« Tu fis la lune qui marque les temps
et le soleil qui connaît l’heure de son coucher » (psaume 103,19).
Ce psaume hébreu est inspiré d’un hymne égyptien au dieu soleil. Il en reprend plusieurs formulations, tout en en changeant complètement la portée : le soleil n’est pas Dieu ; il est sa créature, un luminaire qui lui rend gloire.
« En tant qu’enfant de Dieu, je sentis que tout ce que possède le Père céleste est mien. Je sentis que tout ce qui existe, est mien, mais je n’avais de cela aucun désir, car Dieu seul me suffit » (Faustine, Journal).
« L’homme est créé pour louer, honorer et servir Dieu, notre Seigneur, et, par ce moyen, sauver son âme. Et les autres choses qui sont sur la terre sont créées à cause de l’homme et pour l’aider dans la poursuite de la fin que Dieu lui a marquée en le créant. D’où il suit qu’il doit en faire usage autant qu’elles le conduisent vers sa fin, et qu’il doit s’en dégager autant qu’elles l’en détournent. Pour cela, il est nécessaire de nous rendre indifférents à l’égard de tous les objets créés, en tout ce qui est laissé au choix de notre libre arbitre et ne lui est pas défendu; en sorte que, de notre côté, nous ne voulions pas plus la santé que la maladie, les richesses que la pauvreté, l’honneur que le mépris, une longue vie qu’une vie courte, et ainsi de tout le reste ; désirant et choisissant uniquement ce qui nous conduit plus sûrement à la fin pour laquelle nous sommes créés » (Ignace de Loyola, Principe et Fondement, dans Exercices spirituels, n°23).