« Par les soirs bleus d’été, j’irai dans les sentiers, Picoté dans les blés, fouler l’herbe menue : Rêveur, j’en sentirai la fraîcheur à mes pieds. Je laisserai le vent baigner ma tête nue. Je ne parlerai pas, je ne penserai rien. Mais l’amour infini montera dans l’âme. Et j’irai loin, bien loin, comme un bohémien, Par la nature, heureux comme avec une femme » (Arthur Rimbaud, Sensation, 1870).
« Celui pour qui le temps est comme l’éternité et l’éternité est comme le temps, celui-là est libéré de toute lutte » (Jacob Boehme, L’Aurore Naissante, 1612).
La méthode C-R-I-T-E-R-E, première étape : le CADRE ; outils « Reporter aux meilleurs moment et lieu » et « Temps de qualité réguliers et privilégiés »
« Fondateur de l’IFS (Internal Family System), Richard Schwarz propose un protocole de dialogue intérieur à partir de notre « Self », qu’il définit comme cet espace intègre, intact, qui n’a pas été blessé par la vie et où règne le calme, la confiance, la compassion, la curiosité, la créativité, le courage, la clarté, la capacité à entrer en contact. De ce lieu-source en nous, nous pouvons apprendre à pratiquer la culture d’hospitalité pour chaque part de nous, déployer un authentique dialogue avec elle, l’écouter, prendre en considération ce qu’elle nous dit de son vécu, de son besoin, de ses motivations, de son intention positive » (Chomé Étienne, Construire la paix sociale à partir d’un dialogue intérieur non-violent, dans Ensemble, construire l’interculturel, CEAFRI – L’Harmattan, 2019, p. 115).
« Certains êtres ont la grâce d’avoir l’air de débarquer sur terre pour l’enchanter » (Anne Dufourmantelle).
Joie de les entrevoir à Pâques ou à la Trinité ? Grâce de les voir dans l’humble vie du quotidien ?…
« Un jour, Moïse aperçoit un buisson ardent, un arbre qui brûle mais ne se consume pas. Il regarde avec attention ce phénomène et interrompt tout pour observer.
Les commentateurs disent : c’est parce qu’il a su observer comme personne que Dieu s’adresse à lui. Et Moise répond alors d’un seul mot en hébreu. Il dit Hineni : « Me voici ! je suis là ! » » (Delphine Horvilleur, rabbin française).
June 2th 2020 : Donald Trump threatens to send the army to « dominate the streets ».
Reaction of the demonstrators: « He wants to dominate us but he will never be able to dominate us ».
The project consisting in dominating someone (take power on / pressure over) brings about costs, falls into traps, leads to deadlock. The C-R-I-T-E-R-E method teaches the right attitude that articulates the plans to 1) understand the people on the street (the power to be with them) and 2) guarantee justice (the power to respect the common good).
Leaving the false dilemma between hawks and doves. Eliminating all gestures, all words like « power on / under the other » and deploy the powers « for / to » and « with ».
Cf. CHOMÉ Étienne, The C-R-I-T-E-R-E method for improved conflict management, PUL, p. 50 sq. & Le nouveau paradigme de non-violence, p. 149 sq.
The C-R-I-T-E-R-E method, : AND autority AND comprehension without any autoritarism or passivity.
Ma thèse de doctorat s’intéressa à l’émergence d’un nouveau paradigme : les forces efficientes à même de juguler durablement la violence destructrice sont d’une autre nature, d’un autre ordre que celle-ci. Ces forces non-violentes méritent, à ce titre, d’être qualifiées autrement que par la formule « violence légitime ». L’enjeu est bien plus profond que la terminologie. Il s’agit de connaître la nature de ces forces dites non-violentes et reconnaître leurs qualités, leurs caractéristiques, distinctes de la violence.
Parmi celles-ci, 1) les forces du droit, à même de mettre hors-la-loi les violences ; 2) les forces sociopolitiques, à même de gérer le conflit sans qu’il ne dérape en violence ; 3) les forces psychologiques et spirituelles, à même de créer une bonne relation entre les uns et les autres, par le respect de chacun.e dans sa dignité et dans sa vérité profonde.
« Il faut s’arrêter, nous dit le général Jean-René Bachelet, à l’expression de « violence légitime« , introduite en son temps par Max Weber pour exprimer certaines capacités du pouvoir de l’État, dont les capacités militaires. Car j’ai l’outrecuidance de penser que l’expression, aujourd’hui curieusement admise sans discussion comme un lieu commun, doit être récusée, sauf à nous engager dans une impasse. En effet, la violence étant le plus communément définie comme « abus de la force », qui ne voit que l’idée de légitimité d’un abus comme prérogative d’État, outre qu’elle s’accommode mal du principe démocratique, porte en germe les déviances les plus funestes, au rang desquelles les « comportements barbares » que nous voulons précisément éradiquer ? De fait, la force que nous allons opposer à la violence, une force nécessaire dès lors qu’ont été épuisées toutes autres solutions face à l’inacceptable, ne saurait être elle-même violence, sauf à trahir les valeurs au nom desquelles son emploi est jugé nécessaire. Face à la violence déchaînée, la force est d’une nature différente » (Bachelet Jean-René, La formation des militaires à l’éthique dans le métier des armes, dans International Review of the Red Cross, n° 870, 2008, reprenant l’adresse qu’il prononça à l’ouverture de la Rencontre internationale sur le rôle des sanctions dans le renforcement du respect du droit international humanitaire, tenue à Genève, du 15 au 17 novembre 2007. Il a été général d’Armée ER et Inspecteur général des Forces Armées de la France.