À la différence du panthéisme, dans lequel Dieu est tout et tout est dieu, les monothéismes distinguent fondamentalement le Créateur et ses créatures. Et plus une théologie met l’accent sur la dimension transcendante de Dieu, plus les Cieux résonnent loin dans le « Notre Père qui es aux cieux ». Michel Maxime Egger, porteur d’une écospiritualité, souligne les risques de ce dualisme dans notre rapport à la nature : plus la sphère divine est séparée de la nature, plus cette dernière risque d’être réduite à de la matière désenchantée et exploitable à merci. Et, en bon orthodoxe, il rappelle une notion de sa Tradition : le panenthéisme. « Pan en Theos » en grec = « Dieu en tout » et « tout en Dieu ». « Dieu est dans l’univers, l’univers est en Dieu » (Grégoire Palamas) consonne avec le pape François : « L’univers se déploie en Dieu qui le remplit tout entier » (Laudato si). La nature est le lieu de sa Présence : la bonne voie selon le suisse Egger pour réenchanter notre relation au vivant…
Gens du nord, je nous souhaite de bons émerveillements devant les paysages givrés magnifiques ! Je vous le susurre à la manière des abeilles : par e-miel !?