L’Europe s’est engagée à réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 55 % d’ici 2030. Les pays du Nord, comme le Danemark, la Suède et la Finlande, sont dans les clous pour y parvenir. Certains sont même en avance sur le calendrier. D’autres, comme la Belgique, sont très en retard. « Ces objectifs sont trop ambitieux », entend-on, surtout de la part des pires pays pollueurs de la planète.
Quasi tous les États sont Parties à la Convention-cadre des Nations unies sur le changement climatique. Combien de catastrophes faudra-t-il encore pour trouver le courage politique de doter les instances internationales des pouvoirs de gendarme et de juge ? Un pouvoir de justice avec des instruments efficients : « le fléau qui lui permettrait de constater les transgressions et le glaive qui lui permettrait de les sanctionner efficacement », disait déjà John Crowley en 2000, dans Les enjeux politiques du changement climatique. Quels instruments pour quelle justice ?, dans Critique internationale, 2000, p. 162).