Les vies dansent dans l’évidence de notre fraternelle appartenance

Lévi (en hébreu לוי ) est un des 11 frères de Joseph. Eux, jaloux, s’en débarrassèrent. Lui, résilient, se réconcilia des années plus tard…

Lévi dense : c’est en demandant pardon que Lévi a trouvé sa densité d’homme, qu’il a trouvé son poids, qu’il a pris de la valeur. C’est ainsi qu’il a manifesté sa richesse d’être, cette « gloire » reçue du Dieu de ses pères…

La densité d’un humain se trouve dans son cœur réconcilié, jusque dans ses ombres. « À vouloir nier sa partie obscure, on détruit la forme de toute une personnalité. Toute « forme vivante » nécessite une ombre dense pour pouvoir être plastique. Sans ombre, une forme n’est qu’un fantôme ou un mirage à deux dimensions, dans le meilleur des cas un enfant, plus ou moins bien élevé » (Carl Gustav Jung , Dialectique du moi et de l’inconscient, 1933).

Notre gloire n’est pas dans notre renommée, nos strass et paillettes ; elle est dans ce chantier en cours de réconciliation, d’intégration de notre ombre dans notre lumineuse divinité filiale, d’où jaillit l’évidence de notre fraternelle appartenance. Quelle joie quand, enfin, les vies dansent dans l’évidence fondatrice !

La tristesse = cadeau : comme un ange qui me prend par la main

La méthode C-R-I-T-E-R-E, cinquième étape : l’émotion conduit à la chambre du trésor

La tristesse est un cadeau, en ce sens qu’en cas de perte, elle surgit en moi comme un ange qui me prend par la main et qui me guide dans les étapes du deuil, pour intégrer la perte de l’être cher.

Les larmes sont un médicament, en vue de retrouver la vie là où elle est perdue (parfois en vue d’accepter de vivre alors même que, toi, tu es mort).

Accueillir ma tristesse comme un guide bienveillant, au point de la traverser de part en part, jusqu’au bout de mes ressentis corporels et émotionnels.

Mieux je la visiterai ainsi, plus vite je rentrerai à nouveau dans la grande danse du Vivant, renouant avec la joie authentique.

Feux amor < > Feu âme-mort

La ligne est parfois tenue : 
1) feux de l’amour / amor. 
2) Feu notre âme-mort.
1) Flamme vitale…    vi
2) Flamme fatale…   fa

Le chemin d’Ascension à Pentecôte :
serait-ce mettre les gaz, sans nous la péter =
profiter de la pente pour la côte à  venir ?
Sans nous casser & sans nous démolir ?…
Sans partir, sans fuir & sans nous briser ?…

(Allumer le feu, Johnny Holy Day jauni / joli :
« Il suffira d’une étincelle
Oui, d’un rien, oui, d’un geste
Il suffira d’une étincelle
Et d’un mot d’amour, oui pour
Allumer le feu, allumer le feu
Et faire danser les diables et les dieux
Allumer le feu, allumer le feu
Et voir grandir la flamme dans vos yeux
Je veux la foudre et l’éclair
L’odeur de poudre, le tonnerre »).

Cher endeuillé, tu n’es pas seul. . . . . . . . —————– Ton deuil est un précieux linceul

Posté en avril 2020, en plein confinement, où les funérailles collectives ne sont pas possibles…

« Ça vient d’un seul coup, ça vient lorsque je me retourne. C’est là que je te vois, dans l’amplitude et l’ouvert du paysage, dans la beauté sans partage de la terre, toi partout à l’horizon, c’est en tournant le dos à ta tombe que je te vois » (Christian Bobin, La plus que vive).