpes.,