Levé de bonheur dans la douce heure

« « C’est quoi l’herbe ? », m’a posé la question un enfant, les mains pleines de touffes.  Qu’allais-je lui répondre ? Je ne sais pas davantage que lui. Peut-être que c’est le drapeau de mon humeur, tissé d’un tissu vert espoir. Peut-être que c’est le mouchoir de Notre Seigneur, laissé sciemment à terre par lui, cadeau parfumé pour notre mémoire, portant la marque de son propriétaire, dans un coin, bien visible, pour que nous demandions « À qui est-ce ? ».

Ou bien l’herbe, qui sait, est peut-être aussi une enfant, la toute dernière-née de la végétation ? Ou bien, pourquoi pas, une livrée hiéroglyphique, qui veut dire : « je pousse indifféremment partout, zones larges ou étroites, je pousse aussi bien chez les Noirs que chez les Blancs, Kamuck, Tuckahoe, Congressistes, Cuff, tout le monde aura la même chose, tout le monde y a droit sans distinction. »  

Et puis je me dis, tout à coup, que c’est peut-être la splendide et folle chevelure des tombes. En moi, un caresseur de vie où qu’elle bouge, où qu’elle vire, avant, arrière, attentif aux coins reculés, secondaires, ne faisant l’impasse sur personne, sur rien, absorbant tout, très au fond de moi, pour mon chant » (Walt Whitman).

Passé, présent et avenir main dans la main

« L’homme ne peut se dire vraiment heureux
que lorsque le passé, le présent
et l’avenir promettant
concourent ensemble à son bonheur »
(Cécile Fée).

« La science de ton passé est ton passeport pour l’avenir »
(Christine de Suède).

« Songe au passé quand tu consultes,
au présent quand tu jouis,
à l’avenir quant tu agis
(Joseph Joubert).

« Il est bon de prévoir et de se souvenir,
un œil dans le passé, et l’autre vers l’avenir »
(Publilius Syrus).

Milliers de paniers à ne pas nier

Si tu te sens sans vie, demande-toi depuis quand tu n’as pas plongé
tes mains dans la terre, pour prendre soin de ton jardin ?
Et depuis quand tu ne t’es pas arrêté pour contempler un coucher de soleil ?
Quand était-ce la dernière fois où tu as dansé ?
Quand était-ce la dernière fois où tu as chanté ?
Quand était-ce la dernière fois où tu t’es plongé dans une histoire féerique ? Quand était-ce la dernière fois où tu as passé
plusieurs heures à savourer le silence ?

Regarder la vie par le bon bout de la lorgnette

« LA GRATITUDE EST LA CLÉ DE L’ABONDANCE.

Quand tu es en guerre avec ce que tu es, quand tu résistes au moment présent, insatisfait de la vie, déconnecté de ton corps, ton esprit filant du passé au futur, ton attention fixée sur ce que tu n’as pas, tu es dans une pauvreté profonde. Quoi que tu possèdes, du point de vue du chercheur, cela ne semble jamais assez.

Si tu es présent, profondément connecté à l’ici-et-maintenant, écoutant tes sentiments et te connaissant toi-même en tant que conscience dans laquelle toutes les pensées vont et viennent, si ton cœur est ouvert et que tu as de la gratitude pour ce que tu es, si tu connais l’amour et la compassion, tu es riche. Ta vie est pleine de bénédictions. Il n’y a pas de manque, que l’abondance, à chaque instant.

Rêve de ce que tu veux, bien sûr. Aie la vision d’un beau lendemain, évidemment. Mais ne crois pas une minute que tu seras plus heureux ‘alors’. N’abandonne pas le présent pour le futur.

Le bonheur qu’on te vend est un mensonge. Le vrai bonheur ne peut être trouvé que dans l’Ici et Maintenant, et ne dépend pas de choses extérieures. Tu as entendu cette vérité des millions de fois, je sais, mais cela vaut la peine de le répéter : le bonheur, c’est savoir qui tu es vraiment. Le bonheur n’est pas l’opposé de l’aspiration, ni l’opposé de la peine, ni l’opposé de la déception, mais les bras grands ouverts qui embrassent toutes ces énergies, le vaste Ciel dans lequel tous les temps sont permis, beaux et mauvais, douloureux et plaisants.

Le bonheur n’a pas d’opposé. Il est la Vie elle-même. Tu ne peux pas acheter le bonheur, tu ne peux pas perdre le bonheur, et il n’existe pas ‘plus de bonheur’ dans le futur. C’est la pire nouvelle pour le mental du chercheur. C’est la plus belle nouvelle pour le cœur humble, vulnérable, sensible, grand ouvert » (Jeff Foster).

Instant présent : ondes, ronde

« Chaque geste que tu fais peut t’ouvrir ou te fermer une porte. Chaque mot que bredouille un inconnu peut être un message à toi adressé. À chaque instant, la porte peut s’ouvrir sur ton destin et, par les yeux de n’importe quel mendiant, il peut se faire que le ciel te regarde. L’instant où tu t’es détourné, lassé, aurait pu être celui de ton salut. Tu ne sais jamais. Chaque geste peut déplacer une étoile » (Christiane Singer).

« Le bonheur est disponible maintenant tel un présent ouvert, telle une évidence cachée. Seule l’illusion du « je » et ses jeux nous en séparent. Lorsque ce voile s’efface, notre nature véritable se révèle : Espace infini de liberté, de paix et de joie, Plénitude de vie et d’amour. Cet espace ne nous a jamais quittés car il est ce que nous sommes… Il est notre Cœur éternel » (Somasekha).

Voici le graal de l’Amour qui ne finit pas

Bien fragile l’alliance amoureuse fondée sur nos élans passionnés,
c’est-à-dire sur l’amour dont sont capables nos parts traversées
par des émotions diverses et variées,
au gré de leurs combles & manques d’amour…
Ces parts de nous font de leur mieux mais elles évoluent dans un monde limité, où les ressources s’épuisent. Par exemple, la part mentale se donne de bonnes raisons de positiver, la part volontaire se détermine résolument à tenir le coup, fidèlement. Et il est normal que, finalement, elles se fatiguent, … tôt ou tard jusqu’à épuisement. Il est normal que, d’une manière ou d’une autre, elles soient déçues, … jusqu’à écœurement.
Le vin des noces devient vinaigre…

Les vannes de l’amour généreux peuvent se rouvrir à tout moment. Par exemple lorsque ces parts de bonne volonté à bout, épuisées, au bout de la course dont elles sont capables par elles-mêmes, lâchent prise et laissent de l’espace, dans lequel le « Self » peut redevenir le capitaine du navire. Le « Self » est cette instance centrale où « je suis qui je suis » ; on parlait autrefois de l’« âme » et c’est « à la mode de chez nous » de parler de « pleine conscience ». Le « Self » a, lui, la grâce d’une connexion directe avec « Plus Grand que soi » : l’Univers, la conscience universelle, l’Être UN, l’Amour infini… Le nom que chacun.e donne à cet essence-ciel importe finalement peu. Tout être humain dispose de ce lieu-source en soi, et il dispose de la liberté de faire des choix prioritaires, afin de descendre en vérité dans cet espace intime. Là, se trouvent les ressources surabondantes et inépuisables. Là, peut s’expérimenter un ressourcement authentiquement régénérateur (oui, pléonasme tant cette bonne nouvelle mérite d’être soulignée). En un instant –en moins de temps qu’il ne faut pour le dire–, un cœur de pierre peut redevenir un cœur de chair qui bat, qui se gorge à nouveau du sang chaud et doux de la tendresse reçue et donnée. Juste dans l’éclair d’un silence qui permet la présence au bon endroit, juste dans un instant d’ouverture, d’émerveillement, de gratitude, la connexion à la Source peut être au centre et tout réordonner, à sa juste place… Aucun effort à faire ! En cette matière, entre l’enfer et le paradis, point de purgatoire : dans le cœur qui se remet à battre d’amour, point de travail à la force du poignet, point de long temps pour y parvenir enfin. Juste être ici et maintenant, là où ça vit, là où ça vibre… Être centré, aligné, dans ma propre Vérité essentielle, et voilà que, tout à coup, l’amour dans le couple coule à nouveau à flot, à la surprise générale des parts, la première fois qu’elles découvrent qu’existe un tel secours capable de les sortir de leurs efforts compulsifs. Merveille alors : tous les possibles se rouvrent…
Bien solide l’alliance rendue possible à partir de cette Alliance,
qui ne manquera jamais du vin pour les noces.

Nous prendre dans les bras : le plus pertinent pour rebrancher nos cerveaux

« Mieux que l’espéranto, les câlins parlent une langue universelle et valent mieux qu’un long discours » (Kathleen Keating).

« Le toucher est instinctif. Il est le vecteur de nos sentiments lorsque nous montrons que nous aimons, que nous sommes concernés par le bien-être de l’autre » (Céline Rivière).

Comment rebrancher son cerveau ? Isabelle Filliozat (TEDxVaugirardRoad) : https://www.youtube.com/watch?v=CNSylSf02WU