L’amour inconditionnel ; flamme sacrée en notre centre

« Le voyage mystique nous conduit à l’intérieur de nous, à une Flamme sacrée en notre centre » (Marianne Williamson).

« Ton rayonnement a allumé un Feu dans mon cœur, et tu as rendu radieux pour moi la Terre et le Ciel. Mon âme brûle, chaque fibre de mon être est amoureuse de Toi » (Rûmî).

Derviche tourneur

En Asie Mineure, on raconte que Rûmi serait passé un jour devant un bazar où l’on battait de l’or. Pris d’une forte émotion, emporté par le rythme et le son cristallin de l’or battu, le mystique se serait mis à tourner dans un mouvement d’élévation, entrant en communion avec le Bien-Aimé. Sa danse devint transe, la paume de sa main droite orientée vers le ciel, recevant la vie de Dieu, la paume de sa main gauche tournée vers le sol, l’offrant à la terre et à chacun des vivants.

Je L’avise et Il m’avise

« Dans les premiers temps où je me trouvais à Ars, je voyais un homme qui ne passait jamais devant l’église sans y entrer : le matin quand il allait au travail, le soir quand il en revenait. Il laissait à la porte sa pelle et sa pioche. Et il restait longtemps en adoration devant le Saint Sacrement. J’aimais bien ça. Je lui ai demandé une fois ce qu’il disait à Notre-Seigneur pendant ces longues visites qu’il Lui faisait. Savez-vous ce qu’il m’a répondu ?

« Monsieur le Curé, je ne Lui dis rien, je L’avise et Il m’avise.
Je Le regarde et Il me regarde ».

Ainsi soit-il ! Lorsque nous sommes devant le Saint Sacrement, nous ouvrons notre cœur, le Bon Dieu ouvre le Sien. Nous allons à Lui, Il vient à nous, comme un souffle de l’un à l’autre » (Jean-Marie Vianney, Saint Curé d’Ars, 1786-1859).

Maux de la terre et mots du ciel…

« Si j’avais commis les pires crimes de la terre, je les jetterais dans Son cœur et ce serait comme une goutte d’eau tombée dans un brasier » (la petite Thérèse).

« Bientôt, je ne vous parlerai plus avec les mots fatigants de la terre mais avec les mots du Ciel » (la petite Thérèse sur le point de mourir).

« Joie, joie, joie,
pleurs de joie »
(Blaise Pascal).

Vive le retour des hirondelles !

Qui donc filent à tire d’ailes,
Toujours fendant le ciel ?
Ce sont les hirondelles !

Le printemps les rappelle,
Chaque année plus fidèles,
Dans nos contrées si belles.

Elles y retrouvent, tels quels,
Leurs vieux nids qu’elles s’attellent
A restaurer nickel.

Avec science, elles emmêlent
Pailles sèches et vieilles ficelles,
Pendant leur lune de miel.

Bientôt, leurs becs mamelles
Vont répondre aux appels
Des nichées jouvencelles.

Tous leurs cris de crécelles
Cesseront quand leurs ailes
Découvriront le ciel.

Du coup, mâles et femelles,
Toute la journée, harcèlent
De pauvres insectes rebelles.

Leurs beaux ballets cruels
Sans cesse chassent, de plus belle,
Des becquées substantielles.

Mais, bien avant qu’il gèle,
Sur les fils parallèles,
Elles s’assemblent et s’appellent.

Car, dans ce rituel,
Elles préparent leur nouvel
Envol sempiternel.

Et cette heure solennelle,
Tristement, me révèle
La fin des journées belles.

Poème de Robert CASANOVA

Cultivons notre jardin

« Je sais aussi, dit Candide, qu’il faut cultiver notre jardin. Vous avez raison, dit Pangloss ; car, quand l’homme fut mis dans le jardin d’Éden, il y fut mis ut operaretur eum, pour qu’il travaillât. Toute la petite société entra dans ce louable dessein. Chacun se mit à exercer ses talents. Cultivons notre jardin » (finale de Voltaire, Candide, 1759). Voltaire invite à laisser là les principes métaphysiques du philosophe Pangloss qui mâche du brouillard et à mettre les mains dans la terre de notre parcelle, en améliorant ce qui est à notre portée…

Je pense à ce Sans-Domicile-Fixe qui trouve dans les ordures d’une maison cossue un panier vieilli. Il le vide, le nettoie et l’embellit. Puis, il le remplit de bonne terre et y sème diverses graines de fleurs multicolores. Une fois celles-ci écloses, il offre le panier à sa camarade de rue.

Silence-Présence, désert dessert

« Qu’est-ce qui nous amène au désert ? Et si une chance supplémentaire m’est donnée d’être davantage moi-même, d’entrer dans ma profondeur, dans cette profondeur où je peux rencontrer la part divine qui m’habite, au-dehors des identités apprises, au-dehors des identités quotidiennes, de ce que je suis dans la vie de chaque jour et qui est, au fond, si peu ce que je suis vraiment. Entrer dans cette profondeur… » (Christiane Singer).

Une belle présence dans une juste distance

« Se rencontrer, c’est apprécier la proximité à bonne distance. Pour être suffisamment proche de manière adéquate et aidante, il faut être suffisamment loin » (Jean Furtos, (D)oser la relation : entre « bonne distance » et juste présence, Congrès de l’Association Parole d’Enfants, 1 & 2 décembre 2014).

Le feu dans l’éruption, et l’eau dans l’érosion

Peut être une image de plein air et texte qui dit ’Le feu dans L'éruption, et 'eau dans L'érosion, ainsi en να la vie, qui danse, elle qui jaillit des tréfonds de la terre et éclate dans les airs Etienne Ctome’

Magnifiques entrailles de l’île de La Réunion labourées de part en part par la dense danse entre la lave magmatique qui édifie des terres volcaniques et l’eau qui les use et les ramène à la fluidité de l’océan. « Dans ce face-à-face entre eau et lave, les cirques majestueux et les vallées de La Réunion sont le témoignage de ce tour de force des eaux vives qui ont su tracer leur chemin dans la roche. Sur les pentes du Piton de la Fournaise, les champs de lave gagnent du terrain jusqu’à l’océan. La toute-puissance des eaux est déjà à l’ouvrage… Dans cette confrontation grandeur nature entre érosion et éruption, La Réunion est un laboratoire à ciel ouvert. Chaque jour, se rejouent les scénarios millénaires de l’évolution des reliefs terrestres. Et tant que les nuages venus de l’océan montent irrésistiblement à l’assaut des pentes, cette histoire d’eau et de feu restera toujours intense » (Philippe Allante, La Réunion, au cœur des rivières).

Voir la figure de l’infini dans le plus petit être fleuri

Ô Dieu de vérité,
que les hommes divers nomment de divers noms,
mais qui est l’Un, Unique et le Même,
qui es celui-qui-est,
qui es en tout ce qui est
et dans l’union de tous ceux qui s’unissent,
qui es dans la hauteur et dans l’abîme,
dans l’infini des cieux
et dans l’ombre du cœur comme une infime semence,
nous te louons

(extrait de la prière quotidienne
à la communauté de l’Arche
fondée par Lanza del Vasto).