Towards a theology of just peace through new conflict management practices

Article (7 pages) published originally in French : Vers une théologie de la paix juste, grâce aux nouvelles pratiques en gestion des conflits, dans Actes du colloque Paix des Églises : paix du monde ?, ISEO, Paris, 2023, p. 205-214.

In German :

Mit neuen Methoden des Konfliktmanagements
auf dem Weg zu einer Theologie des gerechten Friedens

Douceurs en règles, sans attaque en règle

« Mes sœurs et moi retrouvons dans nos lunes la puissance autrefois accordée aux femmes qui saignent. Dans certains peuples, on leur vouait un culte. Si proches de leur intuition, elles recevaient les oracles des dieux. Dès lors, on leur foutait la paix. Aujourd’hui, nous reprenons conscience du trésor cyclique de notre nature. Nous nous délestons chaque mois, nous nettoyons nos intérieurs, nous lâchons par le sang ce qui n’est plus vivant, vibrant. Nous laissons couler la mort, et reprenons vie. Inlassablement. Ce cycle se révèle être un puits de joyaux inestimables » (Isabelle Schmidt, qui anime divers ateliers, dont des cercles de tambour vivifiants).

Don’t fall into the trap of those who want to separate you

Piece from my book Le nouveau paradigme de non-violence, p. 219 :

In Poland, the KOR (Komitet Obrony Robotników, Workers’ Defense Committee) and the Solidarnosc movement did not fall into the trap of the Soviet leaders, who expected violence from the Polish trade union and even sought to provoke it, in order to legitimize the dispatch of tanks massed at the border, whose orders were to crush the rebellion. After General Jaruzelski’s coup de force in December 1981, the official press of the Polish People’s Republic called Lech Walesa and the Solidarnosc activists « terrorists », but nobody was fooled about the origin of the terror.  The entire art of the resistance was to fight in indirect confrontation, avoiding the mistakes of the spontaneous, open-air Budapest uprising of 1956.  In the underground, for many long years, it was necessary to organize civil society, build citizens’ power, create solidarity, without ever offering the slightest pretext to justify the intervention of the forces of law and order of the Pax Sovietica. « If totalitarian power is perfectly armed to crush any violent revolt, it is largely helpless to confront the non-violent resistance of an entire people who have freed themselves from fear.[…] Thus, non-violence, that doctrinaire minds profess plays into the hands of totalitarian regimes, actually proves to be the most appropriate way of combating them » (Muller Jean-Marie, La nouvelle donne de la paix, 1992).

Don’t fall into the trap of the dominant

One Saturday evening, I’m sitting with three friends in a pub. At the counter, some U.S. Navy sailors are heckling each other, enjoying their shore leave. One of them, particularly muscular, is provoking some rough housing. He obviously needs to let off some steam. It’s clear he wants to fight. After half an hour, he comes up to us and insults our Belgian mothers, hoping for a gutsy response to finally start a fight. I’d seen the provocation coming and was well aware that I mustn’t let him draw me into his game, in which he’s the strongest. I rose to my feet, and began leading my friends and the other merrymakers in the pub in a popular local song and an exuberant dance that included all the sailors: a boisterous round dance, in true local fashion! 

Cheers! Let’s drink together,
without letting the aggressor profit from his violence,
by inventing a way out of conflict!

Étrange lutin aux portes du matin

« Mon cœur s’est dérouté dans un flot d’impatience.
Ce n’est qu’un orphelin perdu de toute attente.
Il recherche toujours ce qu’est la délivrance
Mais il garde l’espoir qu’un ange se présente.

Quel est donc ce démon, cet étrange lutin
Qui ose réveiller et tourmenter mon âme ?
C’est la déclaration par cette puissante flamme
Qui caresse mon corps aux portes du matin.

Ressentir cet amour, l’émoi qui m’émoustille,
Fredonnant un air sain dans le courant amer
D’un regard passionné lorsque son sens pétille.

C’est au creux de ces vagues, des vents et de la mer
Que j’apporte des fleurs en bouquet, en couronne,
Afin d’y achever cette vie monotone »
(Sylvie Souaidet, Ange ou Démon).

Abayas / Abba ya…

« Pharisiens, vous purifiez l’extérieur de la coupe et du plat, mais à l’intérieur de vous-mêmes vous êtes remplis de cupidité et de méchanceté. Insensés ! Celui qui a fait l’extérieur n’a-t-il pas fait aussi l’intérieur ? Donnez plutôt en aumône ce que vous avez, et alors tout sera pur pour vous. Malheur de payer la dîme et de se mettre en ordre avec la loi, en passant à côté du jugement et de l’amour de Dieu » (Évangile de Luc, 11, 39-42).

Vivent les belles abbayes de France : Abba-yes !
‘Yes’, c’est ‘ya’ en néerlandais : Aba-ya !
CQFD déshabilla :
des abbay à
des abayas…

Je suis le Top model le plus adéquat pour moi

Victoria’s Secret, lingerie de luxe aux top modèles angéliques, affublées d’ailes : une machine de guerre pour vendre. C’est le numéro un de la lingerie aux États-Unis !
En lançant ses soutien-gorge Body, l’enseigne a pris sa guitare pour chanter son slogan « The perfect Body« , avant de corriger, vu les réactions : « The Body for every body« .

Commentaire de la photo jointe : « le patrimoine
architectural d’un pays est le miroir de sa société ! »

Pauvres papillons allant dans la nuit griller
leurs ailes sur la première lampe venue / veut-nue :

« Ange ou Démon, de par sa beauté, elle m’ensorcelle.
Nul besoin de prières pour capter son attention.
Alors que je m’approche, la Divine déplie ses ailes.
Ces yeux de braises provoquent en moi d’érotiques frissons.
Rien de plus sensuel me sortant de ma torpeur.
Hallucinante créature qui, en tout point, me fascine.
Aveugle obéissant, je me laisse aller sans heurts.
Nonobstant, j’ai peur ; mon âme d’amour se calcine,
Idolâtrant ma courtisane comme son pire esclave,
Soumis à ma diablesse, entravé par des fers,
Cerné par le Styx, un fleuve de haine fait de lave,
Qui sépare le monde terrestre des enfers »
(un Parisien qui s’est autoproclamé Perceval).

La ligne Maginot et nos croyances limitantes

Voici une magnifique illustration de nos schémas de pensée qui deviennent de dangereuses croyances limitantes. Tout au long des années 30, les stratèges militaires français et belges fortifient la ligne Maginot pour empêcher les armées d’Hitler de passer vers l’ouest. Tout au nord de cette solide ligne de défense, le fleuron belge est le fort d’Eben-Emael, réputé imprenable…

Imprenable ? Il fut pris par surprise et de nuit, le 10 mai 1940, par des parachutistes allemands et une arme nouvelle acheminée par planeurs (atterris sur le point faible du fort : son terrain de football, là pour divertir les hommes…).

Si l’on s’en tient aux données militaires du passé, les stratèges avaient très bien fortifié cette ligne Maginot. Mais voilà, avec les progrès technologiques (dont l’invention de l’avion), la guerre de 1940 a été très différente de toutes les précédentes. Et des stratégies éprouvées, tant réputées efficaces, se révèlent inopérantes et obsolètes… S’ils avaient su comment cette ligne Maginot ne servirait pas, au moment d’engager ces énormes sommes d’argent à la renforcer…

S’il s’était trouvé parmi les stratèges belges et français une personne suffisamment souple et créative, de la même détermination que les stratèges allemands, nous aurions pu anticiper cette deuxième opération parachutée de l’histoire : 31 jours auparavant, le 9 avril 1940, les Allemands avaient rôdé leur stratégie toute nouvelle dans l’attaque de la Norvège…

Morale que je tire de cette histoire (et qui s’applique à tous les conflits, dès le niveau d’un couple qui divorce) : le drame de l’Histoire, c’est que la personne mal intentionnée, qui veut à tout prix avoir raison de l’autre, va passer des jours et des nuits à trouver la faille. Le bien intentionné, lui, ne passera pas des jours et des nuits à anticiper le pire…

Bonus-surprise : il suffit de prendre la bonne échelle temporelle pour apercevoir que jamais le mal intentionné n’aura le dernier mot. Qui voit jusqu’au bout, sait que l’Amour aura le dernier mot !

(Pour qui voudrait en savoir plus sur ce 10 mai 1940 qui a apporté aux Allemands une victoire éclatante longue de 3 ans, notamment sur cette arme nouvelle à même de détruire les tourelles antiaériennes, lire https://fr.wikipedia.org/wiki/Attaque_du_fort_d’Eben-Emael) !

Pour que Dieu m’aime ou parce qu’Il m’aime ?

J’agis avec amour pour que Dieu prenne soin de nous ?
J’agis avec amour parce que Dieu prend soin de nous ?
Tout est dit dans la différence :
« pour que » = faire des sacrifices et se sacrifier
pour obtenir des grâces… ;
« parce que » = faire l’expérience de son Amour-source
gratuit et y répondre généreusement.

À la messe, la cloche sonne à la consécration,
pour que le croyant soit attentif et réceptif
de tout son être à la Présence d’amour.

Au temple hindou ou à la pagode bouddhiste,
le croyant sonne la cloche en s’approchant
d’une divinité pour que celle-ci prête
attention à son sacrifice.

« parce que » et non « pour que » = la bonne
nouvelle de la Bible se résume en deux lettres :
« ar » et non « ou »